Chapitre 17 - Raphaël 2/2

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Mon verre se vide avec une rapidité affolante sous le regard intrigué de Mathis qui s'empresse de m'en servir un nouveau.

-Ariel hein...Il me semble t'avoir dit un jour que ton attachement envers ta patiente allait te causer des ennuis, me rappelle Math en faisant tourner le liquide dans le verre.

-Je n'ai pas besoin de ton "Je te l'avais dit", merci j'en suis conscient maintenant.

-Qu'est ce qui a changé alors ?

Je laisse échapper un soupir, fatigué de la suite de notre conversation. Ses avertissements et ses remontrances résonnent déjà dans ma tête avant qu'il n'est ouvert la bouche.

-Je l'ai embrassé murmurai-je.

-Peux-tu parler plus fort, avec cette musique, je dois avoir mal entendu, me prie Mathis en approchant son oreille de moi.

-J'ai embrassé Ariel, répétai-je à bout de nerf.

-C'est bien ce que j'ai cru comprendre. Putain Raph, tu m'expliques à quoi tu joues ?

A taquiner ses lèvres soyeuses, à entortiller ses longs cheveux blonds autour de mes doigts, à presser son corps contre le mien et faire sortir ses petits gémissements de sa bouche soyeuse...

 Mais je ne peux évidement pas dire toutes mes pensées à mon meilleur ami au risque de voir ma tête se détachait de mon corps.

-Je ne sais pas...Math, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Il y a cette alchimie entre nous, cette attirance qui nous pousse l'un vers l'autre. J'ai même ce besoin de la protéger continuellement. Alors que je n'ai jamais été protecteur, tu me connais.

-Justement, tu peut-être très protecteur même avec tes amis. Mais là, c'est loin d'une banalité Raph.

-Je lui ai même parlé de ma belle-sœur et des soupçons sur sa mort.

Mathis s'étouffe avec sa gorgée de bourbon et pose son verre sur la table. Il passe sa main sur son visage, son regard est désapprobateur.

-Si je puis me permettre, je vais te dire le fond de ma pensée.

Je grommelle dans ma barbe, ses mots risquent de ne pas être tendre et de ne pas me plaire.

-Il ne faudra pas venir venir chialer plus tard. Tu fais une énorme erreur, ressentir de l'attirance pour ta patiente, je le conçois surtout que c'est une très belle femme ! Mais lui confier les problèmes de ta famille, en particulier sur Justine, c'est une très, très grosse connerie. En plus c'est une journaliste SURTOUT parce que c'est une journaliste. Une fouine qui met son nez de partout. Si ton frère ou Allyssa se rendent compte de la supercherie que tu complotes dans leur dos, j'ai bien peur qu'ils s'en prennent à Ariel.

Je souffle contraint d'admettre que mon ami a raison. Ariel se retrouve au milieu de mes problèmes par ma faute.

-J'ai peut-être merdé, je te l'accorde.

-Peut-être ? Tu as merdé, c'est clair. On a déjà un détective privé qui s'occupe de Allyssa et de Tristan, tous les mois il nous apporte des nouvelles plus que terrifiantes sur la mort de Justine. Dire à Ariel que ta femme couche avec ton frère, c'est un fait, ça se voit comme un nez à travers la figure en revanche blablater sur nos soupçons de meurtre, c'est trop !

-Je n'ai rien dit sur la liaison entre Allyssa et mon frère.

Nouveau regard désapprobateur.

-Donc tu l'embrasses en omettant de lui dire certains détails ? Ce qui te rend infidèle aux yeux d'Ariel. Mon pote, je ne sais pas quel est le pire dans toute cette histoire.

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant