Chapitre 50 {Gabriel/Élisa} Rose

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Paris

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Paris

2023

Quelle bonne grosse idée de merde ! Je n'aurais jamais dû écouter April et venir dans ce foutu night-club, mais j'en pouvais plus de tourner en rond et de ressasser encore et encore, les mêmes trucs dans ma tête.

Deux putains de mois sont passés depuis que la blonde et moi, avons échappé à la mort et si seulement il n'y avait que ça...

Je ne dis pas que ce n'est rien de frôlé la mort de si près, mais ce n'est pas la seule chose qui me rend barge, il y a aussi et surtout cette révélation sur ma paternité et tout ce qu'on a pu se balancer d'horrible à la gueule, par la suite. La situation n'a sûrement pas aidé, mais comment a-t-on pu devenir ces deux êtres qui se détestent presque viscéralement ?

Je déteste ce que nous sommes devenus.

Depuis mon réveil à l'hôpital, il a fallu que je me remette de mes blessures et que je démarre des séances de rééducation, car les balles ont endommagées pas mal de tissus et des nerfs, mais j'ai catégoriquement refusé. Ouais je suis têtu, je cherche surtout à me punir d'avoir autant merdé. Mon corps, ma décision. On sait maintenant que ce n'était pas uniquement à cause de moi, si elle était en danger. On sait maintenant que c'était à cause de la folie destructrice d'un homme qui voulait avoir le contrôle sur tout et qui n'a pas supporté de voir les choses partir dans un sens qu'il n'appréciait pas.

J'en connais un autre, qui est dans le contrôle permanent et je flippe à l'idée de finir comme cette pourriture, bouffer par mon envie de vengeance et pourtant je me laisse bouffer par ma culpabilité et ma rage depuis deux mois.

Je ne vous raconte pas la gueule que j'ai tirée quand Gabrian s'est pointé dans ma chambre avec un inconnu qui n'était autre que le fils du fumier derrière la machination de l'enfer qui m'a pourri la vie, ces derniers mois. Putain, jamais de ma vie je n'aurais cru voir un fantôme ! Il m'a expliqué que je l'avais raté et que même si je l'ai touché, la balle ne l'aurait probablement pas tué. Je suis encore incapable de dire si je suis soulagé de ne pas l'avoir descendu ou si je le sens moyen.

Il a beau dire qu'il n'y a pas de rancune entre nous, que nous sommes quittes, j'ai quand même proposé qu'il me colle son poing sur la gueule pour qu'on remette les compteurs à zéro. Il l'a fait. L'œil au beurre noir que j'ai eu pendant plus d'une semaine en témoigne. Je reste sur mes gardes avec ce Daegan, même je ne peux pas nier qu'il a l'air de faire du bien à mon meilleur ami.

Je ne l'ai pas vu avoir l'air si vivant, si léger depuis des années. J'irai même jusqu'à dire qu'il touche le bonheur du bout des doigts. On sent la fragilité de leur relation, on sent que les séquelles qu'ils gardent de leur passé leur fait prendre plus de temps que les autres, mais au moins eux, ils ont la chance d'être ensemble.

Moi je suis seul, comme une sombre merde. Avant ça ne me dérangeait pas alors qu'aujourd'hui, ça me fout en rogne. C'est peut-être pour ça que je rentre dans le petit jeu de séduction d'April qui n'est pas repartie à L.A avec les autres, comme c'était prévu. Greg lui fait confiance alors qu'il sait ce qu'on fait ensemble, c'est ça l'amour alors ? Faire confiance à l'autre au point de le partager ?

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant