Chapitre 18 - Ariel 1/1

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L'éruption en trombe de Raphaël m'avait ramené quelques années en arrière quand Bryan voulait des rapports sexuels alors que je n'en avais pas envie. Il avait toujours cette fâcheuse habitude de rentrer en faisant claquer la porte contre le mur opposé et de là commencer un moment de cris et de douleur. Mon ex compagnon prenait un malin plaisir à me sortir du lit par les cheveux avant de taper son poing contre mon visage. Depuis ma sortie du comas, il apparaît souvent dans mes cauchemars de plus en plus cruel et violent. Je me réveillais en sueur, la respiration entrecoupée.

Je repris mes esprit quand Raphaël colla son torse contre mon dos où je pouvais sentir sa chaleur et le forme de son corps à travers nos vêtements. Pas de doute, sur le fait qu'il soit taillé dans la pierre. Malgré ma décision de ne pas ressentir une quelconque émotion pour lui, son contact est rassurant,  protecteur et mon corps frétille de délicieux frissons.

C'est alors que j'entends sa voix grave s'élevait, je l'écoute d'une oreille attentive laissant inconsciemment mon pouce se promener sur les poils de son bras. Son souffle caresse ma nuque et me procure un tiraillement dans le bas de mon ventre.

-Tu sais déjà que je n'ai pas eu le choix pour mon mariage. Au début je pensais que l'amour naîtrait entre nous, qu'on pouvait être fait l'un pour l'autre. Mais au fil des semaines suivant notre mariage, Allyssa a montré un visage de femme égocentrique, hautaine avec un orgueil démesuré. Elle ne voyait en moi que l'argent, sa famille faisait faillite, j'étais donc son porte-monnaie principal. Mais il m'était impossible de ressentir le moindre sentiment pour elle. Et... j'ai découvert qu'Allyssa avait une liaison avec mon frère. Une relation qui se perpétue encore aujourd'hui.

Je tourne la tête dans sa direction, la mine choquée.

-Ta femme te trompe avec ton frère ?

-Oui. Sans doute même bien avant notre mariage. Mais je ne ressens rien à part du dégoût pour Tristan et Allyssa.

-Pourquoi tu ne divorces pas ? demandai-je curieuse de sa réponse.

-Parce qu'il est hors de question que je paye des indemnités pour cette femme jusqu'à la fin de ma vie. Une fois que j'en aurai terminé avec Allyssa, je veux qu'elle disparaisse à jamais.

J'avais du mal à comprendre l'ampleur de ce mariage et les problèmes qu'engendreraient un divorce.

-Qu'est ce que tu entends par là ?

-Je ne devrais pas t'en parler, j'ai peur que ça te mette en danger.

-Oh ne t'inquiètes pas, le danger ça me connait et puis c'est bien toi qui m'a dit qu'il ne m'arriverait rien tant que tu serais en vie.

La poitrine de Raphaël se soulève par saccade, son rire chatouille mes oreilles d'une douce mélodie.

-Je pense qu'Allyssa est liée à la mort de Justine. Que ce soit de loin ou de près, je trouverai une preuve l'accablant de cet odieux crime.

-Donc selon toi, tu crois que ta femme et ton frère sont de mèches dans cette affaire tordue ?

-Exactement.

-Je veux t'aider.

-Hors de question ! répondit Raphaël, la voix rauque.

-Mais tu auras besoin de moi pour...

Mon corps est plaqué contre le matelas et la masse imposante du médecin m'empêche de bouger. Raphaël se tient au dessus de moi, son bassin pressé contre le mien, son torse est maintenu par ses avant bras encadrant ma tête. Ma respiration se coupe tandis que ses yeux vairons me transpercent où le reflet du désir brillent, sondent la moindre parcelle de mon âme. Mes yeux scrutent les moindres détails de son visage. De sa barbe mal rasée, à la petite cicatrice au dessus de son œil bleu, son nez droit et fin, sa mâchoire carrée et ses lèvres charnues. Je voulais goûter à nouveau ses lèvres et ne plus m'arrêter. Mes yeux s'accrochent aux siens, ils reflètent une marrée d'indécision, de questions. Dans un murmure, son souffle caresse ma joue parsemant des millions de frissons sur ma peau.

-Je ne veux pas que tu risques ta vie pour une histoire qui ne te concerne pas. Tu es bien top précieuse à mes yeux et te savoir en danger ou pire blessée fait naître en moi une colère que je n'imaginais même pas jusqu'à ce que je te rencontre, Ariel. Est-ce que tu comprends ?

Mon envie de lui répondre que je ne suis pas débile s'évanouit face à sa déclaration. Un courant électrique explose dans mon ventre, une chaleur cuisante me prend aux reins et je sens comme une décharge sur mon clitoris. J'ai envie de cette homme, je veux découvrir le vrai plaisir charnel dans ses bras et m'endormir dans la chaleur de son corps. J'embrasse brutalement Raphaël sur les lèvres. Le médecin, surpris, ne répond pas tout de suite à mon baiser mais une demi-seconde plus tard, je sens sa main passer derrière ma tête pour s'enrouler dans mes cheveux. Ma main droite agrippe son flan tandis que mon autre main tire ses cheveux en approchant plus sa tête.

Grand dieu, je n'ai jamais ressenti une telle attraction, un désir si fort pour un être humain !

Un gémissement s'échappe de mes lèvres et je m'accroche un peu plus à Raphaël, pressant mon bassin contre le sien. Je sens son érection sur mon bas ventre, en réponse Raphaël grogne et descend ses lèvres dans mon cou mordillant ma zone érogène. Mon bassin se frotte contre lui.

-Raphaël, murmurai-je en arquant mon dos, mes seins pressées contre son torse.

Il se redresse pour me regarder avec un sourire enjôleur. Ses mains descendent le long de mon corps, mon souffle s'accélère, impatient. Ses doigts attrapent le bas de mon haut de pyjama et le passe par dessus ma tête offrant ma poitrine à son regard acéré. Raphaël se penche et embrasse mes mamelons durcis par l'excitation, je bascule la tête en arrière, les yeux fermés quand sa langue caresse le bout de mon sein gauche. Je gémis en le suppliant d'aller plus vite. Je peux sentir son sourire contre ma peau, il prenait un malin plaisir à faire monter le plaisir qui me consume. Sa bouche continue son excursion sur ma peau en descendant sur mon ventre, ses doigts retirent le dernier rempart de vêtements avant que sa tête ne plonge entre mes jambes a l'endroit culminant de mon désir. Sa langue lape mon clitoris et un cri de plaisir retentit dans la chambre, Raphaël continue de dévorer mon clitoris sous les gesticulations de mon corps, impatient de connaître l'extase.

-Raphaël je t'en pris... le suppliai-je au bord de l'orgasme.

Mon médecin laisse un petit rire sortir de sa cage thoracique avant de remonter le long de mon corps scellant ses lèvres aux miennes dans un baiser affamé. Son sexe se dresse devant la fente de mon vagin, je passe mes jambes autour de sa taille et l'incite à s'enfoncer dans mes chairs. D'un coup de bassin, son membre m'écarte de l'intérieur, je ne pus retenir un gémissement, les yeux clos. Raphaël me laisse un temps d'adaptation à sa taille avant de se mouvoir, son sexe bougeant d'avant en arrière. Un désir explose dans mon ventre tandis que les grognements du médecin sont étouffés dans mon cou. Il impose alors un rythme lent et des sensations que je n'avais encore jamais connu parcourent mon corps en un feu brûlant. Les gémissements rauques de Raphaël me pousse un peu plus vers l'orgasme, il accélère la cadence en joignant nos lèvres, nos langues dansent avec frénésie. La chaleur monte dans mon ventre pour atteindre mon cœur, les parois de mon vagin se resserrent et je jouis emplissant la pièce d'un cri déchirant de délivrance. Raphaël explose à l'intérieur de moi dans un grognement guttural avant de se laisser tomber veillant à ne pas m'écraser de son poids. Le souffle court et rapide, je presse mes lèvres contre sa poitrine, les paupières alourdies par la fatigue.



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Chapitre corrigé 

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant