Le reflet de tes yeux / Rafe Cameron

Chapitre 12. première approche

Les filles ne sont plus à mes côtés, et tout d'un coup, je me sens terriblement seule.

Le hall d'entrée dans la maison prouve que Topper est un gars sacrément riche.

D'après ce que j'ai pu comprendre, c'est l'ex-petit copain de Sarah.

Ça peut être une information utile à retenir.

Je souffle un bon coup, tire nerveusement sur ma robe et avance vers la pièce principale.

L'odeur de l'alcool emprisonne mes narines, et j'ai un haut-le-cœur.

L'alcool me rappelle de mauvais souvenirs...

Dans le grand salon, qui, pour se l'avouer, et vraiment bondé de monde, il y a des gens que j'ai aperçu sur la plage la dernière fois.

Ne sachant pas vraiment où me diriger, je décide simplement d'observer les environs.

Je dois trouver Rafe.

- Qu'est-ce-que tu fous ici toi ?

Je me retourne.

- Heu... Salut Topper, je réponds hésitante.

- Dégage de chez moi, je ne veux pas de meuf qui traîne avec des Pogues ici !

Arrête de crier où je vais me faire repérer, imbécile...

- Écoute, ça tombe bien que tu sois là. Tu sais où je peux trouver le frère de Sarah ?

- Rafe ? Qu'est-ce-que tu lui veux ?

Il est assez méfiant.

Ce n'est pas comme si on avait abîmé son bateau...

- Je veux juste lui parler. Après, je pars de ta fête. Personne n'aura remarqué que j'étais ici.

Il me toise quelques secondes.

- En bas, il y a des escaliers à l'autre bout du couloir. Et dégage vite, je n'ai pas envie de te voir traîner chez les kooks.

- Bel accueil en tout cas, lui dis-je en lui tapotant l'épaule.

Je lui tourne le dos et en profite pour m'éclipser vers ce fameux couloir.

Tout est grand ici, on peut vite s'y perdre.

Je longe donc ce long couloir. Malheureusement, je ne trouve pas les escaliers.

Seraient-ils séparés du reste du couloir par une porte ?

Alors, je commence à ouvrir des portes, à la recherche de cet escalier, en vain.

Salles de bains, chambres, placards, mais pas de palier.

Je trouve enfin une autre porte à droite, et en l'ouvrant, je tombe sur quelqu'un :

- Oh, Rafe.

Je déglutis. Celui-ci m'observe, mâchoire serrée, sourcils froncés.

Ça fait peur, en fin de compte.

- Oh putain, dit-il en s'avançant.

Il s'avance vers moi, je recule, et rapidement, la porte se referme, et il me plaque contre le mur.

- Tu oses te rammener ici ? Je vais te péter la gueule, dit-il sûrement.

- Tu veux pas attendre qu'on discute, avant de faire quoi que ce soit ? Me tuer serait difficile, surtout vu le monde autour. Après, essaye toujours, si tu veux finir en taule.

Je joue la carte du sarcasme.

Je ne suis pas sûre que ça fonctionne, mais qui ne tente rien, n'a rien.