Chapitre 41 {Gabriel} La lettre

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Paris

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Paris

2023

Cette petite séance de sport à deux, m'a rempli d'ocytocine pour des heures à venir, oui seulement des heures, car je me sens insatiable d'Élisa et de son corps et je sais que je ne tiendrais jamais plus que ça. Je suis déjà en manque alors qu'elle vient de sortir de la douche. Personnellement je n'aurais pas été contre un second round sous le jet d'eau, mais elle n'était pas partante. Je profite donc du jet d'eau chaud pour détendre mes muscles qui sont mis à rude épreuve depuis des mois maintenant, depuis mon arrivée en France pour être exact. C'était quoi les probabilités pour que je reste aussi longtemps dans un pays que je déteste ?

Force est de constater, que j'ai même dû apprendre à jouer le jeu de parler un peu leur langue et ça, ce n'était pas gagné d'avance. Si mes parents ne m'avaient pas forcé à apprendre cette langue, peut-être y aurais-je pris du plaisir, on ne peut pas réécrire l'histoire. Ce qui est fait est fait. Mes mains essuient le surplus d'eau devant mes yeux alors que je repense à notre échange dans la salle de sport improvisée. C'était torride, intense et merveilleux à la fois. Nos corps étaient en parfaite fusion, comme deux algorithmes. J'ai toujours su qu'on était fait pour s'entendre sur le plan sexuel, mais je ne pensais pas qu'elle pourrait devenir une telle drogue pour moi.

C'est pourtant la seule à me faire ressentir toutes ces choses.

C'est la première fois que je me montre si brutal avec elle, ce n'est pas faute de l'avoir prévenu. Elle est entrée dans cette pièce où je pratiquais une séance d'autodéfense avec April pour évacuer le stress de ces derniers jours suite à l'acte de désespoir de mon meilleur ami. J'étais tendu, à cran serait le terme plus adéquat. J'avais besoin de faire mal et qu'on me fasse mal. April était la partenaire idéale pour ça, je n'avais pas besoin de prendre sur moi et elle a su me rendre les coups les uns après les autres.

Mais Élisa est arrivée et elle a envoyé au tapis tous mes projets. Ma garde s'est baissée et ce corps-à-corps m'a fait lâcher prise, totalement. D'ailleurs en parlant de la blonde au corps de déesse, je l'entends parler avec quelqu'un dans la pièce d'à côté, sans entendre la conversation. Je m'éternise sous la douche et quand je sors avec un t-shirt propre et un bas de jogging gris, je suis surpris de trouver la chambre vide.

Mon téléphone repose sur le sol alors que je suis sûr de ne pas l'avoir laissé ici. Je le ramasse et le déverrouille machinalement pour essayer de comprendre la raison de sa présence sur le sol, rien qui ne me l'indique. De la serviette dans ma main, je me frictionne les cheveux encore humides et emmêlés de mon passage dans la salle de bain puis je gagne les autres pièces de la maison que je fais une par une à la recherche de la blonde. Elle n'est nulle part. Je demande aux autres s'ils l'ont vu, mais ils me répondent qu'elle était avec moi aux dernières nouvelles.

Étrange.

Je tente de la joindre. Pas de réponse. Je sors à l'extérieur.

— Putain, mais c'est une foutue blague ?

Vise le cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant