Chapitre 27 {Gabriel} Coup de théâtre

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Paris

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Paris

2023

Depuis que la blonde a quitté ma chambre, je suis incapable de penser à autre chose qu'aux moments qu'on vient de partager. L'odeur de sa peau. Le bruit de ses gémissements de plaisir. Sa façon de me supplier tout du long de lui donner encore plus de plaisir, d'une façon qui m'a rendu fou. Son corps. Putain, son corps. Une divinité qui n'a rien à envier à un mannequin. Élisa a des formes, exactement là où il faut. Je sais que pour elle, ça a toujours été difficile à accepter. Du moins, je pensais qu'en quinze ans elle aurait réussi à accepter ce corps que j'ai vénéré trois fois en l'espace de quelques heures, totalement insatiable. Moi, j'en suis fou de son corps. Aucune femme ne m'a jamais mis dans un état pareil. C'était si bon de la retrouver, si intense, si bouleversant.

J'aurais voulu que nous ne sortions jamais de cette foutue chambre, qu'elle n'en parte pas surtout. J'ai bien essayé de la retenir, mais quand je l'ai rejoint sous la douche, que nous n'avons fait plus qu'un, une troisième fois, elle m'a bien fait comprendre qu'après, notre parenthèse enchantée prendrait fin. C'est ce que c'était. Une foutue parenthèse enchantée. Pourquoi est-ce que ça fait si mal alors que c'était si bon ? Parce qu'elle n'est plus là et je me rends compte que ce n'est pas juste une attirance physique. Ça fait trop longtemps que les journées s'achèvent les unes après les autres, sans que je ne sois avec elle. Ça doit changer et je ferais tout pour. Oui je sais, elle est mariée et elle a une petite fille, mais elle ne peut pas nier que quelque chose nous unit et que c'est probablement plus fort que la vie qu'elle a construite. La preuve, ça a résisté aux années.

Mais avant de la revoir, il faut que je redescende de mon petit nuage à la con et que je cherche quel est le fumier qui a voulu me descendre. Vêtu d'un pull bleu marine et d'un jean de la même couleur passe-partout, je monte dans ma Lamborghini et retourne dans ce bar, là où j'étais quand on m'a tiré dessus. Le problème c'est que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, car les flics encerclent les lieux, ils sont partout. De larges banderoles entourent le bar ou plutôt, ce qu'il en reste, car on dirait que celui-ci s'est transformé en barbecue géant. Quelqu'un y a mis le feu, sans doute pour effacer des preuves et ça, c'est bon pour moi. Ça veut dire que je suis sur la bonne piste, mais le moins bon, c'est que plus rien n'est exploitable vu l'endroit. Les pompiers sont en train de ranger les lances incendies, signe que leur intervention est terminée ici. J'ouvre ma vitre pour tendre l'oreille, d'une manière totalement innocente en suivant la file de voitures devant moi. Deux policiers et un pompier s'arrêtent non loin de là.

— D'après les premières constatations, nous privilégions la piste criminelle. Nous avons trouvé une bouteille de gaz et un bidon d'essence dans les toilettes, sans doute le départ du feu. En toute logique, si c'était une simple explosion de gaz, l'origine du feu aurait dû provenir des cuisines, lance le pompier en s'essuyant le front avec son bras.

— Combien de victimes au total ? demande un policier, un grand brun d'au moins la cinquantaine.

— Nous avons trouvé trois corps, mais il peut y en avoir plus. Il est difficile de savoir, c'est un véritable barbecue là-dedans. Il va nous falloir du temps pour sécuriser les lieux, car la charpente menace de s'écrouler, répond le pompier.

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