Le reflet de tes yeux / Rafe Cameron

Chapitre 14. la robe

Après avoir passé la frontière de Figure Eight, aucune de nous deux ne commence une discussion.

Ma mère suit des panneaux sur la route, indiquant les zones commerciales et les boutiques.

Je regarde par la fenêtre.

Tout ressemble à Los Angeles, mais d'une manière si différente...

Ici, ce ne sont pas des immeubles, ni de longues autoroutes.

En revanche, il y a des grandes demeures, des bâtisses blanches et immenses, et des routes bondées de voitures hors de prix.

Je détache ma ceinture de sécurité quand ma mère se gare.

- Dis, maman. Pourquoi sommes-nous venues, au fait ?

- On va essayer de t'acheter une robe de soirée !

Encore une fois, je ne suis pas son enthousiasme. Cela n'est pas dans nos habitudes d'acheter ce genre de choses.

Surtout que ma mère n'en a pas les moyens. C'est à peine si elle a réussit à nous offrir un toit pour vivre. Elle y avait mis toutes ces économies...

Je ne dis rien, pour ne pas ombrer son rayon de bonheur.

On rentre dans une grande bâtisse vitrée de tous les côtés, laissant la lumière rayonner à l'intérieur.

Puis nous rentrons dans une première boutique.

Rien que de voir la vitrine, j'imagine déjà le prix de la robe.

Je soupire, et pousse la porte d'entrée.

Cette boutique est beaucoup plus grande que je ne l'imaginais.

En effet, on pourrait croire qu'il y a des kilomètres de rayons et de présentoirs.

Chaque recoin de la boutique brille de paillettes et de diamants.

- Bonjour, nous dit une charmante dame avec un sourire aimable.

Nous lui répondons à notre tour.

- J'imagine que vous venez pour la demoiselle. Le solstice d'été c'est exact ?

Comment le sait-elle ?

- Oui, c'est ça, répond ma mère.

- Oh, ce sera avec grand plaisir que je vous guiderai, Madame. Cette fête est si connue sur cette île que chaque année, des tonnes de jeunes filles viennent faire recourt à nos services. Vous êtes au bon endroit !

Ok...

La vendeuse nous demande de la suivre.

Nous longeons de nombreuses étagères, beaucoup de portants, jusqu'à arriver dans un rayon assez élégant.

- Quel est ton style ?

Je regarde la femme.

- Heu... Je ne sais pas trop, je-

- Bien ! Je vois que nous avons à faire à un cas complexe ! Je relève le défi ! S'exclame-t-elle en me coupant la parole.

Elle est sérieuse ?

Elle me tire par le bras comme si je n'étais qu'une vulgaire enfant, et me pousse dans une cabine d'essayage.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'elle m'a déjà tendu trois ou quatre robes.

- Quelle est ta taille ?

- Hum, 38.

- Je t'ai pris du 34, je pense que ça sera mieux.