Chapitre 18 partie 2 {Élisa} Lâcher prise

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Paris

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Paris

2023


Respire, Élisa, respire. Ce n'est pas le moment pour faire une crise d'angoisse. Pas ici.

Je referme le couvercle des toilettes et sors pour me laver les mains, en profitant pour me passer de l'eau sur le visage. Pourquoi est-ce qu'il apparaît toujours dans ma vie, quand je m'y attends le moins ? Qu'est-ce qu'il cherche à la fin ? Deux mois que je ne l'ai pas vu, j'ai cru qu'il m'avait enfin écouté et qu'il était rentré chez lui, mais non il faut qu'il soit ici et qu'il fasse de l'effet à mes amies qui ont trop abusé de l'alcool aussi.

Je le déteste ! J'ai envie de l'encastrer dans un mur en lui hurlant tout ce que je retiens à l'intérieur de moi.

Les yeux clos, je tente de reprendre une respiration cordiale quand je sens une source de chaleur dans mon dos et un souffle contre mon oreille, provoquant un long frisson dans toute ma colonne vertébrale jusqu'à mon bas-ventre.

— Je ne savais pas qu'on jouait à cache-cache, tu aurais dû me prévenir...

Gabriel. J'ouvre les paupières et l'observe dans mon dos, grâce au miroir face à moi. Je vais l'étrangler, j'en ai très envie. Au lieu de ça, je ne bouge pas. C'est comme si mon corps était paralysé.

— Au cas où tu aurais perdu la notion de certains mots français, ici ce sont les toilettes des femmes alors à moins de t'être fait greffer un vagin, tu n'as rien à faire ici, Gabriel.

— Je suis exactement à l'endroit où j'ai envie d'être, Élisa.

D'un tout petit pas, il se rapproche de moi, emprisonnant mon corps entre le sien et le rebord de l'évier. Une lueur dangereuse flotte dans ses iris, tout ça l'amuse c'est évident.

— C'est moi qui te mets dans un tel état ? s'amuse le crétin.

— Je te conseille de t'éloigner de moi...

— Sinon quoi, la frenchy ?

— Sinon je...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la porte s'ouvre et un groupe de femmes entrent, me faisant redescendre sur la terre ferme. Il me faut de l'air, tout de suite. Sans plus attendre, je récupère ma pochette sur le rebord du lavabo et pousse Gabriel pour rejoindre les filles. J'attrape le premier verre sur la table et l'avale cul sec sans savoir ce que c'est. J'aurais mieux fait de me renseigner avant, car c'est fort, me tirant une grimace face au goût immonde.

— Est-ce qu'on peut partir ?

— Oh, mais non déjà ? Attends encore un peu, on danse, on se rince encore un peu l'œil sur le beau gosse et après on rentre. Vous pensez qu'il aime être attaché ? Oh oui je suis sûre qu'il adore les jeux de rôle, il respire le danger ce type...

— Sophia, t'as conscience que tu te fais les questions-réponses, toute seule là ?

— Oh la ferme Eden, apprends à accepter ton corps et tes fantasmes et après on en reparle.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant