Chapitre 37 {Gabriel} Jeu de mains, jeu de vilains

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Los Angeles

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Los Angeles

2008

Je ne prends pas la peine de frapper que j'entre comme si c'était chez moi, c'est un peu comme ma deuxième maison de toute façon, ici. D'un mouvement de tête, je salue ses parents dans la cuisine et grimpe à l'étage où je suis sûr de le trouver, probablement en train de dessiner. Pas manqué. Je pousse sa porte, Gabrian est assis sur une chaise devant son bureau, un crayon fin en main alors que je me laisse tomber sur son lit, non sans grimacer à cause de ma blessure au flanc.

Les bras derrière la tête à fixer son plafond avec un sourire débile plaqué sur mes lèvres, je ne le vois pas, mais je le sens venir s'asseoir à côté de moi.

— Je peux savoir pourquoi tu débarques comme ça dans ma chambre avec un sourire de con qui étire ta bouche ? Attends, laisse-moi deviner... hm soit tu t'es envoyé en l'air, soit, tu peux enfin te tirer de chez toi.

— Ni l'un ni l'autre. Tu perds la main, Gabrian, m'esclaffé-je.

— Balance alors, ne me laisse pas dans l'incertitude.

— J'ai rencontré une fille.

— Et tu veux te la faire, une de plus, pouffe-t-il en levant les yeux au ciel.

— Hééé ! m'offusqué-je, mais arrête je ne pense pas qu'au sexe quand même ! Je ne suis pas un obsédé.

— Je n'ai jamais dit ça mais tu es beau garçon et tu en profites, loin de moi l'idée de te juger hein. Si j'avais un physique comme le tien, je ne m'en priverais pas non plus. Bon, raconte.

— Commence par arrêter de dire de la merde alors, t'es canon, Gab. Si j'étais gay, je t'aurais sauté dessus sans hésiter.

— Mais tu ne l'es pas. Alors, cette fille ? Tu m'en dis plus sur elle ?

— Je l'ai rencontrée il y a quelques jours dans des circonstances peu...habituelles et elle m'a soigné.

— Soigné ? s'affole mon ami en laissant ses yeux se balader sur mon corps. Comment ça ? Tu es blessé ? Où ça, Gabriel ? Montre !

Il ne me déshabille plus seulement du regard, mais aussi avec ses mains, soulevant mon t-shirt à la recherche de ma blessure qu'il ne voit pas à l'œil nu. Un grognement mignon s'échappe de ses lèvres en découvrant le bandage sur mon flanc et son poing s'abat avec force dans mon épaule.

— Espèce de petit con ! Qu'est-ce que t'as encore foutu ?

— C'est bon ça va, je vais bien. Moins tu en sais, mieux c'est. Tout ça pour dire qu'elle s'est occupée de moi et que ça m'a fait un truc.

— Ouais, t'as bandé en gros, s'agace-t-il en croisant les bras sur sa poitrine.

— Non ! Enfin si, enfin un peu quoi. Mais je suis un mec, merde ! Ce que j'essaie de te dire, c'est que cette nana elle est différente des autres. Elle n'a pas essayé de me séduire, au contraire elle m'a tenu tête et c'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive mais... ça me plaît.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant