Chapitre 28 - Raphaël

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J'ai laissé une dizaine de messages sur la messagerie d'Ariel mais elle ne daigne toujours pas me répondre. Assis derrière mon volant, je pose mon téléphone sur mon support et allume le contact. En faisant le tour de la ville, je la trouverai sans doute étant donné qu'elle est à pied, Ariel n'a pas du aller très loin. Notre dispute n'a pas pu achever notre relation comme ça, tout de même, les couples se chamaillent, se disputer mais finissent toujours pas se pardonner, s'expliquer enfin dans la plupart des cas. Ou alors elle a eu peur de moi, à y réfléchir c'est plausible. Ariel n'a connu que la brutalité de son ex copain alors si une dispute éclatée, elle devait recevoir des coups pour excuse. Je ne suis qu'un imbécile.

Après une heure à avoir écumé toute la ville, je n'ai trouvé aucune trace d'Ariel. La nuit était tombée et l'inquiétude me gagnait petit à petit, la trajet jusqu'à la maison est long, elle ne s'y serait pas attelée. Mais où est-elle ? Que peut-elle bien faire ? La sonnerie de mon téléphone brisa le silence de l'habitacle, le nom de mon frère me fait serrer les dents.

-Je n'ai pas vraiment le temps de discuter avec toi.

Un rire rauque.

-Mon très cher frère, je suis sur que ton temps libre est précieux mais il faudrait que tu rentres à la maison.

-J'ai du travail.

-Oh mais je n'en doute pas ! Disons que Ariel a hâte de te voir et comment dire ? Ma compagnie n'a pas l'air de lui plaire.

Mes doigts se serrent sur mon téléphone, je sens une fureur montée dans mes entrailles.

-Si tu touches à un seul de ses cheveux, je te jure que...

-Alors dépêches toi, j'ai peur que tu ne puisses voir la vie dans ses yeux une dernière fois, raille Tristan avant de raccrocher.

La panique envahit tout mon être. Je frappe mon volant des mains. 

Putain ! Qu'est ce que je vais faire pour la sortir de là ?

Soudain, une idée germe. Finalement tout n'est pas perdu, je compte bien me battre cette fois-ci pour ma liberté, pour mon avenir et pour la femme que j'aime.



Une demi-heure plus tard, je passe le seuil de la porte d'entrée. Mon cœur tambourine si fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma cage thoracique, mes doigts sont moites et ma respiration plus rapide que d'ordinaire. Je ne suis pas sûr à cent pour cent du dénouement de l'histoire mais je compte bien la tourner en ma faveur. La colère bout dans mes veines ainsi que la peur de tout perdre ce soir.

J'entends des sanglots dans la salle à manger où je m'y précipite mais la vision de la scène me fait m'arrêter net peu avant le centre de la pièce. Ariel est ligotée sur une chaise devant la cheminée qui surplombe la pièce rendu lugubre par l'aura de Tristan qui se tient derrière la jeune femme tout en me regardant, un sourire sinistre sur les lèvres. Ariel a du sang séché sur le visage et plusieurs contusions commencent à apparaître. Mes poings se serrent mais je dois rester calme pour avoir des réponses à mes questions.

-Espèce de salaud. Libères là, elle n'a rien à voir avec tout ça.

Ce n'était pas vraiment calme mais je résistais à l'envie de lui refaire le portrait. Les yeux d'Ariel reflétaient toute la peur qu'elle ressentait. Elle est terrifiée. Son corps tremble et des sanglots étranglés s'échappent de ses lèvres meurtries.

-C'est ce qui arrive quand on fourre son nez dans les affaires des autres, mon frère. Tu vois... Ariel compromettait nos plans, j'ai vu l'attachement que tu as pour elle.

Le médecin de cette dame _ RE-ECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant