Chapitre 2

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Kayna

Léon m'avait aidée à me relever. Le gamin de tout à l'heure ne me lâchait plus, je ne lui avais même pas demandé son prénom. En même temps, ça n'allait pas servir à grand-chose, car nos chances de survie étaient infimes.

À vue d'œil, je dirai que nous sommes une trentaine de personnes ici. Peut-être un peu plus. Mary avait réussi à rejoindre le deuxième étage aussi. Mes seuls amis se trouvaient ici avec moi.

L'enculé est là aussi...

J'aurais dû le laisser crever !

J'étais assise sur un des bancs, regardant tout le monde. La plupart des personnes présentes était en panique, ils ne savaient pas quoi faire et bientôt, je le savais, l'anarchie allait prendre place en ce lieu.

Il faudrait faire le compte des personnes qui sont là, vérifier les stocks de nourriture et vérifier les issues. Je laissais échapper un soupir avant de passer mes mains sur mon visage. Je me frottais les yeux pour mettre mes idées au clair. Léon me regardait inquiet et je lui souriais faiblement pour lui signaler que j'allais bien.

— Tu le connais ? Me demanda-t-il finalement en désignant le gamin qui était assis à côté de moi.

— Pas du tout. Il a commencé à me suivre quand je courrai en direction des escaliers. C'est moi qui lui ai dit de fermer la porte. Répondis-je en regardant l'enfant et mon meilleur ami à tour de rôle.

— Tu t'appelles comment, gamin ? Le questionna-t-il.

— Axel... Répondit-il à voix basse.

— Tes parents sont ici ? Est-ce que tu les vois dans les parages ? Continua de demander Léon.

Axel secoua négativement la tête. Au fond, j'espérais pour lui que ses parents avaient survécu, mais mon instinct me disait que ce n'était pas le cas.

— Léon, tu penses pouvoir faire un de tes discours pour calmer tout le monde ? Lui demandais-je après plusieurs minutes de silence.

— Je ne vais pas te mentir, j'ai très peu d'espoir. Je n'arriverai pas à les calmer. En plus, je n'ai pas vu ces choses, donc je ne peux pas leur dire grand-chose. Me répondit-il.

— Ces choses, comme tu dis, ce sont des personnes couvertes de sang qui tentent de bouffer les autres. Crois-moi, ce n'est pas beau à voir. Tentais-je de prononcer sur un ton ironique, même si ça n'était absolument pas drôle.

— Je pense que tu devrais leur parler. Tu leur expliques la situation et tu assignes des tâches à tout le monde. Me proposa Léon.

Je secouai rapidement la tête de gauche à droite. Je ne veux pas parler devant autant de monde. Mes jambes tremblaient encore à cause de la peur que j'avais ressentie et que je ressens encore. J'aurais dû suivre mon instinct quand il m'a dit de fuir avant que tout commence.

Putain, j'ai cru que j'allais mourir à cause de l'autre.

April s'approcha de moi. Je savais déjà ce qu'elle allait dire. Elle est presque toujours d'accord avec son frère, donc elle va me demander la même chose que lui. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais je la coupais.

— C'est mort. En plus, ils ne risquent pas d'écouter une meuf sortie de nulle part qui tremble. Léon, tu devrais le faire.

Il fit une croix avec ses mains pour montrer son refus.

— Moi, je pense que tu devrais le faire ! Déclara Axel à côté de moi.

— Je l'ai déjà dit, ils ne vont pas m'écouter. Surtout, de là où je suis, ils ne risquent pas de m'entendre. Répondis-je au quart de tour.

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