Chapitre 25 Epilogue

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Maya

Deux mois plus tard, Samedi trois septembre 2022, quatorze heures.

— Avancez... avancez... là ! Ne bougez plus ! nous font Enzo et Aubin

Après le déjeuner, Aubin et Enzo nous ont dit qu'ils avaient une surprise pour nous. Ils nous ont mis à chacune, un bandeau sur les yeux puis nous ont ensuite placé à l'arrière de leur moto. Aubin a attaché mon casque, a enjambé sa bécane et m'a pris les mains pour que je les crochète autour de son corps. Ensuite, nous avons pris la route et roulé quelques minutes qui nous parurent extrêmement longues. Ils nous ont ensuite fait descendre de leur monstre d'acier et nous ont fait avancer à l'aveuglette. Nous avons entendu une serrure se déverrouiller et lorsqu'ils ont repris la parole, le son de leur voix paraissait plus étouffé, comme si nous étions entrés dans une pièce.

— Tu es prêt Aspic ? lui fait Enzo.

— Prêt !

A ces mots, ils nous retirent le bandeau et nous nous retrouvons au milieu d'un grand espace, rempli de bureaux séparés par des cloisons à mi-hauteur, de coins avec canapés, de coins informatiques... bref, il y a tant à voir que mes yeux peinent à s'arrêter sur quelques choses.

— Où on est ? fait Babe.

— Dans tes nouveaux bureaux ! fait Jag.

— Dans mes nouveaux bureaux ?

— Tu n'arrêtais pas de te plaindre que tu avais besoin d'un autre local, que le succès de l'association était tel, que tu devais penser à en ouvrir un autre ! Alors voilà, tu as à ta disposition un espace de deux cent mètres carrés, tu es sur l'avenue St Exupéry et il est entouré de barres d'immeubles. Il y a dans ce quartier des gens en demandent d'aide, que ce soit pour se réinsérer dans la vie active mais aussi pour se loger. C'est une ancienne épicerie de quartier, j'ai pensé que ce serait l'endroit idéal... qu'en penses-tu ?

Babe est sans voix, elle tourne sur elle-même puis commence à arpenter la pièce, elle se dirige vers une des portes dans le fond et pose ses doigts sur la plaque qui l'orne.

— « Directrice Barbara De Luca Shaw ».

Elle ouvre la porte et derrière celle-ci nous découvrons un grand bureau en bois clair, avec ses étagères assorties sur le côté gauche de la pièce. Il y a n petit sofa sur le côté droit et enfin, en face de la porte, contre le mur du fond, quelques plantes vertes disposées près de la grande fenêtre ouvrant sur l'arrière du bâtiment. On peut y voir une petite cour intérieure où un grand palmier a été planté, avec un banc en bois blanc disposé dessous.

— C'est... c'est...

— Trop ? fait Enzo.

— Non ! c'est magnifique, on a l'impression d'être dehors tout en étant à l'intérieur ! Mais... mais comment je vais faire pour gérer cela toute seule ? J'ai besoin de personnel... j'ai déjà l'autre centre à gérer... je...

— ... tu vas avoir la meilleure à tes côtés, intervient Aubin en se tournant vers moi.

— Qu... quoi ? Moi ?

— De qui crois-tu que je parle ? Alors voilà, dit-il en se retournant vers Babe, tu avais besoin de quelqu'un de compétent qui puisse gérer la partie gestion immobilière ?

— Oh mais bien sûr ! C'est vrai que tu es la personne parfaite, me dit Babe en sautant sur place comme une enfant qui vient de découvrir son cadeau sous le sapin, tout en tapant dans ses mains.

— Moi ? Mais... je ne sais pas si...

— ... si quoi ? me fait Aubin. Je vais te rafraichir la mémoire car j'ai l'impression que tu as buggé, tu as eu ton master maîtrise d'ouvrage et gestion immobilière, haut la main. Avec ce diplôme en poche, tu peux intervenir dans les domaines de la location, de la vente, de la construction et de la réhabilitation immobilière mais aussi dans la maintenance d'immeubles neufs ou anciens, dans le secteur public ou privé. Mais peut-être me suis-je trompé, je sais que ton rêve était aussi d'ouvrir une galerie d'art pour y exposer tes photos, si tu veux...

DARK FORCES T.2  MAYA & ASPICOù les histoires vivent. Découvrez maintenant