Elisa est une jeune femme studieuse qui ne laisse pas de place à l'amusement, vivant, respirant uniquement dans le but de réussir ses études de médecine pour un jour devenir chirurgienne.
Gabriel passe son temps à faire de la vie une fête. Rien ne...
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Paris
2023
Deux jours après l'agression
Je tourne en rond dans cette foutue chambre d'hôtel en maltraitant ma tignasse, car je ne comprends toujours pas comment j'ai pu merder autant. Ça ne me ressemble pas, je n'ai jamais échoué sur une mission, jamais. Je prends toujours le temps de me renseigner sur ma cible, sur ses habitudes, sur son mode de vie, sur son entourage pour n'avoir aucun souci. Mais là en atterrissant à Paris, j'ai juste suivi bêtement les informations que j'avais eues sur elle, sur le net grâce à son parcours scolaire parce que dans mon esprit elle était toujours ma frenchy, celle que j'avais connue.
Je n'aurais jamais dû.
Enceinte, putain, elle est enceinte.
L'envie de retourner à l'hôpital pour la voir est tenace dans ma tête, mais je ne peux pas faire ça. Revenir sur les lieux du crime, c'est un aveu de culpabilité. Même si en l'occurrence là, il n'y a pas de crime.
Je déteste me sentir comme ça, ce goût d'échec est amer dans ma bouche, mais ce n'est pas ça qui est le plus désagréable. Le pire, c'est la façon malsaine dont mon palpitant s'affole dans ma poitrine en repensant à elle, à sa version adolescente.
Deux mois, ce n'était l'histoire que de deux mois. Je ne la laisserais pas avoir cette emprise sur moi, je ne laisserais personne m'empêcher de mener à bien mes missions.
Me voilà en route pour les rues parisiennes, j'ai besoin de me vider la tête et d'oublier ce satané échec. Mes pas me mènent à un night-club. Ce n'est pas mon genre de lieu favori, mais j'ai besoin de me vider la tête et c'est un endroit parfait. Quelques verres de whisky avec de la glace, quelques regards en coin d'une grande majorité de la gent féminine et je sais que je ne vais pas rentrer seul ce soir.
Ma belle gueule, mon accent américain sont des atouts qui en laissent peu insensible.
Les verres s'enchaînent, les danses très lascives et quelques baisers volés plus tard, je me retrouve dans les chiottes dégueulasses du night-club, car je n'ai pas la patience d'attendre de retourner à mon hôtel alors que la blonde m'a chauffé toute la soirée dans sa mini-jupe qui ne couvre pas plus que son cul. Je dévore sa bouche en refermant la porte derrière nous et la laisse baisser mon froc pour se mettre à genoux devant moi.
Ma tête se colle contre le mur crado alors qu'un râle rauque s'échappe de mes lèvres pendant qu'elle se débrouille à merveille avec les siennes sur ma queue impatiente. Elle me suce avec gourmandise alors que je ne connais même pas son prénom. J'empoigne ses cheveux pour la faire aller à mon rythme et me mords la lèvre en l'observant. Ce n'est pas elle que je veux. Choisir la même couleur de cheveux que celle de ma cible, ce n'était franchement pas l'idée du siècle.
Je te déteste, la frenchy ! Je te déteste, putain !
J'essaie de me concentrer sur ce qui se passe ici, mais ma tête est ailleurs et mon corps la suit, l'excitation retombe comme elle est arrivée. La blonde essaie de la faire revenir jusqu'à ce que je la repousse pour remonter mon pantalon. Elle m'insulte alors que je sors des toilettes. Du calme blondasse, t'étais juste une distraction et encore, tu n'es même pas à la hauteur.
