Chapitre 2 - La rencontre {Élisa}

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Los Angeles

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Los Angeles

Juillet 2008

Depuis que nous sommes rentrés dans sa chambre, ni ma cousine ni moi, n'osons parler de ce qui vient de se passer. Je crois qu'on est bien trop abasourdies par la violence de cette bagarre, bien que Hayley semble habituée à ce style de scène. Est-ce normal ce qu'elle a dit à propos de ce garçon, qu'il ne faut pas intervenir quand ça le concerne ? Ses mots tournent en boucle dans ma tête alors que je devrais m'en foutre. Je n'y arrive pas.

Hayley prend sa douche, je prends la mienne et nous nous couchons, car il est bien trop tard pour en parler maintenant.

La nuit est courte parce que dès que j'ouvre les yeux, je me précipite dans son lit, ma curiosité ne tient plus. Elle grogne dans son sommeil, signe qu'elle est en train d'en sortir et moi je m'agrippe à elle pour la câliner doucement. Elle tourne sur le dos en soufflant.

— Élisa, j'ai la gueule de bois... On peut remettre ce moment entre cousines à plus tard s'il te plaît ? soupire-t-elle en se tenant la tête.

— Non, on ne peut pas. Tu n'avais qu'à pas boire autant. Qu'est-ce que tu voulais dire hier en disant qu'il ne valait mieux pas intervenir quand Gabriel est dans le lot ? Est-ce que c'est habituel pour lui ce genre de comportement ?

— Ce n'est pas habituel, c'est du Gabriel tout craché. Je ne sais pas ce qui déconne chez lui, mais il a le don pour ne s'attirer que des emmerdes. Un conseil : reste loin de lui.

— Tu es amie avec lui... ? demandé-je mine de rien alors que ça m'intéresse plus que de raison.

— Amie ? Avec Gabriel ? Non merci, je ne suis pas suicidaire, glousse-t-elle en laissant ses bras retomber sur le lit. C'est juste un type que je vois aux fêtes où je vais et à chaque fête, ça se termine mal, généralement à cause de lui.

— Pourquoi ?

— J'en sais rien, Élisa. Je ne suis pas psy. Bon c'est terminé l'interrogatoire, mon capitaine ? Je veux mourir ! grogne-t-elle avec exagération en écrasant son oreiller sur son visage.


Je ne peux m'empêcher de rire alors que je ne devrais pas, car elle semble vraiment mal en point, mais elle n'avait qu'à pas boire. Je dépose un baiser sur sa main et la laisse rejoindre les bras de Morphée pendant que moi je gagne la salle de bain. Je repense à ce qu'elle a dit, à propos de ce garçon. Comment peut-il être aussi bagarreur avec un prénom aussi angélique ? Gabriel... C'est très beau, mais visiblement il est loin de l'ange. Il faut que j'oublie, seulement une partie de moi regrette de ne pas avoir pu le remercier de m'avoir sauvé des sales pattes de ce crétin. Il est le seul à être intervenu.

Je passe la journée à réviser encore mes cours et à prendre de l'avance sur le programme, car j'ai cette soif d'apprendre qui n'a pas de fin. Je m'accorde une pause pour déjeuner avec ma famille et passe le reste de l'après-midi à réviser, encore. Ce sont les vacances sauf pour moi ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Si j'arrête d'étudier, mon cerveau va être vide à la rentrée et je refuse de perdre mes connaissances.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant