Chapitre 21 {Élisa} Urgence

573 69 106
                                    

Los Angeles

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Los Angeles

Août 2008

— M &M's ou Reese's ? l'interrogé-je en agitant les deux paquets devant lui.

— Wow, en douceur, la frenchy, je suis cardiaque moi, se moque l'américain en posant une main faussement outré sur son cœur.

— Et c'est quoi le rapport ? Je te demande juste ce que tu préfères.

Je ne peux m'empêcher de rire devant son air scandalisé face à ma question tout ce qu'il y a de plus normal. Il vient se glisser dans mon dos, repoussant d'une main mes cheveux sur mon épaule avant de laisser son nez se frotter contre ma peau qui réagit d'une légère chair de poule.

— Toi et moi dans un lit ou partout ailleurs, tant que c'est ensemble, c'est ça que je préfère.

— T'es lourd, je te demande ce que tu as envie de manger et toi tu parles de sexe.

— Moi ? Parler de sexe ? Absolument pas Mademoiselle, sinon je t'aurais demandé si tu préfères le missionnaire ou la levrette, là ça aurait été à caractère sexuel. Et personnellement, j'ai ma petite préférence.

Mes yeux se lèvent au ciel et dans un soupir d'agacement qui sort de ma bouche, je le repousse parce qu'il prend toujours tout à la rigolade, comme si aucun sujet ne pouvait être sérieux. Tant pis, je prendrais les deux. Je continue d'arpenter la supérette à la recherche d'autre chose à prendre, mais mes iris s'attardent un peu trop sur Gabriel en le voyant mettre une tablette de chocolat dans la poche intérieure de sa veste.

Aussitôt, le rouge me monte aux joues en imaginant que quelqu'un puisse le voir aux caméras parce que cet endroit en est truffé. Je réduis la distance entre nous pour chuchoter.

— Mais qu'est-ce que tu fous, bon sang ? Quelqu'un pourrait te voir.

— Élisa, c'est quoi la chose la plus excitante que tu aies faite dans ta vie ? demande-t-il très sérieusement.

— Eh ben...

— Tu vois, si tu as besoin de réfléchir c'est que tu n'as jamais rien fait d'excitant dans ta vie. Laisse-moi t'initier aux shoots d'adrénaline. Tiens-toi prête à courir dans 5, 4 , 3...

Mais de quoi est-ce qu'il parle ? Je fronce les sourcils alors qu'il glisse ses doigts entre les miens. Il me fait signe de la tête de regarder le vendeur de la supérette qui nous observe d'une façon bien trop suspicieuse. Mon palpitant s'affole, incapable d'accepter qu'il est en train de me proposer de faire une chose interdite.

— Qu'est-ce que vous fabriquez tous les deux ? s'impatiente le vendeur.

— 2 , 1... cours maintenant !

Mon cerveau n'a pas le temps de peser le pour et le contre, que déjà mes pieds se pressent pour suivre la folle course de Gabriel. Le vendeur nous suit en dehors de la supérette en nous hurlant de revenir, nous disant qu'on est partis sans payer et je réalise que c'est le cas, car je tiens toujours les deux sachets dans ma main et Gabriel a une tablette de chocolat sur lui. C'est le moment où je me flagelle non ? Je me sens coupable, euphorique et amusée à la fois mais bordel ce que je me sens vivante !

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant