Chapitre 2 Maya

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J'arrive devant mon immeuble et enclenche l'ouverture de la porte du garage de mon box. Je gare mon véhicule, en sors puis referme ma porte basculante pour me diriger vers mon appartement. Il est situé vingt-neuf rue Monté Cristo, entre le Boulevard Eugène Pierre et la place Sébastopol, au calme absolu. C'est pour moi, un très bel appartement duplex en dernier étage, qui fait cent vingt-trois mètres carrés. Il est entièrement climatisé. Bon, au prix du loyer de mille huit cent euros, il peut être magnifique.

Il y a un hall d'entrée avec placard, un vaste salon salle à manger traversant de cinquante mètres carrés, donnant accès à deux terrasses. Mon salon comprend un canapé en cuir dont l'assise est gris clair et le dossier noir, il a une forme un peu arrondie, comme s'il voulait former un demi-cercle ; une table basse avec un plateau en verre et des pieds avec un socle en métal noir, très style industriel, le complète. J'ai un fauteuil du même style que le canapé, il fait un peu fauteuil club. Une grande télévision est accrochée au mur d'en face, sur sa gauche, il y a une porte fenêtre donnant sur la terrasse. Puis, dans sa continuité, une cuisine ouverte aménagée, toute équipée. Un plan de travail en métal brossé gris foncé, sépare les deux pièces, son dessus est en verre trempé noir.

La cuisine est dans les tons chêne clair ; l'électroménager, dans les tons gris clair et noir. Puis dans le couloir, ma chambre avec deux grandes baies vitrées donnant sur la ville de Marseille, elle est dans les tons bleu vert. Une petite table ainsi qu'une chaise, sont dans un coin. A son opposé, ma salle d'eau privative dans les tons chocolat avec sa douche à l'italienne, dans une faïence orangée. Un meuble vasque blanc complète l'ensemble. J'ai un très grand dressing également, qui jouxte la salle d'eau.

Pour mes invités, il y a une chambre, celle-ci a les murs blancs, je l'ai laissée telle quelle, elle a une salle de bains et un WC mais pas de dressing, ce sont des placards encastrés. Lorsque l'on revient dans la partie salon, on peut voir une mezzanine dont l'accès se fait par un escalier en colimaçon, les marches sont en bois clair et la rampe en fer noir. Il est situé juste à côté du canapé. Cet escalier dessert une autre chambre sous toit avec ses placards encastrés, mais elle est ouverte sur le salon, son garde-corps est également en fer noir avec le dessus en bois clair. Je ne viens que très rarement dans cet endroit, à part pour y faire le ménage.

J'ai des supermarchés en pied d'immeuble et je suis à proximité de toutes les commodités. Bref, le kif total. Je ne reçois jamais grand monde, la vie à fait que je n'ai jamais pu avoir d'amis fiables, que ce soit garçons ou filles, que de la poudre aux yeux. Ça vous fait de grands sourires par devant et vous plantent un couteau dès que vous avez le dos tourné. Mes parents étant d'un certain statut social, j'ai attiré que des suces-merde, comme j'aime les appeler. Ils profitaient des balades en bateau, des réceptions ou des fêtes que je donnais, pour ensuite étaler ma vie sur les réseaux sociaux, en mettant en titre « voilà la vie d'une petite Bourge », j'en ai tellement souffert que j'ai décidé de me fermer à de nouvelles rencontres. Moi qui donnais de mon temps aux associations pour les plus nécessiteux, en faisant la maraude avec les autres bénévoles, courant les refuges pour sans domicile fixe, afin de leur trouver à certains, de quoi manger ou passer la nuit au chaud, tout cela est fini.

Même mon mec de l'époque m'a trahie en couchant avec ma supposée meilleure amie, celle qui a monté le blog contre moi. Elle était d'une jalousie excessive et ne supportait pas que mes parents me coucounent. Pourtant, je n'ai jamais rien fait contre elle, je lui payais les restos, les cinés, les boites, je l'ai même dépannée financièrement pour deux ou trois loyers de retard et tout ça pourquoi ? Pour qu'elle me juge pourrie gâtée ? J'en ai été malade pendant des mois, j'ai perdu dix kilos alors que je n'étais déjà pas épaisse. Mes parents m'ont fait hospitaliser car mon état devenait critique. Puis, un soir elle est venue me voir alors que j'étais encore sous perfusion, mon état empirant de jour en jour. Je crois que mes parents y étaient pour beaucoup, même s'ils ne m'en ont jamais parlé. Je les soupçonne d'avoir été la voir pour lui mettre les points sur les i comme on dit, cela devant ses parents, puisqu'elle est venue larmoyante, s'excuser de m'avoir fait du mal en réclamant mon pardon. Ce jour-là, en la voyant aussi minable devant moi, je me suis dit qu'elle ne valait pas la peine que je perde ma vie pour elle qui n'était que superficielle.

DARK FORCES T.2  MAYA & ASPICOù les histoires vivent. Découvrez maintenant