Chapitre 51 {Élisa} Briser les chaînes 🔥

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*** TW : Attention ce chapitre comporte une scène à caractère sexuel. ***

Paris

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Paris

2023

S'il y a bien un endroit où j'aurais passé une majeure partie de ma vie, c'est bien l'hôpital. D'abord pour mon internat, ensuite durant les nombreux mois où ma fille a été hospitalisée, en continuant avec mon hospitalisation après le kidnapping et maintenant ça fait des heures qu'on attend pour voir un médecin pour Rose. Je suis en train de devenir folle.

Je suis pourtant bien au courant des difficultés dans les hôpitaux concernant le personnel, mais quand ça touche notre propre enfant, notre patience s'envole comme une feuille en plein courant d'air. Pourquoi est-ce que personne ne vient la voir ? Je remue ciel et terre en insistant auprès de mes collègues. Ce n'est pas très correct de la faire passer en priorité, j'en ai conscience parce qu'il y a des urgences plus graves, mais mon instinct de mère parle pour moi.

On l'emmène faire une radio qui confirme mon diagnostic, sa cheville est cassée. Elle va avoir besoin d'une opération et comme elle est mineure, il nous faut l'accord de ses parents. Ça ne va pas être simple pour l'obtenir vu qu'elle n'est pas très bavarde, sauf quand il s'agit d'exprimer sa mauvaise humeur d'être présente ici. J'ai bien compris qu'elle en voulait au conducteur qui l'a renversé et moi aussi j'éprouve une certaine rancœur contre lui, mais ce qui est fait est fait.

J'attends de me retrouver seule dans une chambre avec elle et m'assois sur le bord de son lit, observant sa cheville sur laquelle on a posé une poche de glace en attendant d'avoir les informations nécessaires et l'accord pour la conduire au bloc.

— J'ai bien compris que tu n'étais pas ravie d'être ici, mais il faut que tu nous donnes le numéro de tes parents. Tu as besoin de subir une opération pour qu'on remette ton os en place pour qu'il se ressoude et comme tu es mineure, nous avons besoin de l'accord de tes parents.

— C'est pas utile, je me sens mieux. Je peux sortir, s'obstine-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.

— Rose... soupiré-je.

— Comment tu sais comment je m'appelle ? m'interroge-t-elle sceptique en fronçant les sourcils.

— Euh, c'est toi qui me l'as dit.

— Non je n'ai rien dit. On se connaît ?

Eh merde ! Je voulais à tout prix éviter de faire une boulette, mais voilà que j'ai mis les deux pieds, bien comme il faut dans le plat. Comment je me sors de ça ? Étrangement, j'aimerais que Gabriel soit encore là pour me sortir de cette galère et d'un autre côté c'est sans doute mieux qu'il ne le soit plus. Il faut que je trouve un mensonge à lui raconter, mais je manque de temps et d'imagination.

— Écoute, il est tard et je suis épuisée. Donne-moi juste le numéro de tes parents pour que je puisse les contacter et obtenir leur accord.

— Non, persiste-t-elle en pinçant les lèvres. Et puis rien ne te retient ici, je ne t'ai pas demandé de rester. Casse-toi si tu veux.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant