Chapitre 13 - Ariel 1/3

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Depuis deux jours, maintenant, que je cohabite avec Raphaël dans sa demeure. L'ambiance s'est allégée quand son épouse est partie en voyage d'affaires pour deux semaines aux Etats-Unis, et à l'idée qu'un continent nous sépare, je me sens plus légère et je peux profiter de l'atmosphère française sans avoir peur de la croiser. Son frère est également en voyage d'affaires mais il devrait revenir dans les jours qui suivent. Raphaël a posé des jours de congés afin d'être présent pour mes rendez-vous et m'aider à progresser dans mon rétablissement.

Malheureusement mon attirance pour le médecin ne cesse de grandir à chaque moment que je passe en sa présence. Rien que lorsque nos regards se croisent, mon cœur est prêt à exploser et des millions papillons s'envolent dans mon estomac. Les réactions de mon corps me donnent l'impression d'être une collégienne devant son amoureux du moment. Malgré tout, mes pensées sont consacrées uniquement pour lui, même la nuit où mes rêves deviennent érotiques, je suis frustrée par cet excès de désir non comblé. Mais Raphaël n'a pas l'air réceptif à mes hormones en ébullition puisqu'il passe la plupart de son temps dans son bureau faisant acte de présence pour les repas. Mais la situation ne se prête pas à de telles idées puisqu'il est marié et sur le point de devenir père. Cette pensée me sert le cœur. 

Ce matin, je fus réveillée par la chaleur écrasante de mon corps à cause d'un innombrable rêve torride. Je sors du lit pour prendre un bain rafraîchissant. Toute de marbre blanc et rose, la salle de bain est relativement grande possédant une vasque sur le mur de droite surplombé d'un miroir. En face, la baignoire posée sur ses pieds argentés n'enlève rien à la splendeur de la pièce.

Je me plonge dans mon bain en poussant un soupir d'aise. 

Ça fait un bien fou.

Mon imagination commence à me ramener dans mon rêve de cet nuit où Raphaël me rejoint dans mon bain puis me savonne d'abord les bras tandis que ses mains calleuses remontent le long de mes épaules pour descendre le long de mes seins. Ses doigts caressent mes tétons durcis par l'envie tandis que sa bouche me murmure des mots tendres...Je glisse ma main le long de mon corps et atteins ma vulve qui pulse sous mes doigts. Je me caresse et mords ma lèvre pour ne pas crier de jouissance. Je me cramponne à la baignoire de ma main libre tandis que l'autre accélère le mouvement tout en imaginant les doigts de Raphaël à la place des miens. Mes jambes commencent à trembler, ma respiration se fit plus rapide et la chaleur de l'orgasme grandit dans mon abdomen. Je presse mes doigts sur mon clitoris et je pousse un gémissement tandis que mon corps est secoué de spasmes.

-Ariel, tu es là ? demande la voix qui m'obsède.

Je me redresse d'un bon encore secouée par mon orgasme. L'eau s'écrase au sol par ma brusquerie.

-Euh...Oui oui, mais ne rentres pas, je suis...disons...à poil, m'écriai-je paniquée.

Je sors en trombe de la baignoire et m'enveloppe dans une serviette. J'essuie le miroir embué avec un pan de ma serviette, mon visage rougit, mes yeux brillants reflètent mon orgasme et mes pensées coquines pour l'homme qui se trouve derrière la porte. Je cherche mes vêtements dans la salle de bain avant de me souvenir de les avoir laissé sur le lit.

Qu'est ce que tu fais maintenant sombre idiote ? Ce n'est pas possible !

J'ouvre la porte et passe la tête dans l'entrebâillement. Je vois Raphaël debout près de la fenêtre contemplant l'horizon. Les rayons du soleil le rendaient encore plus beau avec les reflets sombres de ses cheveux et sa peau mâte. Je racle ma gorge pour attirer son attention, il tourne la tête dans ma direction, un petit sourire aux lèvres.

-Est ce que tu pourrais me passer les vêtements qui sont sur le lit s'il te plait ?

