XXIII : Lettre à la police. (Le début de la fin...)

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"Je laisse cette lettre à la police, à travers elle, je désire me prononcer sur ce que nous à fait vivre Jacques Demboes. Je ne sais pas si cette lettre aura un quelconque impacte étant donné que je serai partie mais je veux faire entendre ma voix, je veux faire ici par écrit ce dont je suis incapable de faire oralement. Je porte en quelque sorte plainte, je mets un appuit sur ce que diront ma fille et mon neveu, je dénonce. Je vous raconte ici en grandes lignes nos vies.

Au début de notre relation tout allait bien, puis on s'est marié. Après ce mariage je pensais que tout allait bien, j'étais dingue de lui, l'amour fou... Mais je réalise maintenant qu'avant même la naissance de ma fille des choses n'allait pas. Quand je n'avais pas forcément envie d'avoir des relations sexuelles il forçait en se mettant en victime : "C'est parce que tu ne m'aime plus ?", il me manipulait : "Je vais finir par allé voir ailleurs" pour le peu de fois où je refusais, et j'en passe. Jusqu'au jour où il a arrêté de me demander... Quand j'avais pas envie je lui disais non alors il me suppliait tout en commançant et je trouvais ça normal. Parce que je devais l'aimer, fatiguée ou non, je devais être sienne et lui montrer, de plus, ça n'effaçait pas les bons moments qu'on passait quand l'envie y était. Je voyais ça comme de la maladresse donc même si parfois ça me faisais du mal je me disais qu'il en avait besoin et que c'était à moi d'y assouvir. Ce n'était pas grave, tant pis. Il était l'amour de ma vie avant de devenir un monstre après tout. Petit-à-petit il a commencé à analyser mes faits et gestes et me criait dessus accompagné d'insultes, quand je faisais mal quelque chose il pétait un câble. Il me poussait pour le faire lui-même en me traitant d'incapable. Il m'en voulait aussi car il voulait un bébé et j'ai eu du mal à tomber enceinte... Je commençais à perdre confiance en moi et à aller de moins en moins bien alors qu'il me disait que s'il agissait comme ça c'était pour mon bien.

Puis je suis tombée enceinte, j'étais si heureuse et lui aussi. Il m'a laisser choisir son prénom et la plus belle chose de ma vie venait d'arriver. Il s'était énormément calmé quand j'étais enceinte et à sa naissance. Un bébé... Elle était toute joufflue avec ses petits yeux noisettes et ses petites mains. Je m'en souviendrais toujours, une vraie boulle d'amour, un bébé assez calme sauf quand elle avait faim ou mal quelque part évidemment. Là c'était des belles crises, mademoiselle avait déjà un bon mordant et celui qui avait pleuré de joie à sa naissance était en train de changer de visage. Il lui criait beaucoup desssus pour un rien. Il me disait que je lui donnait moins d'attention, il voulait qu'on le fasse dès que j'étais rétablie et avec bébé à côté et si elle avait le malheur de pleurer, il s'énervait et lui criait dessus.

Elle à grandit dans un quotidien avec des périodes calmes où il lui donnait de l'amour et des périodes où il câblait totalement et où, sur moi, les coups ont commencé à voler. Puis en grandissant encore, début d'adolescence, il a commencé à la dénigrer et à lui lever la main dessus, de façon un peu plus violente à chaque fois. Des remarques sur le poids de Jade ont commencé à être récurentes. Pourtant, elle avait un poids dans les normes, quelques formes par si par là mais rien de plus. Elle n'entrait certainement pas dans ses fantasmes ? "Une femme belle est une femme fine, comme ses jeunes mannequins ! " m'a-il dit durant une dispute à ce sujet. J'essayais de la protéger à ce moment là, je lui disais d'être sage. Elle faisait de son mieux mais subissait quand-même alors elle répondait parfois, de façon innocente. Ensuite elle à commencé à vouloir me défendre alors que je voulais pas de ça. Je pense qu'elle a vraiment arrêté de jouer les gentille fille quand elle a comprit le mal qu'il avait fait à Lucas, son cousin.

Il devait passer la semaine de vacance chez nous, il est resté 3 nuits. Les deux premières nuits Jacques attendais que je m'endorme, je m'endormais plus vite que d'habitude alors j'ai compris qu'il mettait quelque chose dans ma bouteille d'eau. Alors la 3ème nuit j'ai fais semblants de boire en échangeant de bouteille. Quand j'ai compris qu'il était capable de faire du mal à son neveu j'ai eu tellement peur et j'avais tellement honte que j'ai préféré fuir lâchement en prenant moi-même des calmants. Je m'en suis voulue toute ma vie. Quant à Jade, elle aussi culpabilisait, et après m'avoir dit qu'elle savait se qu'il c'était passé, que mon neveu lui en avait parlé, ma fille me suppliait de porter plainte, de les laisser porter plainte, mais je l'aimais et j'avais peur de le faire. En fait, le jour même où Lucas et Jade se sont parlés, elle m'a dit qu'on devait porter plainte et j'ai refusé en m'énervant sur elle. Là, elle c'est mise à rentrer dans de la vraie provocation de façon volontaire, quit à avoir mal après. C'était la guerre sans cesse à la maison. Elle a déjà finis avec l'os du bras cassé juste avec un regard trop arogant selon lui. Aux yeux du monde extérieur, elle disait juste être passioné de patinoire mais qu'elle était très casse-gueule. Mais il y avait des fois où elle voulait tellement lui faire comprendre que tout pouvait vite basculer en sa défaveur lorsequ'il voulait s'en prendre à moi qu'elle à déjà fini front contre front face à son père. Et je sentais la peur en elle, malgré ça elle voulait lui montrer qu'il ne finira pas gagnant. Et moi je lui en empêchais, c'est comme si j'étais dans le camp de mon mari en fin de comptes...

Jade, un trouble sous contrôle...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant