Chapitre 19 - Raphaël

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Je m'écroule sur Ariel, la respiration erratique, la sueur perlant sur mon corps. Comblé, ce moment fut magique, délicieux. Je n'avais jamais ressenti un tel désir pour une personne, lui avoir fait l'amour n'a jamais été aussi bon qu'avec la jeune femme. Je m'écroule sur le côté, passe mon bras dans le dos d'Ariel et la sert contre moi. Sa tête se pose sur mon torse. Nos respirations se tarissent et les battements de mon cœur reviennent à la normale mais je ressens encore du désir pour ma patiente. Je voudrais recommencer encore et encore jusqu'à ce qu'elle ne se souvienne que de mon prénom et qu'Ariel le crie haut et fort pour que le monde entier sache qu'elle m'appartient. Je m'y suis résolu à l'instant même où ses lèvres ont percuté les miennes, je la veux près moi, je veux voir son visage en premier le matin, je veux sentir sa peau contre la mienne tous les jours, je veux entendre sa voix à n'importe quel heure de la journée comme de la nuit. Mes sentiments évoluent d'une façon que je n'avais pas pensé.

La voix d'Ariel me sort de mes pensées.

-Je peux te poser une question ?

-Tout ce que tu veux, dis-je en lui caressant le dos.

-Le bébé est-il de toi ?

Je suis conscient qu'après mes révélations, Ariel aurait des questions mais j'aurai préféré y répondre plus tard, du moins pas après ce moment intense.

-Je n'en sais rien. Mais je suis certain qu'il n'est pas de moi. Je n'ai pas touché Allyssa depuis presque un an. Mais un soir, je suis rentrée ivre et elle en a profité pour m'exciter. Une chose en emmenant une autre, nous avons couché ensemble. Le lendemain, je l'ai amèrement regretté puis je suis partie en séminaire pendant un mois avec Mathis. Quand je suis revenue, ma femme m'a annoncé qu'elle était enceinte mais selon mes calculs, elle a un trou de deux voir trois semaines par rapport au therme de la grossesse.

-Donc il serait possible qu'il soit de toi ?

Je ne sais pas quoi lui répondre, je ne veux pas lui faire de mal et pour être honnête je ne veux pas non plus que ce soit une affirmation même si cet enfant n'a rien demandé. Je ne veux pas être lié à vie à cette femme.

-A la naissance, je ferais un test de paternité. Les résultats nous le diront.

Ariel hoche la tête sans ajouter un mot de plus. Je remonte la couverture sur nous, le sommeil commence à se faire sentir et l'air frais donne des frissons à la jeune femme.

Je finis par m'endormir bercé par la respiration lente de Ariel.

Les rayons du soleil qui s'infiltrent par les rideaux entrouverts me réveille, je tente de me tourner dos à la lumière mais quelque chose m'en empêche. J'ouvre les yeux et inspecte la pièce.

Ce n'est pas ma chambre.

Puis les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire, un sourire étire mes lèvres. Je baisse les yeux sur la jeune femme étendue sur mon corps. D'ordinaire, je l'aurai poussé pendant mon sommeil ne supportant pas le contact humain la nuit enfin avec Allyssa. Mais tout est est différent avec Ariel.

La jeune femme remue contre moi, réveillant mon excitation et je ne peux contrôler le sang d'affluer vers mon membre. Ariel pose son menton sur ma poitrine et me regarde de ses magnifiques yeux bleus, de l'inquiétude y reflète.

-Bonjour, murmurai-je d'une voix rauque.

-Salut me répond elle.

-Tu as bien dormi ?

-Comme un bébé, je n'ai jamais aussi bien dormi depuis des années.

-Moi aussi, la rassurai-je en passant ma main dans ses cheveux.

Ses yeux se ferment, l'expression de son visage me dit qu'elle savoure ce moment d'affection. Je souris devant cet astre divin.

-Que dirais-tu de prendre un petit déjeuner ?

