Chapitre 8 Maya

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Maya, samedi 4 juin, dix heures du matin.

C'est un petit bip qui me sort de mon sommeil, j'ouvre les yeux et tourne la tête, à droite, vers le bruit que j'entends. Je vois une machine avec un écran noir d'où une série de trois lignes formant des pics hauts ou bas s'affiche, je reconnais un électrocardiographe. Puis, je regarde au-dessus de ma tête où une petite veilleuse m'éclaire le visage, où suis-je ? Je continue à tourner la tête et tombe sur un visage souriant.

— Bonjour la belle au bois dormant, je m'appelle Violaine.

— Bon... jour, où suis-je ? A l'hôpital ! Paniqué-je en me redressant sur mon lit.

J'entends le monitoring s'affoler.

— Calme toi, me dit la jeune femme, tu n'es pas à l'hôpital ! On pourrait le croire comme cela mais ce n'est pas le cas. Tu es chez les Dark Forces et d'après ce que j'ai compris, tu connais déjà Enzo, notre président et sa femme Barbara mais également Aubin, c'est bien cela ?

— Aubin... Enzo... oui bien entendu... je... j'étais photographe pour leur mariage... mais... comment je suis arrivée là ?

— On ne m'a pas tout dit, je sais juste qu'ils t'ont ramassée errant au milieu de la place Duffau et qu'Aubin t'a reconnue de suite, il a vu que tu étais en piteuse état et t'a ramenée ici.

— Ah... je ne me souviens plus très bien...

— Lorsque j'ai vu que tu commençais à te réveiller, j'ai fait appeler Marie-Lou et Aspic.

— Marie-Lou et Aspic ?

— Oh pardon ! Marie-Lou c'est la femme de La Bible notre trésorier, elle est infirmière et Aspic ben... Aspic c'est...

— ... Moi ! dit-il en entrant dans la pièce.

Mais bien sûr, Aubin... depuis le mariage, je n'ai cessé de penser à lui, il devait me rappeler mais ne l'a jamais fait. Je ne devais pas être assez bien pour leur monde. J'ai mis longtemps avant de l'oublier. D'ailleurs l'ai-je vraiment oublié ? J'ai cumulé les coups d'un soir mais je m'imaginais toujours dans ses bras et seulement alors mes orgasmes étaient explosifs.Même si nous n'avons jamais couché ensemble, je voyais son corps, luisant de sueur, se déhanchant au rythme de nos respirations. Ses coups de hanches lents et profonds, ses muscles bandés sous l'effort, et son regard, ses yeux en amande, marrons avec des petits éclats verts. Et un sourire, mon dieu son sourire. Lorsqu'il vous sourit, c'est tout son visage qui s'éclaire, ses yeux brillent. Non, en fait, je ne l'ai jamais oublié !

— Aubin, fais je.

— Oui, c'est moi ma belle, comment te sens-tu ?

— Fatiguée, dis-je.

— C'est normal, dit une voix provenant de derrière lui.

Il pivote et je vois une femme brune, les cheveux fins et longs, elle a les yeux marron foncé et me regarde avec un grand sourire.

— Bonjour, je suis Marie-Lou, ton infirmière et tu reviens de loin. Tu avais une vilaine blessure au bras qui s'était infectée. Si Aspic ne t'avait pas trouvée hier soir, tu n'aurais certainement pas passé la nuit. Tu nous faisais une septicémie, en gros c'est une infection généralisée.

— Oh, fais je, alors merci de m'avoir sauvé la vie.

— Disons que tu t'es retrouvée au bon endroit au bon moment, me sourit-il.

— Pouvez-vous sortir de la chambre que je l'ausculte, dit une autre voix, mais celle-ci masculine.

Le petit groupe s'écarte et je vois un monsieur d'un certain âge, cheveux courts grisonnants, une petite moustache et une barbe bien taillée de la même couleur, se rapprocher de moi. Je lui donnerais soixante ans voir soixante-cinq, il a des petites lunettes rondes avec un contour en fer sur le bout de son nez, ses yeux sont marrons et il doit faire un mètre soixante-cinq à tout casser, un stéthoscope pend à son cou.

DARK FORCES T.2  MAYA & ASPICOù les histoires vivent. Découvrez maintenant