Chapitre 15

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- He bah ! J'en connais deux qui ont passé une bonne nuit ! On vous attend pour le petit dej' les amoureux !

La voix d'Oli me réveille, quand j'ouvre les yeux je suis couchée, ma tête est posée sur le torse de Boris. Oli a déjà disparu. 

Je sens des bras se resserrer autour de moi. Boris plante son regard dans le mien et me sourit avant de remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Comment vas-tu ce matin ? il me demande tout bas.

- Beaucoup mieux qu'hier soir, merci d'avoir été là.

- Je serais toujours là. il me répond en tapotant mon nez.

Sa voix est rauque, je dois avouer que cela me fait un certain effet.. Boris caresse ma joue et dépose un baiser sur mon front avant de se redresser, ce qui m'oblige à me détacher de lui. 

Je m'assieds en tailleur sur le lit et m'étire. Bon il faut qu'on descende, si j'ai bien compris.

- On descend ? je demande, en me tournant vers mon guitariste.

- Oui, mais je pense que tu devrais te démaquiller avant.. il me répond en s'empêchant de rire.

Sans attendre je fonce devant mon miroir, j'ai du noir partout autour des yeux.

- Woa, alors là je suis super belle ! je rigole.

Boris passe derrière moi, il enroule ses bras autour de mon cou et pose sa tête la mienne. Il me sourit.

- Tu l'es toujours ma belle !

- Ma belle ? Je ne suis pas fan de ce surnom.. je réponds en passant une lingette sur mon visage.

- Tu préfères quoi ? il me demande.

- Jane ? C'est mon prénom !

- Mais tout le monde t'appelle Jane, je dois trouver un surnom que je suis le seul à te donner ! s'offusque Boris.

- Si ça t'amuse, mon coeur ! je réponds sur un ton sarcastique.

Je finis de me démaquiller et me lève. Boris m'ouvre la porte.

- Vas y princesse, je te suis ! il me lance.

Quand je m'installe à table tout le monde est déjà là, ils discutent avec Louise de musique.

- Et toi Jane, tu connais un peu nos musiques ? me demande Nicola quand je m'installe.

- Euh... Oui ? Je connais celles que Ludwig m'a fait écouter en venant ici, pourquoi ?

- Parce que Louise était entrain de me dire qu'elle connaissait bien notre musique, alors je me demandais si toi aussi, on en a jamais vraiment parler. il me répond avec un sourire.

Ludwig fait glisser une tasse fumante devant moi et des tartines beurrées.

- Merci Lulu ! je lui souris.

- Jane, il faut que je te fasse écouter leurs musiques ! Tu vas adorer ! m'accable soudainement Louise.

- Oui Louise, si ça te fait plaisir.. je réponds en prenant une gorgée de café.

- Oh mais Jane écoute nos musiques, même sans Ludwig.. lance Boris, attirant l'attention de tout le monde.

Il reprend.

- Le premier soir ici je l'ai croisée, elle écoutait Wuppertal, elle m'a même avoué avoir un faible pour le chanteur ! me taquine Boris en me faisant un clin d'œil.

- Un faible pour le chanteur ! Je pensais plutôt que tu en avais un pour le guitariste ! me charrie Oli.

- Quoique je dise vous ne m'écouterez pas de toute façon.. je réponds avec un faux air de victime.

Nicola laisse échapper un petit rire avant de prendre la parole.

- Qui a dit qu'on ne pouvait avoir un faible que pour une seule personne !

Lui et moi échangeons un regard complice.

- Écoutez donc votre chef les gars au lieu de m'embêter ! j'enchéris.

Le petit dej' se passe dans la joie et un quart d'heure plus tard je débarrasse la table avec Nicola.

- Donc tu écoutes Indochine, ce n'est pas vraiment ton style pourtant.. me lance soudainement le chanteur.

- Eh bien, j'écoute la musique par rapport aux sentiments qu'elle me procure et pas par rapport au style. je réponds en haussant les épaules.

- Quels sentiments nos morceaux te procurent ? il me demande.

- Ça dépend des morceaux. Wuppertal, celle dont Boris parlait tout à l'heure, me transporte. Quand je l'écoute c'est un peu comme si le temps s'arrêtait. Mais elle ne me rend pas forcément heureuse, au contraire, elle me rend plutôt nostalgique. Ce n'est pas ma préférée..

- Tu as une préférée ?

- Oui.. Enfin.. C'est compliqué d'en choisir une mais on va dire qu'il y en a une qui sort du lot !

- Laquelle ?

- Anne et moi. Elle est belle, et douce.. Je ne sais pas pourquoi mais la première fois que je l'ai entendu ça m'a retournée, j'avais l'impression de déjà la connaître. C'était vraiment un sentiment troublant, elle m'a rendue si triste et si heureuse en même temps. Comme si au fond de moi je l'avais toujours connu..

- Anne et moi ? C'est l'une des préférées de Boris, il pourrait te la jouer, il la connaît par cœur.

- Je lui demanderai alors, en espérant qu'il ne prenne pas la grosse tête ! je réponds en riant.

Nous finissons de débarrasser la table et je monte me laver. Quand j'entre dans ma chambre, Boris est allongé dans mon lit.

- Ça va, t'es à l'aise ? je lui demande en croisant mes bras.

- Viens près de moi au lieu de te plaindre. il me répond avec un sourire moqueur.

- Nan, je vais prendre une douche.

J'attrape mon t-shirt et pars vers la salle de bain.

- Je peux me joindre à toi ?

- Dans tes rêves ! Pervers...

Boris se lève et me prend dans ses bras, il dépose un doux baiser sur mes lèvres et me chuchote.

- Dans ce cas j'attendrais ici, que tu reviennes. Fais vite..

Arf, il me rend folle! Je prends sa main et l'entraîne avec moi dans la salle de bain.

Il m'attrape par la taille, me soulève d'un coup pour me poser sur la machine à laver et nous reprenons notre baiser. 

Quand nos lèvres se détachent, Boris me regarde comme pour voir si je veux aller plus loin. En guise de réponse je lui enlève son t-shirt et laisse mes mains glisser sur son torse.

 Il retire à son tour mon t-shirt délicatement, et ses yeux s'attardent sur ma poitrine.

Son regard est si animal, j'adore! Je relève sa tête en plaçant mon doigt sous son menton et l'embrasse encore et encore. Je ne veux pas que ça s'arrête...

Sans s'en rendre compte, nos deux corps entrelacés se dirigent seuls vers la douche et tous nos vêtements s'envolent en un instant. 

Il allume l'eau et me presse contre lui. L'eau qui coule le long de ses cheveux le rend si sexy ! Il me soulève. J 'entoure sa taille avec mes jambes. Il me plaque contre le mur. Notre baiser devient de plus en plus intense.

Soudain, Boris détache ses lèvres des miennes et plante son regard dans le mien.

- Tu es sûre de..

- J'ai envie de toi, Boris..

Boris ne se fait pas attendre et presse à nouveau ses lèvres contre les miennes. Je me laisse aller, cela faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment. Cette douche risque d'être plus longue que prévu...

Un été français.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant