Partie 24 - La vie.

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« Aurél !! »

Il se rua sur Guillaume quand celui-ci entra dans la pièce et ce dernier l'attrapa à bras-le-corps quand il se jeta dans ses bras. Il ne put retenir ses larmes et se mit à sangloter dans son cou, le cœur battant à toute allure contre le sien qui battait tout aussi fort.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?? entendit-il Guillaume s'exclamer, semblant paniqué, et il secoua la tête dans son cou. Claude ! Pourquoi il pleure ?? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Je pense que ton ami est juste soulagé de te voir, Guillaume, lui répondit un des policiers à la place de son ami. Il nous a raconté tout ce dont on avait besoin de savoir pour vérifier ta déposition alors je suppose que c'est la pression qui redescend. N'est-ce pas, mon grand ?

— C'est la vérité, Aurél ? entendit-il Guillaume lui demander de même et il hocha la tête dans son cou à présent trempé de ses larmes.

— Oui... Mais je ne veux pas... pas avoir à te laisser... Les laisse pas... Les laisse pas m'enlever à toi, Guillaume...

— Aurélien, ça n'a jamais été notre intention, hein, entendit-il un des policiers dire dans son dos et il se força littéralement à se détacher de Guillaume – juste le nécessaire – pour pouvoir regarder ce dernier. Si on a bien compris, Guillaume vient d'avoir dix-sept ans et a commencé à chercher un travail pour pouvoir subvenir à vos besoins futurs. Puis en ce moment tu habites chez Claude. Celui-ci n'est pas majeur, mais ses parents à qui appartiennent la maison, si.

— Tu as... Tu as commencé à chercher du travail ? Vraiment ? balbutia-t-il, surpris, en se tournant vers Guillaume et celui-ci hocha la tête.

— Oui, mon chat. Je laisserai rien ni personne nous séparer, hein. Et je te l'ai dit, je ferais tout pour toi. À commencer par subvenir à tes besoins.

— Mais... Et le lycée ? C'est important... Tu peux pas tout lâcher pour moi...

— Je vais trouver une solution, mon ange, lui dit en souriant Guillaume et il rougit en l'entendant l'appeler ainsi devant d'autres personnes. Travailler le soir, après les cours, ou bien pendant les vacances... Je trouverai, Aurél. Tu me fais confiance ? lui demanda Guillaume et il hocha la tête doucement. Très bien. Le plus important, tout de suite, c'est d'envoyer ces connards derrière les barreaux. Vous pensez que ça va être possible ? »

Guillaume se tourna vers les policiers en disant ça et il vit un petit sourire soulagé s'inscrire sur ses lèvres, lui indiquant que la réponse des policiers était plutôt positive. Il se blottit alors contre le plus grand, les laissant discuter entre eux, et ferma les yeux. Tout allait aller bien à présent. Il était en sécurité. Avec Guillaume, oui, mais aussi avec Claude, Ablaye et Matthieu. Avec l'aide des policiers. Il était si soulagé.

***

« Tu me dis si tu veux que j'arrête, hein... »

Aurélien sourit doucement quand il dit ça et il fut hypnotisé par cette vision. Le plus jeune était allongé sur le dos, sous lui, les yeux fermés et un minuscule sourire sur les lèvres. Ils venaient de passer la journée avec ses amis chez Claude, en paix, et le sentiment que le plus dur était derrière eux. D'accord, ils auraient sûrement à passer devant le tribunal pour juger de la peine de prison des deux bourreaux d'Aurélien, mais au moins leurs sévices sur lui étaient terminés. Aurélien avait le droit de rester chez Claude et lui, de son côté, allait sûrement travailler durant l'été pour leur permettre d'avoir des économies pour le futur. Plus jamais ils n'auraient à aller dans un foyer.

« Tu peux... me prendre dans tes bras ? Je tombe de fatigue, Guillaume... murmura Aurélien sans jamais rouvrir les yeux et il sourit tendrement avant de s'allonger sur le lit à ses côtés et de s'exécuter.

— Comme ça ? Tu es bien là ? lui demanda-t-il et Aurélien hocha la tête doucement.

— Continue... tes baisers... C'est agréable. »

En disant ça, Aurélien vint se blottir contre lui et il frissonna en sentant ses cheveux entrer en contact avec sa peau au niveau de son cou. Il allait le tuer de douceur.

« Bien sûr, mon ange. Je suis à tes ordres. » murmura-t-il au creux de son oreille avant de venir embrasser avec douceur son cuir chevelu.

Aurélien poussa un petit gémissement fatigué au contact et il rit doucement en voyant qu'il était déjà sur le point de s'endormir dans ses bras. Il était adorable. Il continua de déposer des petits baisers à allure régulière sur ses cheveux afin de l'apaiser et bientôt, Aurélien fut endormi. Après tout, ils avaient eu une longue et pénible journée. Il arrêta ses baisers pour caresser ses cheveux de ses doigts avec délicatesse et sourit de bonheur à la vision de son petit-copain endormi, tant il était heureux en ce moment-précis. Oui, Aurélien était désormais son petit-copain, et cette pensée le remplissait de joie. Pensée qu'il aurait trouvée complètement folle encore trois mois auparavant. Aurélien était devenu en un peu moins de trois mois sa principale raison de vivre et son unique but dans la vie. Et il avait bien l'intention que ça reste ainsi.

Fiction OrelxGringe - Parle-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant