Épilogue 1 {Gabriel} Panique à bord !

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Paris

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Paris

2023

*** Quelques mois plus tard ***


— Pousse, mon cœur, pousse, l'encouragé-je en caressant son front en sueur.

— Ferme ta gueule ! Ferme ta putain de gueule ou je vais t'étrangler avec le cordon ombilical, Gabriel !!!

— Ooh ok, princesse, je sais que t'as mal mais il faut que tu...

— Ne me redis pas que je dois pousser si tu tiens à la vie ! Je ne fais que ça, pousser ! Ta gueule putain ! T'as aucune idée de ce que je suis en train de vivre, tous mes os se brisent d'un coup et je... aaaarrrggghhh putain je te déteste !!!

Charmante, n'est-ce pas ? Il n'y a pas à dire, c'est quand une femme est sur le point d'accoucher qu'on découvre son vrai visage. C'est vrai que je ne sais pas ce qu'elle vit et à quel point c'est douloureux et je ne vais pas me plaindre d'être à ma place, même si ça fait des mois que je vis sous la dictature de cette femme que j'aime et qui attend mon enfant.

Élisa s'est transformée en véritable petite diablesse, mais je ne l'ai jamais abandonné. J'étais là quand elle vomissait, pour tenir ses cheveux. J'étais là pour courir à des heures où on est censés dormir, dans les quatre coins de la capitale pour satisfaire ses envies nocturnes. J'étais là à chaque échographie et d'ailleurs, j'ai pleuré à chacune d'elles. Qui aurait cru que j'aurais été si sensible à un petit-être qui grandit dans son ventre ? Certainement pas moi, mais la vérité c'est que j'en suis carrément gaga.

Je l'aime depuis l'instant où je sais qu'il est là, sans même l'avoir vu. Nous ne savons même pas si c'est une fille ou un garçon parce que nous voulions nous réserver la surprise à l'accouchement. Bien pratique tout ça pour acheter des vêtements et préparer sa chambre, du coup on a opté pour des couleurs mixtes. J'étais là aussi à chaque saute d'humeur où elle me hurlait dessus pour des banalités, où elle fondait en larmes en un quart de seconde, où elle se trouvait énorme et moche. J'étais là pour la rassurer, du début à la fin car je lui avais fait cette promesse.

Le seul point positif de sa grossesse, c'est sa libido qui était décuplée. Bordel, elle m'a carrément lessivé. Je crois qu'en quelques mois, on a rattrapé 15 ans d'abstinence, ma tigresse avait un appétit d'ogre et je ne vais pas m'en plaindre non plus. J'ai aimé la voir s'arrondir, autant que j'ai aimé partager avec elle, chaque petit moment où notre bébé donnait des coups de pied.

Je suis un homme heureux qui ne s'attendait pas à être autant comblé. Nous nous sommes encore rapprochés de Rose au fil du temps, même si ça n'a pas été facile pour elle cette grossesse qu'elle vit comme une injustice. Nous avons pris le temps de lui expliquer que ce n'était pas sa faute, qu'à l'époque nous étions trop jeunes et que même si cet enfant on le désire, maintenant qu'on la connaît elle, on ressent un amour qui ne cesse de déborder plus on apprend à la connaître.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant