Chapitre 7.1

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Théo – 17/08 – 15h56

Ça te dit de se voir ce soir ?

Clara – 17/08 – 16h01

Bof, pas de super humeur, je veux pas t'imposer ça

Théo – 17/08 – 16h02

Tu sais, j'ai survécu jusqu'ici... On pourrait en discuter ?

Théo – 17/08 – 16h03

Je vois bien que quelque chose ne va pas et j'aimerais bien qu'on en parle avant que ça ne pose problème

Clara – 17/08 – 16h04

Ok

Encore une fois, elle le surprenait par son absence de résistance. Et il se surprenait lui-même à chercher les explications.

Ils se rejoignirent aux ruines le soir.

— Les mecs m'en veulent de pas être souvent avec eux, confia-t-il à Clara. Comme si j'étais jamais là genre.

— T'es quand même souvent avec moi.

— Je suis souvent avec eux aussi.

— Moins qu'avant.

— ...mouais. Quand même me reprocher de pas être un vrai pote... Alex y va fort.

— Est-ce que c'est vraiment ton pote ? demanda Clara. Tu l'as dit toi-même, c'est un con.

— Mais c'est mon pote ! Con ou pas, c'est mon pote ! Et je vois bien que j'ai créé des tensions dans mon groupe de potes et je me déteste pour ça, je te jure, c'est la dernière des choses que je veux.

— Qu'est-ce que tu vas faire alors ?

Il haussa les épaules et Clara secoua la tête.

— Laisse pas traîner comme avec Camélia.

Il accusa le coup sans rien dire.

— Bon... Mais du coup, toi ? Ça va ?

— J'ai réalisé hier que ça fait 4 ans que j'ai arrêté le théâtre.

— En même temps que... commença Théo mais il ne sut comment terminer sa phrase car c'était un sujet épineux.

Clara comprit ce qu'il voulait dire.

— Un peu avant.

— Et ça te manque ?

— Je n'excelle pas dans grand-chose à part ça.

— J'imagine que ça veut dire oui, sourit-il. Tu vas pouvoir en refaire à la rentrée.

— J'imagine. Concilier le théâtre et l'envie de ne pas voir de gens...

— Clara... Les gens ne sont pas si terribles.

Elle soupira.

— J'ai pas l'énergie de gérer le fait d'être sociable.

— Pourtant ça va avec moi ? Ou je t'épuise ?

— Ça va, mais c'est toi. On se connaît.

Théo, assis à même le sol, fixa son pied qu'il s'amusait à promener dans les gravats.

— Je ne suis pas si sûr de ça... J'ai l'impression de ne connaître qu'une partie de toi.

— Parce que l'autre, même moi je n'ai pas envie de la connaître.

La discussion retomba à plat. Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Il n'était pas sûr d'être armé pour ce genre de discussion.

Il sentait la sueur dans son dos et son caleçon mais le vent qui emmêlait leurs cheveux rendait le tout plus supportable. L'air commençait à se rafraîchir. Ils revenaient enfin à des températures d'été tolérables après ce mois de juillet beaucoup trop chaud.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant