DARK FORCES T.2 MAYA & ASPIC

Chapitre 16 Aspic

Quinze heures.

Le container vient enfin d'être posé au sol, nous nous précipitons vers les portes pour les ouvrir. Nous faisons sauter les sécurités et avec l'aide de Jaguar nous ouvrons enfin les portes. Une odeur nous prend à la gorge immédiatement. La mort !

— Merde ! gueule Jaguar, que quelqu'un appelle les pompiers et dites-leur de venir avec plusieurs véhicules, il y a au moins...

Il balaie le container avec la torche de son portable.

— Dix personnes... fait-il plus doucement, comme choqué par ce que nous découvrons.

Je me précipite vers le corps inerte de Maya que je viens de repérer et la prends dans mes bras rapidement pour la sortir de ce four. Ses bras tombent dans le vide alors que je la soulève. Elle n'a aucune réaction. Je la pose sur le sol, une fois sortie de cet enfer. Je pose mes doigts sur sa carotide pour essayer de sentir un pouls.

— Putain, y'a rien bordel !

— Qu'est-ce qu'il y a ? me dit Jaguar.

Je relève mon regard vers lui, désespéré.

— Y'a pas de pouls, je ne sens pas son pouls ! on arrive trop tard, Enzo, on arrive encore trop tard !

— Laisse-moi regarder !

Jaguar se penche sur Maya, il pose son oreille sur son cœur puis se rapproche de ses lèvres.

— File-moi ton portable !

— Quoi ?

— Discute pas putain ! ton portable.

Je lui donne ce qu'il me demande et je le vois approcher la vitre à quelques centimètres des lèvres entrouvertes de Maya.

— Elle est vivante ! Putain ! Elle est vivante ! Putain qu'on trouve un toubib vite !

— Comment tu sais ça ? Comment tu peux en être sûr ?

— Son souffle ! Aspic !

— Quoi son souffle ?

— Sa respiration est très faible mais une légère buée s'est formée sur ton écran noir, ce qui veut dire qu'elle respire toujours mon pote !

— Les pompiers arrivent ! nous crie Shadow.

— Emmène les vers ici ! Vite !

Quelques secondes plus tard, on les voit débarquer avec leurs sacoches. Deux d'entre eux commencent à s'occuper de Maya.

— Reculez, nous avoir besoin air pour nous s'occuper de ta femme, Monsieur, nous dit l'un d'entre eux dans un français approximatif.

Ma femme... ma femme...

— Comment va-t-elle ? Est-ce que vous croyez qu'elle est encore en vie parce que mon pote me dit qu'il a vu de la buée... enfin... je veux dire...

Je débite sans pouvoir m'arrêter des paroles sans queue ni tête, qu'ils n'écoutent absolument pas d'ailleurs, trop concentrés sur le corps de Maya. C'est Jaguar qui vient me poser la main sur mon épaule.

— Laisse les faire, mon frère, laisse-les faire...

— Mais... ils n'ont pas confirmé ce que tu m'as dit, fais je en me retournant vers lui désemparé, ils n'ont pas encore dit si elle était en vie ?

— Pas problème monsieur, elle en vie ! dit le pompier. Pouls faible, elle très déshydratée. Nous emmener elle à l'hôpital régional de Kheréddine. Vous pouvoir nous y rejoindre là-bas.

— Pas question, je ne la quitte pas ! je monte avec vous dans l'ambulance !

— Ok, vous suivre nous alors.