Chapitre 21 - Raphaël

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-Il en est hors de question !

Je n'en reviens pas. Le coup bas de mon meilleur ami me met en colère, c'était le premier à dire que j'avais fait une erreur en lui disant toute la vérité et maintenant il veut la mettre au cœur du problème.

Sale traitre !

Je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même après tout c'est moi qui est raconté l'histoire de Justine à Ariel, c'est moi qui lui ai confié mes doutes mais je pensais vraiment que Mathis ne ferait pas une chose pareille. L'impliquer corps et âme dans l'enquête. J'ai une soudaine envie de lui coller mon poing dans la figure. Je sers mes doigts tout en soufflant pour apaiser ma colère. Mais Ariel n'arrange pas les choses en s'alliant à Mathis.

-Je suis d'accord avec ton ami. Je peux être d'une grande aide, mes capacités de poser des questions sans susciter de méfiance ou alors mon détecteur de mensonges pourraient mener cette histoire à la lumière. Et Justine pourrait enfin reposer en paix.

-Là encore, Ariel a raison. Et puis son temps libre te permettrait, à toi, de régler des affaires d'ordres...personnelles, renchérit Mathis, la moue désolée.

Je le fusille du regard et lance un regard noir à Ariel qui baisse la tête. Je soupire de résignation.

-Bien. Puisqu'apparemment, vous vous êtes légués contre moi, je n'ai pas d'autres choix que d'accepter.

Un sourire étire les lèvres d'Ariel.

-A une seule condition, continuai-je en levant mon index. Si jamais, tu sens que tu vas être grillé ou que tu es en danger, tu arrêtes tes recherches et tu viens nous trouver.

-C'est promis fit Ariel, les yeux pétillants.

Mathis sourit en adressant un clin d'œil à la jeune femme, mes dents grincent. Ma jalousie pour cette femme est surprenante, dévastatrice. Elle ravage mes instincts d'homme civilisé en un homme des cavernes. Elle entraine dans son sillage un besoin de possession pour la jeune femme qui me fait frémir. Je sais que je ne pourrais plus répondre de rien si un inconnu tente de s'en prendre à Ariel. Je n'ai jamais été cet homme, celui qui rêve d'être le seul au regard de la jeune femme, le seul à pouvoir toucher cette peau douce et soyeuse, le seul à pouvoir sentir son parfum de fleurs à l'orée de son cou. Chaque seconde, des images de notre étreinte me reviennent en mémoire, mon désir pour cette femme ne cesse de me tourmenter. Elle ne diminue et ne disparaît pas, bien au contraire...

Une heure plus tard, nous partons. Le retour de mon épouse est prévue pour demain à l'heure du déjeuner, mon frère a disparu le temps du retour de Allyssa. Mes poings se resserrent autour de mon volant. Je sens le regard insistant d'Ariel, je la remercie intérieurement de ne pas poser de questions. La jeune femme sait que demain, la paix est terminée mais je ne peux pas rester loin d'elle.

Il le faut, Allyssa ne doit pas s'en prendre à Ariel !

Je dois mettre les choses au clair avec Ariel avant que ça ne dégénère.

-Ariel...Ce qu'il sait passé cette nuit ne doit pas se repasser.

Je vois son corps se tendre sur le siège, j'ai le temps de voir ses yeux s'embués avant qu'elle ne tourne la tête vers la fenêtre. Ma voiture passe le portail et s'engage dans l'allée pavée. Sa douleur me fait mal au cœur, un poids lourd écrase ma poitrine réduisant mon air. J'ai mal à l'intérieur. Je n'ai pas le temps d'arrêter la voiture qu'Ariel ouvre sa portière mais je saisie son poignet dans ma main l'obligeant à rester dans l'habitacle.

-Attends, ce n'est pas ce que tu crois...Je voulais simplement te dire que Allyssa revient demain donc on ne pourra pas passer autant de temps ensemble et surtout pas dans la même chambre.

Je sens son corps se relâcher, Ariel tourne son visage pour me regarder, des larmes ruissèlent sur ses joues, ma mâchoire se serre.

-Je croyais que...enfin...que tu regrettes ce qu'il s'était passé...me dit-elle d'une voix chevrotante.

-Jamais, je ne pourrais regretter d'être avec toi. Tu es la meilleure chose qu'il me soit arrivé dans ma vie jusqu'à présent.

-Toi aussi, tu es la plus belle chose que j'ai eu depuis un très long moment.

J'attire son corps contre le mien et bascule sa tête en arrière. Mes lèvres se posent en une délicate caresse sur ses lèvres pulpeuses, ma langue passe à travers pour endiabler celle d'Ariel. Je ne pourrai jamais me lasser d'elle. Elle est devenue vitale, c'est mon oxygène. On se sépare à contre cœur. Je sors de ma voiture et tends ma main à la jeune femme, qu'elle s'empresse de saisir en nouant nos doigts. Sa main est minuscule dans la mienne, cette sensation est exquise.

Nous entrons dans ma demeure silencieuse, sombre, les murs sentent l'orage qui se prépare et la tempête va bientôt se déchainer pour ravager tout ce en quoi je croyais.

-Suis-moi.

Je conduis Ariel jusqu'à mon bureau, j'ouvre mon troisième tiroir et enlève la planche du fond. Un dossier apparaît sous mes yeux caché dans le faux fond, personne n'est au courant de ma cachette, un sourire satisfait étire mes lèvres. Je tends les documents à la jeune femme qui s'approche hésitante avant de s'emparer de mon secret.

-Dans ce dossier, tu trouveras tous les renseignements dont tu auras besoin pour mener à bien ton enquête. Bien évidement, si tu as besoin d'aller quelque part, tu viens me voir, je t'y accompagnerai. Ce n'est pas négociable.

-Tu seras le premier au courant.

Je décèle dans son regard une lueur de détermination et d'excitation, son instinct de fouine a repris le dessus effaçant les marques de sa tristesse continuelle sur son visage depuis des mois maintenant. Une chaleur grandit dans mon bas ventre, j'avais crains d'assumer mes sentiments pour Ariel mais en ce moment précis, devant un visage que je n'avais jamais vu, la conviction que la jeune femme est celle qui me conviendrait me saute aux yeux et un nœud se forme dans ma gorge. J'avance d'un pas rapide et plaque mes lèvres brutalement contre celles de la jeune femme, mes mains, dans son dos, pressant son corps contre le mien. Ariel répond à mon baiser avec autant de fièvre, je vire ce qui traine sur mon bureau soulevant la jeune femme pour l'asseoir dessus. Ses petites mains parcourent mon corps avec avidité et la respiration haletante de ma partenaire fait gonfler mon désir, impatient de sentir sa peau nue, je hôte ses vêtements, les boutons de son chemisier vole dans la pièce, ses doigts s'activent sur mon haut. Nous sommes nus l'un contre l'autre dans un temps record, j'allonge Ariel sur le bureau et me positionne entre ses jambes, mon membre fièrement dressé. J'aspire son téton droit entre mes lèvres tandis que je pince l'autre du bout des doigts la faisant gémir d'une petite voix. Je dirige d'une main mon sexe à l'entrée de son vagin et d'une poussée je me retrouve dans la moiteur de son vagin.

Bordel, c'est tellement bon.

Le long gémissement que pousse la jeune femme m'oblige à garder une douce cadence savourant ses cris, la chaleur de son entre-jambe et sa délicate peau. Après un moment à me retenir, un cri rauque sort de ma bouche et je m'écroule sur Ariel, la respiration hachée.

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant