Chapitre 46 {Élisa} Le grand final

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*** TW : Ce chapitre comporte des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus fragiles. ***

Paris

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Paris

2023


J'accepterais volontiers que mon cerveau ne fasse pas le rapprochement entre chaque élément du puzzle à ma disposition, mais la vérité est toute autre. Chaque pièce trouve sa place pour que tout prenne un sens. Je ne comprenais pas jusqu'à présent qui pouvait m'en vouloir à ce point et surtout, comment quelqu'un pourrait mettre un tel plan de vengeance en place sans se soucier que la vie d'un bébé innocent soit en jeu.

Maintenant je comprends.

Toute cette histoire, ça n'a rien à voir avec les dettes de jeu de mon mari. Bien sûr c'était un problème supplémentaire, mais qui n'avait rien à voir avec l'endroit où je me trouve actuellement. Un frisson d'horreur me parcourt l'échine jusqu'aux orteils alors que les deux grosses brutes reviennent dans la pièce et assomment Gabriel qui s'écroule comme une marionnette sur le sol poisseux alors qu'on me retire mes chaînes.

Il s'est passé tant de choses ces derniers mois que je ne saurais mettre dans un ordre précis, ce qui est le pire. Alors que je repense aux pattes immondes de cet homme répugnant sur ma personne, un autre frisson, de dégoût me gagne cette fois. Une autre brute s'approche de moi pour tenter de m'attacher à nouveau à cette chaise, je m'y oppose. Pas encore. Je ne supporterais plus de rester des heures attachées, prisonnière du moindre mouvement jusqu'à ma propre respiration.

S'il veut me voir morte, qu'il se salisse les mains pour que tout s'arrête enfin, car je n'en peux plus. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici avec Gabriel, ce que je sais c'est que la folie me guette. Je ne cesse de ressasser un tas de choses dans ma tête, des choses que je ferais mieux de ne pas songer, car plus jamais je ne pourrais les vivre. C'est une torture supplémentaire, la pire qui soit.

Rassemblant le peu d'énergie que je possède encore, je me débats comme une lionne contre le type qui essaie de me maîtriser. Je pense à ma fille, celle qui grandira sans sa mère. Je pense à mon autre fille, celle qui grandit sans connaître mon existence. Je pense aussi à mes parents, à mes amies avec qui je ne pourrais plus rire ni partager des choses. À mon mari qui ne me tiendra plus dans ses bras en me faisant sentir comme la personne la plus précieuse au monde.

Mais je pense aussi à ma cousine, malgré les derniers événements, je ne peux pas oublier tout ce qu'on a vécu depuis notre enfance. On a été heureuses. J'ai été heureuse et même si ma vie n'a pas toujours été parfaite, si j'avais des choses à refaire, je ne referais rien. Absolument rien. J'ai pris les bonnes décisions et les choses sont comme elles doivent être. J'ai aussi une pensée pour cet homme de mon passé, celui qui va mourir par ma faute parce que contrairement à ce qu'il croit, ce n'est pas entièrement la sienne, si on en est là.

Oui, il a tué le fils de cet homme, mais il n'est pas le seul.

Brutus me chope par le poignet, je me débats comme une enragée, lui donnant des coups de pied et essayant de mordre les zones de peau que je peux atteindre. D'un coup sec, il tire dessus et le craquement qui se fait entendre, autant que la douleur qui se diffuse dans mon avant-bras, n'a rien de bon.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant