Chapitre 8 {Gabriel} Cadeaux empoisonnés

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Los Angeles

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Los Angeles

Juillet 2008


D'un dernier coup de reins, mon corps se crispe sous le poids de l'orgasme. Je suis à bout de souffle contre ses lèvres. Lentement, je me retire d'elle pour retirer mon préservatif qui a quelques traces de sang dessus. Je ne m'en soucie pas, le noue et le balance dans la poubelle de ma chambre. Un bruit de porte qu'on claque me fait sursauter, lorsque je me retourne elle n'est plus dans mon lit et ses affaires ne sont plus au sol. Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?

Jamais une fille n'a quitté mon lit si vite après qu'on ait couché ensemble. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce que c'était nul ? Est-ce que je lui ai fait mal ? Je regarde les draps froissés de notre passage et remarque quelques taches de sang sur une partie. Non, ce n'est pas à cause de ça qu'elle a pris la fuite quand même ? Je me tire les cheveux parce que cette situation m'échappe. Je ne sais pas ce qui peut se passer dans la tête d'une fille lors de sa première fois, car nous les mecs, on ne réfléchit pas pareil.

Du bruit dans ma salle de bain me fait relever la tête. Elle n'est pas partie. Je me précipite vers la porte sans prendre le temps d'enfiler un vêtement. Celle-ci est fermée à clé. Je tape dessus.

— Élisa ? Élisa, je sais que tu es là-dedans, ouvre la porte.

— Laisse-moi, Gabriel... sanglote-t-elle d'une voix cassée.

Est-ce qu'elle pleure ? Putain, mais qu'est-ce qui m'échappe ? Je suis totalement dépassé par la situation, je ne comprends rien. Je secoue vivement la poignée en espérant que la porte finisse par s'ouvrir, mais ce n'est pas le cas alors je tape encore.

— Aller c'est ridicule, ouvre-moi.

Pas de réponse. J'entends simplement des bruits qui font penser à des reniflements.

— Dis-moi ce que t'as, est-ce que je t'ai fait mal ?

Toujours pas de réponse, que des reniflements. Il n'est pas question qu'on continue une conversation par porte interposée. M'exciter sur la poignée ne donne rien alors je prends de l'élan et cogne de toutes mes forces avec mon épaule. Une fois, deux fois, trois fois. Le bois finit par craquer face à ma persévérance. J'entre dans la salle de bain et la trouve assise par terre. Elle a remis ses vêtements, assise dans ma douche, ses bras lui cachant le visage et ses jambes contre elle.

J'ai mal de la voir comme ça, sans comprendre pourquoi.

Je m'agenouille devant elle en posant mes mains sur ses genoux.

— Hey... dis-moi ce qui ne va pas. Si j'ai fait un truc de mal, tu dois me le dire.

— Laisse-moi s'il te plaît, tu vas me trouver pathétique... souffle-t-elle en pleurant.

— Je te promets que je ne te trouve pas pathétique, je veux juste comprendre.

— Il n'y a rien à comprendre, Gabriel... commence-t-elle en relevant son visage rougi de larmes, ce n'est pas toi qui as fait quelque chose de mal, c'est moi qui me sens...

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant