UNATTACHED | jenna ortega

014- ESCAPE GAME

Point de vue de Jenna

Connecticut. New haven .
21 décembre.

14h00.

Je me trouve sur le plateau de finestkind, je suis présentement à ma pause. Je suis assise sur le rebord de la fenêtre, mes pieds dans le vide.  J'observe les mégots de ma cigarette qui se désagrègent dans l'air, avant de s'écraser sur le bitume, six mètres plus bas. Je jette un coup d'un oeil à mon téléphone une quatrième fois mais rien n'a changé. Riley n'a toujours pas répondu à mes messages. M'évite-t-elle ? C'est ça, la véritable question.

— C'est interdit de fumer ici.

Cette voix me surprend. Je fais volte-face, et remarque une blonde vénitienne dans l'encadrement de la porte.  Son chemisier est légèrement ouvert me permettant de discerner son soutif rouge. Ses cheveux sont ondulés et elle porte une paire de lunette noire.

Je déteste que quelqu'un s'invite sur mon territoire. Je viens ici pour être tranquille, clarifier mes pensées, pas pour avoir de la compagnie. Pour ça, je m'aurais assise avec mes collègues à la cafétéria.

— On t'a jamais vu à la cafétéria. Poursuit la femme. Je me rappelle de l'avoir déjà vu à quelque part, je crois que c'est l'une des caméramans mais je me rappelle pas de son prénom.

Pour quoi faire ? Me faire des amis ? Ça ne risque pas. Je suis quelqu'un de solitaire et je choisis mes amis avec précision. Emma, Géorgie, jasmin, maddie et Mélissa sont mes seuls amis, je leur fait confiance. Sinon, je suis assez proche de Mickey et Jack. Je ne comprend pas Riley dans ma liste d'amis parce qu'elle est différente des autres. Je n'arrive pas à l'avouer mais elle est plus qu'une amie au fond.

— Et tu es ? Je lui demande peu intéressée.

— Je suis Julie Miller. Je suis cadreuse pour le film finestkind.  S'introduit-elle d'une voix qu'elle m'indique qu'elle attendait rien que ça.

Elle me tend la main que Je saisis avec méfiance. Elle sent la vanille et l'arrogance. Sur le coup, je me demande si coucher avec ses collègues est vraiment si mal que ça.

— Moi c'est Jenna ortega.

— Je sais. 

Je la contourne et me dirige vers la porte.

— Ma pause de 15 minutes est terminée. Je dois retourner au travail à moin que tu veuilles rester là...

Je lui montre la sortie d'un signe de tête. Elle lève les yeux au ciel, agacée de se faire rejeter de la sorte. Je pense l'avoir cerner, elle aime l'attention. Cependant, elle s'exécute et me double par la même occasion.

— Depuis combien de temps tu es cadreuse ? Je lui demande alors que nous traversons le couloir.

— en fait, c'est mon premier projet.
J'ai étudié à l'université de Californie à Long Beach. J'ai vingt-quatre ans, j'habitais à Chicago mais...

— J'en demandais pas autant. Je la coupe dans son élan.

Elle s'arrête et croise ses bras sur sa poitrine pleine, se demandant probablement si je flirte avec elle ou je suis simplement une connasse froide avant de déduire qu'il y a un peu des deux.