Ce même jour, seize heures.
Le chauffeur de Sylvio nous a conduit comme convenu auprès de notre hôte et de nos amis. On aurait l'air de touristes tout à fait ordinaire, s'il n'y avait pas autour de nous, six gardes armés pour la protection de Mancini.
— Vous voilà enfin ! s'écrie Enzo, j'espère que vous avez mis carte sur table et que nous allons pouvoir finir ce week-end peinard !
Ce qui lui vaut une petite claque sur le bras de la part de Babe.
— Quoi ? fait-il, je n'ai pas raison ?
— La raison n'a rien avoir là-dedans, Jag, crois-moi, lui répond t-elle.
— Non... tu as raison Enzo, tout cela est de ma faute... je gâche ce joli week-end, fais je.
— Je ne sais pas pour vous mais moi je m'éclate ! Ça change des règlements de compte beaucoup plus... sanglants, nous dit Sylvio parlant plus doucement sur le dernier mot.
— Bon, si on continuait, reprend Babe. Sylvio allait nous faire visiter ce joli village de Malfa.
— C'est exact ! Et pour vous ma chère qui êtes une amoureuse de la photo, vous n'allez pas être déçue. Ce petit village est pittoresque et nous nous trouvons au nord de l'île.
Nous arpentons les ruelles du village, en effet, tout cela est magnifique. Les maisons dévoilent leurs murs pastel qui se découpent avec harmonie sur une mer en toile de fond. On se croirait devant une peinture, il est vrai que mon appareil photo me manque atrocement. Il y a tellement de choses à photographier ici !
— Vous avez raison Monsieur Mancini, ce petit village est à couper le souffle, je regrette infiniment de ne pas avoir mon appareil photo en ce lieu magique.
— Umberto ! Peux-tu me porter le sac dans le coffre, nous allons nous arrêter à l'Irish Caffè Granite Gelateria, dit Sylvio au bout du fil. Venez, nous allons nous arrêter boire un verre puis nous reprendrons notre excursion de l'île, après.
Nous le suivons à la terrasse du café et commandons nos boissons. A peine sommes-nous servis qu'Umberto, le chauffeur de Sylvio, arrive avec un sac dans la main. Il le tend à Sylvio qui lui-même me le tend.
— Pardon ? ... c'est... pour moi ?
— A une condition, me fait il.
— Laquelle ?
— Que l'on se tutoie et que tu m'appelles Sylvio !
— Il faudrait vraiment, que ce que contient ce sac en vaille le coup, dis-je en riant, car je vais avoir du mal à passer aussi rapidement de Monsieur à Sylvio et de Vous à Tu !
— A toi de voir, commence-t-il avec le tutoiement.
Je prends le sac qu'il me tend, un sac cartonné de couleur bordeaux, sans inscription spécifique dessus. J'écarte l'ouverture et referme aussitôt.
— Non ! Vous n'avez pas fait ce que je crois que vous avez fait ?
Il se marre pendant que les autres nous dévisagent.
— Je crois que si malheureusement.
— Mais pourquoi ?
— Cela me faisait plaisir, voilà la réponse.
— Bon, quand vous aurez fini de converser en morse ! vous nous le direz, s'agace Aubin.
— Ouch ! Monsieur est tatillon quand on s'occupe de sa dame, sourit Sylvio.
— Très drôle, fait-il d'un air renfrogné.
Ce qui nous fait tous rire.
— Alors qu'il y a-t-il dans ce super sac en papier, enchérit Babe.
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DARK FORCES T.2 MAYA & ASPIC
ActionMaya / Témoin d'un trafic, ma vie est en danger, j'ai dû fuir mais je n'ai pas pensé que je laissais entre les mains de mes poursuivants ce qui m'était le plus cher... survivre ou mourir seront des choix que je devrais faire tout au long de mon chem...