-En fait, je pensais à autre chose suggère Ariel les joues rouges.

La tentation que représente la jeune femme à mes yeux est bien plus forte que je le croyais. Je bascule Ariel sur le côté pour me placer entre ses jambes. Mes lèvres parcourent sa peau blanche et douce, la jeune femme se mit à haleter.

-C'est une excellente idée Mademoiselle Fonte.

Son rire cristallin m'émut, une myriade de frissons parcourent la totalité de mon corps. Je l'embrasse sauvagement laissant libre court à mon désir.

Plus tard dans la matinée, je travaille sur les affaires familiales lorsque mon téléphone émet un appel entrant. "Mathis" s'affiche son mon écran, je décroche et la voix de mon ami résonne dans le haut-parleur.

-Alors tu as parlé à Ariel ?

-Bonjour Math, je vais bien merci et toi ? répliquai-je avec une pointe de sarcasme.

-Oh mon pote, pas de ça avec moi. Tu mets enfin de l'action dans ma vie et j'attends la suite depuis deux jours ! s'exclame Mathis de vive voix.

-Tu es en forme ce matin. Ça ne fait pas deux jours, seulement une nuit.

-En une nuit, il peut s'en passer des choses !

Je ne répondis pas, songeur de ma nuit avec la jeune femme, un sourire s'étend sur mes lèvres.

-J'y crois pas ! Putain, tu l'as fait prolifère Mathis.

-Fais quoi ? demandai-je en faignant l'ignorance.

-Te fous pas de moi. Tu as couché avec ta patiente.

-Parles pas si fort, tu es sur haut-parleur grognai-je en pinçant l'arrête de mon nez entre mes doigts.

-Il fallait le signaler avant je te signale. Alors ?

-Alors quoi ?

-C'était comment ? s'esclaffe Mathis, excité.

-Ne comptes pas sur moi pour te d'écrire ce qu'il s'est passé. C'est entre Ariel et moi.

-Bah voyons. Comme si ça t'avait empêcher de le faire avant.

Il est vrai que pendant nos années d'études, on se racontait chaque détail de nos conquêtes. Mathis est le seul à être au courant qu'Allyssa ne me satisfaisait pas au lit mais lui donner des détails sur ma nuit avec Ariel me déplait.

-C'est différent fis-je dans le vague.

-Je vois. Tu veux mon avis ?

-Si je te dis non, tu me le donnes quand même ?

-Je pense que tu as passé la meilleure nuit de toute ta vie. Tu as du mal à l'accepter parce que tu ne veux pas mettre la jeune Ariel au milieu de tes problèmes mais tu ne peux te résoudre à t'éloigner d'elle. Mais je sais comme toi tu sais, que tu la protégeras et que tu n'es pas seul.

-Tu es médium maintenant ?

-Je te l'ai toujours dit, tu n'as jamais voulu me croire.

Je rigole avec Mathis mais la vérité de ses mots me frappent de plein fouet. Il a raison, je n'arrive pas à me tenir à distance d'Ariel, c'est pourquoi il faut que je règle au plus vite la mort de Justine, la naissance du bébé et mon mariage. Je soupire presque de désespoir mais le visage rayonnant d'Ariel ce matin, me donne la force nécessaire pour me battre.

-Il faut que j'en termine une bonne fois pour toute avec ces histoires.

-Comptes sur moi pour t'aider Raph. Tout ce que je veux, c'est te savoir heureux.

-Merci Mathis.

-Oh fait, Estelle n'arrête pas de me demander des nouvelles d'Ariel, elle aimerait beaucoup la revoir et je pense que ce serait cool qu'elles passent un moment ensemble. Ça fait longtemps.

Estelle m'est complétement sortie de la tête, je ressens de la culpabilité pour la secrétaire qui a fait énormément pour moi.

-Tu as raison. On a cas tous se rejoindre au bar habituel.

-Parfait, j'en informe Estelle. Ciao poto !

-Salut Math.

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant