𝐆𝐨𝐥𝐝𝐟𝐢𝐬𝐡 ° Hyunlix 🔚

Chapitre 18

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Je toquai trois coups francs contre la porte en bois, un grand sourire sur le visage. En cette fin de matinée enneigée, je m'étais rendu une fois de plus chez Jeongin. Seulement cette fois-ci, j'avais pris grand soin de laisser derrière moi un petit mot maladroitement griffonné à l'intention de Hyunjin. Comme ça, si jamais il rentrait avant moi, il n'aurait pas à s'inquiéter.

Après quelques longues secondes, la porte pivota vivement, découvrant un Jeongin encore tout endormis dans son grand sweat noir. Il se décala pour me laisser rentrer et je lui offris mon plus grand sourire, enchanté de le revoir.

- Bonjour Jeongin ! M'exclamai-je en retirant mes chaussures et mon manteau, faisant comme chez moi.

Je l'aidais à ranger son lit et faire entrer les faibles rayon de soleil hivernal, avant de m'accroupir près de Goyo, caressant doucement sa fourrure sombre tandis qu'il mangeait bruyamment ses croquettes.

- Tiens. Fit sèchement Jeongin en me tendant un verre d'eau que je pris en souriant.

J'en bus la moitié, bien trop absorbé par le petit animal devant moi. Bien que cela puisse paraître étrange, j'adorais les félins. J'en avais toujours été passionné. Peut-être étais-ce grâce au petit Roquette de la boutique de poisson. Je n'en savais trop rien.

- Félix... M'appela soudainement Jeongin, accroupis devant son armoire.

Un grand sourire fendant mon visage, je me précipitai vers lui.

- Tiens. Lâcha-t-il froidement en me tendant un tissu jaune roulé en boule.

Ouvrant de grands yeux pétillants, je dépliai à la hâte la longue jupe peuplée de marguerites devant moi.

- Je te la prête. Déclara simplement le noiraud en se relevant, partant à la cuisine.

Aussitôt, je sentis un immense sourire venir creuser mes pommettes. Je me dépêchai de retirer mon jogging bleu, enfilant en sautillant l'ample jupe safranée sous mon large t-shirt vert. Ma bouche s'ouvrait et se fermait frénétiquement sous le trop-plein d'émotions qui m'assaillaient tandis que je tournais lentement sur moi-même, observant avec de grands yeux le tissu souple onduler autour de mes jambes.

- Jeongin ! M'écriai-je en tournant un peu plus vite. Jeongin regarde ! Regarde comme c'est joli !

Un sourire que je ne vis pas effleura le visage du noiraud avant qu'il ne se retourne, mon rire innocent emplissant la petite pièce si calme. Et je tournais et tournais encore, ne me lassant pas de ce spectacle qui faisait bouillonner dans mon cœur une joie immense.

Mais lorsque je m'arrêtai enfin, tout se mit à tourner autour de moi. Je gloussai tandis que le noiraud apparaissait par intermittence devant moi, semblant être pris dans un manège invisible. Je me contentais d'observer ce phénomène étrange, souriant comme un imbécile en attendant que la pièce ne redevienne stable.

Puis, une fois que tout fut normal, je tournais à nouveau, gloussant comme un enfant en faisant voler ma longue jupe toute belle. Je recommençais à l'infini, ne m'arrêtant que lorsque Jeongin m'appela pour le repas. Alors, on prit tous deux place l'un en face de l'autre autour de la petite table basse, mangeant avec appétit le bon manger préparé par le noiraud. Il n'y avait toujours pas de verre de mouche ni de larves de moustiques, mais bizarrement, tout ce que je mangeais chez les humains était mille fois meilleur.

- Dis Jeongin, tu peux me lire un livre ? Demandai-je tandis qu'on débarrassait la table, nettoyant tous les trucs à la cuisine.

- ... J'ai une répétition à 15 heures.