Son regard glisse jusqu'à mon plumard et s'approche d'un pas souple pour se saisir de mes fringues. Le médecin s'avance vers moi et me les tend. Je lui renvoie un sourire, prends mes vêtements et ferme la porte, le cœur au bord du précipice. Le dos collé à la porte, j'inspire et expire cherchant à apaiser le rythme de mon palpitant.

Je m'habille, donne un coup de brosse à mes cheveux et sors de la salle de bain. Raphaël est retourné près de la fenêtre, ses yeux sont perdus sur l'étendu de sa propriété. Je m'approche d'un pas léger.

-Tu me cherchais ?

Raphaël se tourne vers moi, son regard m'examine de haut en bas. Vêtue d'un jean slim et d'un pull ample, je ne ressemble pas à grand chose mais l'expression dans ses yeux reflétaient quelque chose que je ne saisissais pas.

-Oui, j'aimerai te faire visiter mes jardins extérieurs.

-Oh oui, ce serait avec plaisir !

Un sourire aux lèvres, je suis cet apollon dans la traversé du manoir. Le soleil caresse mon visage et la chaleur de ce dernier me rassure, me réconforte. Je lève la tête en direction du ciel en fermant les yeux.

-Ça m'a manqué murmurai-je à moi-même.

-Tu aurais du m'en parler, j'aurai modifié mon emploi du temps.

En redressant la tête, je remarque le regard fixé de Raphaël sur mon visage. Mes joues rougirent, mes lèvres s'étirent en un sourire.

-Tu as déjà tant fait pour moi. Je ne veux pas te déranger.

-Tu ne me dérangeras jamais, Ariel.

Mon cœur manque un battement, mon visage vire au cramoisi, gênée d'être le centre de son attention, et pourtant c'est ce dont j'ai envie depuis des jours.

-Et si...et si on y allait ? fis-je coupant court à mes réflexions.

Raphaël sourit et me fit signe de m'engager dans l'allée qui mène au fond des jardins.

-Mon père a consacré beaucoup de temps pour que le jardin soit impeccable et beaucoup d'argent aussi faisant profiter les meilleurs jardiniers du pays. Peut-être même du monde. Ma mère avait une sainte horreur que mon père dépense leur argent dans un truc si superflu. Mais il savait la remettre à sa place, comme il le disait souvent c'est lui que ramène ce fric à la maison.

Je l'écoutais parler avec attention, je ne lui coupais pas la parole ni le presser à me raconter. Je laissais Raphaël le faire à son rythme. Je vois dans ses yeux toute l'admiration qu'il ressent pour son paternel.

-Mon père a eu une crise cardiaque, il y a cinq ans. Ma mère n'était pas là, trop occupée à visiter le monde pour pouvoir s'occuper de son mari. Heureusement il s'en est sorti mais nous savons que son état de santé n'est pas aussi bien qu'il le prétend.

Raphaël laisse échapper un rire amère. Nous marchions en direction d'une colline et je ne perdais pas une miette du paysage tandis que je l'écoutais attentivement. Un silence s'installe entre nous, il n'était pas gênant mais Raphaël avait besoin de ce moment pour se remettre de son souvenir.

Nous arrivons en haut de la colline et la vue qui s'étend est sublime. La mer n'a pas de fin, le bruit des vagues qui s'écrasent contre la roche est enivrant, presque apaisant. Le vent souffle comme un écho. Cet endroit est à couper le souffle.

-C'est magnifique Raphaël.

Mon médecin ne me répondit pas et continuait de regarder l'horizon, les mains dans les poches de sa veste. Il était divin, somptueux et sexy. Il dégage une telle assurance que je frémis de désir. Mais sa voix est emplie de ténèbres.

-Ce lieu était magnifique avant, mais plus maintenant...

Mon souffle se fit plus rare et je ne peux m'empêcher un pas en arrière. La chair de poule me parcoure des pieds à la tête.

-Comment ça avant ? demandai-je d'une petite voix.

-Ma belle-sœur, l'épouse de mon frère, est morte en bas de cette falaise.


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Chapitre corrigé

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant