XXII : Lettre de suicide 2. (Tentative réussie.)

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"Ma puce,

Cette fois je suis seule et je suis sure d'y arriver... Il est grand temps que je m'envole. Je n'y arriverai plus... Je suis désolée de te dire ça mais j'aurai préféré qu'il réussisse à me tuer. Tu vas sûrement me trouver lâche de faire ça alors que nous avons une opportunitée de nous en sortir mais ton bonheur tu ne l'auras pas avec moi dans cette maison qui pue l'horreur, les larmes et même le sang. Je ne suis pas en capacité d'affronter la suite des événements...

Cette fois, je vais m'adresser à tout le monde, surtout aux personnes que j'ai pu blessé mais à toi en première. Alors quand tu seras prête à lire ta partie, les autres recevrons la leur.

Jade... Ce prénom nous l'avons choisis car c'est ma pierre et ma couleur préférée. Tu es si précieuse à mes yeux que j'ai voulu associer l'une des plus belle chose à mes yeux à mon bébé... J'aurai tellement voulu réussir à te protéger comme quand tu étais bébé mais par moment c'est toi qui me protégeais et qui prenais les coups, si tu savais combien je suis désolée pour ça... Pour toutes ces fois où la maison devenait un champ de bataille et où la seule chose que j'avais le droit de faire c'était de soigner tes blessures superficielles... Au final, ton nom, tu le portes bien... Tu es tenace et dur, tu avais bien moins froid aux yeux que moi face à lui, tu n'avais jamais peur de t'interposer quit à finir avec des os brisés... Désolé de ne pas avoir réussi à te protéger de la même façon... Tu mérites d'être heureuse, tu es quelq'un de bien, tu as toujours défendu nos noms, toujours voulue protéger ceux qui faisaient face à ce monstre et quand tu n'y arrivais pas tu en étais malade. Tu as toujours essayé de me réveillé alors que j'agissais comme une somnobule me drogant régulièrement aux calmants. Tu es une enfant extraordinaire et tu es magnifiquement belle ma chérie. Tu es la plus belle chose qui me sois arrivée et je veux que tu sois heureuse et que tu vives. Retourne chez Kévin si c'est là que tu te sens le mieux, prends le temps de guérir et ne laisse jamais personne te descendre, même pas toi-même. Et je t'en supplie, nourris-toi, mange sans compter, ris, voyage, juste vis comme si chaque jour était le dernier. Je t'aime plus que tout au monde et je serai toujours avec toi, dans ton coeur.

Lucas, mon neveu chéri, je ne trouverai jamais les mots juste pour te dire combien je suis désolée et combien je culpabilise un peu plus chaque jour depuis ce qu'il t'a fait. Ta cousine avait voulu m'avertir un des soirs, elle a voulu appeler à l'aide, comme j'ai dis plus haut elle voulait toujours protéger, mais moi quand j'ai compris ce qu'il se passait potentiellement, j'ai pris plusieurs calmants parce que l'idée qu'il te fasse ça m'était inssuportable. Et l'idée d'intervenir était trop difficile à envisager. Je pense que c'est le soir où j'ai été le plus lâche de toute ma vie et le soir où l'on a eu le plus peur de lui car on avait comprit de quoi il était capable même sur d'autres personnes que nous. Je sais, ça aurait dû nous pousser à porter plainte en réalisant ça, mais une fois l'état de choc passé, la réalisation de Jade, elle m'en suppliait tout les jours de le faire. Elle culpabilisait énormément de ne pas avoir appelé la police dès le premier jour même si elle ne savait pas vraiment ce qu'il se passait jusqu'à ce que tu lui dises. Et quand elle m'en parlait, moi je lui suppliais d'oublier ça. Puis j'ai compris que tu lui avais parler quand elle ne protegeais plus seulement mais contre-attaquais. Cette première fois où elle lui a cracher le mot "violeur", on pouvait ressenir sa haine profonde et je crois qu'elle était aussi envers moi qui ne voulais pas le dénoncer... Je sais que que ça fait de moi une complice, je préférais croire que ce n'était pas réel alors que je sais que je ne suis certainement pas capable de savoir combien tu as eu mal quand il t'a volé cette chose si précieuse. Tu as le droit de m'en vouloir, tu as le droit de me nommé commme complice, tu as le droit de me détester. Mais sache que je suis désolé et que je m'en suis toujours voulu... Je t'aime fort.

A toi ma sœur, celle en qui j'ai toujours eu confiance, sur qui j'ai toujours pu compter, pleine de bienveillance. Je te remercierai jamais assez pour la deuxième maman que tu as été. Je suis désolée de t'avoir délaissé, de ne plus t'avoir parlé de ma vie privée, de t'avoir vue bien moins souvent et de t'avoir caché notre enfer. On voyait que tu avais des inquiètudes, il le savait très bien que tu te doutais de quelque chose alors forcément il nous a réussi à nous éloigner et je m'en excuses de l'avoir laissé faire ça. Je suis si triste de ne pas avoir vu Ines grandir, à chaque fois que je la voyais elle était une autre personne, je la voyais de temps en temps quand Jade venais avec lorseque Jacques n'était pas là, ta fille est magnifique et elle devient une femme formidable... Je vous aime fort toi et ta petite famille.

Pour ma belle-sœur, à toi, sa sœur, je suis désolée de ce que tu es entrain de découvrir, je sais que j'ai été ignoble d'avoir gardé le silence pour votre fils, pardon... Vous avez toujours été incroyable avec nous. Une belle-sœur et un beau-frère que je considèrais comme mes propres frères et sœurs. Merci pour tout, merci pour Jade et les vacances qu'elle a pu passer chez vous et cet amour que vous lui avez offert afin qu'elle ai l'exemple d'une famille bienveillante. Restez comme vous êtes, je vous porterai toujours dans mon cœur même si je comprendrai que ce ne sois plus le cas pour vous.

Votre belle-soeur, ta soeur, ta tata, ta maman qui vous aime tous.

Au revoir..."

Je suis en larme. Je viens d'écouter ses derniers mots envers moi dans ce tribunal, une vraie torture. J'ai besoin d'air mais tout ça est loin d'être fini. C'est torturant cette salle, tout nos souvenirs remontent. Lucas à aussi les yeux pleins de larmes je remarque qu'il tremble et qu'Alex retiens les siennes.
J'ai du mal à me reprendre, je retiens mes sanglots. Je me sens me brisé à nouveau, comme si je revivais son départ. J'étais clairement pas prête à entendre tout ça, à entendre cet "au revoir". Je ne me sens pas bien du tout.
Et Jacques, il a les yeux baissés, j'ai envie de le finir.

Jade, un trouble sous contrôle...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant