Chapitre 24 {Élisa} Vérités

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Paris

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Paris

2023

Deux jours après le réveil de Gabriel.

Ça fait deux jours qu'on a tiré sur Gabriel, deux jours que je suis rentré chez moi pour parler avec mon mari, deux jours qu'il fuit cette conversation. Ça ne me fait pas plus plaisir qu'à lui, je redoute cette conversation, mais je sais que nous avons besoin de l'avoir. Il a le droit de savoir, je ne veux plus rien lui cacher, du moins en ce qui concerne mon histoire avec l'américain, car certains détails ne lui seront pas utiles. J'ai des nouvelles de Gabriel grâce à Eden, c'est elle qui s'occupe de ses soins. Elle m'a dit qu'il s'était bien réveillé et que ses constantes étaient bonnes. En tant que chirurgienne qui l'a opéré, j'aurais dû aller à son chevet pour le vérifier moi-même, mais c'était au-dessus de mes forces.

Évidemment, mon supérieur m'a tapé sur les doigts, car je n'avais pas le droit d'opérer un patient alors que je suis en congé maternité. Selon lui, il y aura des sanctions. Pourquoi ne peut-il juste pas me faire preuve de reconnaissance parce que j'ai sauvé une vie ? N'est-ce pas ça dans le fond, le plus important ? Les emmerdes prennent le pas sur ma vie. Quelqu'un veut me voir morte, Gabriel se fait tirer dessus, je risque de perdre mon travail et maintenant mon mari me fuit.

En parlant de lui, je l'entends passer la porte d'entrée alors que je sors de la salle de bain, enveloppé dans un peignoir blanc molletonné. Il est temps que nous ayons cette putain de conversation, maintenant. Sans lui laisser le temps de la fuir, une fois de plus, je le rejoins dans le salon.

— Max, il faut qu'on parle de ce qui s'est passé à l'hôpital.

— Pourquoi ? demande-t-il en retirant sa veste qu'il pose sur le canapé. Je n'ai pas très envie d'apprendre que ma femme a un amant.

— Je te demande pardon ? Mais Gabriel n'est pas mon amant, bon sang !

— Alors qui est-il ? Tu as dit que c'était un fantôme de ton passé, mais qui est-il dans le présent, Élisa ?

— Il...

Je ne trouve pas les bons mots, car tout est sens dessus dessous dans ma tête, s'ajoute à ça, tout ce que j'apprends sur les événements qui se produisent et je suis juste perdue.

— C'était mon premier petit ami. Enfin, c'est un bien grand mot je crois, c'était surtout ma première fois.

— Est-ce que tu l'aimes encore aujourd'hui ?

— Non ! Bien sûr que non. C'est toi que j'aime, tu es mon mari, Max. C'est toi que j'aime, insisté-je en m'approchant de lui pour essayer de poser mes mains sur ses joues, mais il recule.

— Qui essaies-tu de convaincre là ? Moi ou toi ?

— C'est compliqué, mais je te jure qu'il ne se passe rien entre lui et moi. C'est juste... un peu perturbant pour moi de le revoir après toutes ces années.

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant