Nos Âmes Contraires | T.1

· 3 | Your yellow eyes

Kayuna

Finalement, mon père décida de laisser les Omaticayas s'installer chez nous.

Les livres sur l'histoire des Na'vis m'ont enfin servi

La petite est trop mignonne, je crois qu'elle s'appelle Tuk, la deuxième fille a l'air plutôt réticente à l'idée d'être là.

Ce qui peut se comprendre, j'aime pas mon peuple non plus

Les 2 garçons n'ont pas l'air content non plus sauf le plus petit des deux qui ne fait que regarder ma sœur.

Sœurette, faut mettre le paquet là

Le grand en revanche, observait beaucoup, ils ont d'ailleurs un regard jaune perçant, surtout lui qui nous regardait chacun intensément. Ça me mettait mal à l'aise à force. Maintenant, je me suis embarqué dans une discussion avec mes parents parce que je me suis opposé à leur décision.

Dans quoi je me suis embarqué là ? Pourquoi j'ai fait ça ?

Moi-même n'avait pas la réponse à cette question, enfin, j'ai ma petite idée. Si j'avais été en guerre et que je devais aller sur une autre île pour protéger ma famille, je ferais tout pour que le chef de cette île me laisse m'installer. Et je pense que je n'aimerais pas qu'on me rejette de cette façon.

Je me fis couper de mes pensées par ma mère.

Ronal : Mais qu'est-ce qui t'as pris ? me dit ma mère sur un ton sec. Devant nos habitants, tu te permets de t'opposer à nous ?

— Écoute maman-

Ronal : Mère ! me dit-elle en me coupant.

Je m'arrête en la regardant difficilement dans les yeux.

— Écoutez mère, ils n'ont pas d'autre choix que de venir chez nous. Ils sont en guerre, pourquoi ne pas les aider, de toute manière on est assez fort pour combattre. On ne doit pas faire aux autres ce que nous n'aimerions pas qu'on nous fasse, terminai-je en la regardant maintenant dans les yeux.

Elle me regarda d'un air stupéfait tandis que mon père arrivait vers nous avec un visage neutre.

Tonowari : Kayuna, ce que tu as fait n'est pas tolérable, c'est un avertissement, me dit mon père tandis que je baisse les yeux. J'attend de toi maintenant que tu les accueille comme il se doit et que tu te focalises sur tes entraînements, termine mon père en me faisant lever la tête.

— Oui chef.., finis-je par articuler en soupirant.

Je détestais me faire réprimander par mon père, depuis petite je devais le rendre fière pour avoir son respect.

C'est la seule chose qui compte pour moi

Je regarde mes parents s'en aller vers leurs habitats pour s'occuper de leurs affaires tandis que je me retourne vers l'océan en voyant une dernière fois le regard jaune perçant que je reconnais.

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Je me suis entrainé le temps que Tsireya fasse visiter le village aux nouveaux arrivants et qu'ils s'installent. Je grimaçais en regardant mes mains et mes poignets désormais rouges à cause de mes entraînements.