𝐆𝐨𝐥𝐝𝐟𝐢𝐬𝐡 ° Hyunlix 🔚

Chapitre 35

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Les trois hommes m'avaient traîné à travers la ville, avant de me faire entrer dans un grand bâtiment tout blanc. Juste au dessus de la large double-porte, un grand aigle doré semblait prendre son envol sur une longue affiche horizontale bleue indigo. Juste en dessous, j'arrivais tant bien que mal à distinguer ''police nationale'' écrit en grosses lettres bien visibles.

À l'intérieur, il y avait plein de petits bonhommes bleues qui regardaient avec attention leurs ordinateurs, tous très concentrés. Lorsqu'on était passé devant eux, ils nous avaient à peine regardé, replongeant le nez dans leurs papiers. Et puis, les trois policiers m'avaient amené tout au fond de la grande pièce, m'enfermant derrière une grande cage toute froide. J'avais essayé de les appeler, de leurs demander pourquoi ils faisaient ça, mais rien à faire. Ils s'étaient simplement détournés, repartant vaquer à leurs occupations.

Commençant alors à fatiguer, je m'étais assis contre le carrelage froid, observant minutieusement ce qui m'entourait. Ici, tout était très propre et très grand. Presque personne ne parlait, pourtant on devait être plus de dix dans la même pièce. C'était une ambiance un peu étrange. Je n'arrivais pas vraiment à comprendre.

J'étais resté longtemps, comme ça. Sans rien faire. J'avais attendu. Attendu, et attendu encore. Longtemps. Très longtemps. Et puis, ma bouche s'était faite de plus en plus pâteuse. Et à mesure que mon corps se déshydratait, je sentais ma tête commencer à tourner. J'avais laissé tomber mon crâne contre le mur derrière moi, fermant fortement les yeux tandis qu'un strident sifflement me transperçait les tympans.

Tout autour de moi, le monde tournait affreusement. Je sentais mon cœur commencer à s'affoler tandis que ma respiration se faisait de plus en plus difficiles. Ma bouche s'ouvrait, mais plus aucun air n'y entrait. Mon corps tout entier semblait s'embraser en un cortège de flammes rouges. Et alors que je commençai à sombrer, une voix résonna doucement jusqu'à mes oreilles.

- Tiens. Avait fait un jeune policier aux cheveux bruns tirant sur le roux.

Sur son uniforme brillait un joli pins avec gravé ''Kim Seungmin'' en belles lettres blanches. Dans le regard de ce jeune homme miroitait un éclat de bonté qui m'avait profondément marqué. Doucement, il avait poussé un petit plateau avec une tasse remplie d'eau jusque derrière les barreaux. À peine s'était-il retourné que j'avais bondi en avant, sautant avec désespoir dans la petite tasse remplie d'eau. Aussitôt, je sentis mon organisme revivre, mes organes recommençant à fonctionner.

Surpris par ma soudaine disparition, le policier qui m'avait offert de l'eau avait ouvert la grille, prenant avec incompréhension le petit plateau entre ses mains en s'approchant de son bureau. Et puis, du bruit s'était fait entendre dans la grande pièce. De là où j'étais, je ne pouvais rien voir du tout. Tout s'était passé si vite que j'avais du mal à comprendre la situation. Et puis, cette voix avait résonné jusqu'à mes oreilles.

- Félix !

Je n'avais fait ni une ni deux, sautant avec vigueur de ma petite tasse, avant de me jeter dans les bras de Hyunjin à l'autre bout de la pièce. Ce dernier avait soupiré de soulagement, me serrant le plus fort possible entre ses bras. Il avait enfoui son visage dans mes cheveux, rabattant les pans de son long manteau contre mon corps totalement nu.

- Je suis désolé... Avait-il soufflé, la voix tremblante. Je suis désolé, vraiment, je... je suis désolé... s'il te plaît, ne me fais plus jamais ça... S'il te plaît... Je suis désolé...

- Hyunjiin... J'ai cru que je te reverrais plus jamaiis...

- C'est rien... Je te laisserai plus tout seul... Je te le promet.