Chapitre 2.2

7 1 1
                                    

Quand Théo sortit de l'épicerie à la fin de sa journée, Thomas l'attendait, appuyé contre la portière côté conducteur. Il pianotait sur son téléphone, la tête penchée en avant, quelques mèches retombant devant son visage. Il faisait tout aussi chaud qu'en début d'après-midi et Théo se demanda comment il supportait de rester au pic du soleil comme ça.

— C'est demain la sortie, pas besoin de te faire aussi beau aujourd'hui, remarqua-t-il.

Thomas releva la tête et glissa son téléphone dans sa poche.

— Toujours prêt, on ne sait jamais, il ne faudrait pas manquer une occasion. Allez, en voiture Simone !

— Et mon vélo ? Je le mange ?

Thomas haussa les épaules. Il passa une main sous son t-shirt pour se gratter les côtes et le regard de Théo resta un peu plus longtemps que nécessaire sur son bas-ventre. Il se reprit en s'installant dans la voiture, bouclant sa ceinture pendant que Thomas faisait de même.

— Tu m'emmènes au taff vendredi matin, alors.

— Ça tombe bien, je dois rester sobre pour pécho, plaisanta Thomas.

Ils passèrent la soirée chez Théo à jouer à la Switch. Le lendemain matin, le réveil les fit grogner et Thomas dû chatouiller Théo pour le forcer à se lever. Hors de question de ne pas aller courir sous peine de trop souffrir à l'entraînement d'athlétisme du dimanche. Et la coach ne les louperait pas si elle remarquait une baisse de performance.

Leurs amis du lycée les rejoignirent en début d'après-midi pour profiter de la piscine, élément principal de survie à un été montpelliérain.

Quand il fut l'heure de se mettre en route parce que Théo habitait à 20 minutes en voiture de Montpellier, Thomas se glissa derrière le volant de sa voiture, non sans un regard désapprobateur pour la tenue de Théo.

— Un problème ?

— T'es habillé comme un pouilleux, mec, fit remarquer Alex.

— C'est pour pas trop attirer l'attention des filles, comme ça Thomas a une chance.

— Tu perds rien pour attendre, menaça le principal intéressé.

— Après, Théo, t'abuses, laisse-lui les meufs et prend les mecs, non ? relança Alex.

— Et si je veux une meuf ?

— Laisse en aux autres, tu veux ?

— Si vous étiez plus aimables, tout irait mieux, sourit Théo.

Thomas se gara sous les consignes de Théo qui payait le parking. Ils se rendirent à la place de la Comédie, bondée de monde.

— Allez, allons nous rafraîchir avec une bonne bière, proposa Thomas.

Entouré de ses amis qui chahutaient dans tous les sens, Théo se sentait bien. Et tous étaient bien déterminés à rendre leur été mémorable avant de se séparer, même s'ils étaient peu à partir à l'autre bout de la France. C'était la fin d'un chapitre et il fallait une fin digne de ce nom.

— Bon, quand est-ce que tu revois Clara alors ? demanda Thomas pendant qu'ils marchaient dans les rues de Montpellier.

— Qui est Clara ? intervint un ami derrière eux.

— Son ancienne crush qui l'a ghost, si j'ai bien suivi, répondit Thomas. J'y crois pas qu'il aura fallu attendre 4 ans d'amitié pour que tu me parles d'elle, ajouta-t-il à destination de Théo.

Théo secoua la tête sans se fatiguer à le reprendre.

— Je sais pas, je lui avais proposé de venir ce soir mais elle avait déjà un truc. Je lui proposerai sûrement de se voir ce week-end.

Ne me fuis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant