-Angel by the Wings- {Seongjoong}

-6- Not too late

Seonghwa

-J'aimerais que tu restes encore un peu.

J'ai prononcé ces mots sans vraiment réfléchir. J'ai arrêter de le faire à l'instant où j'ai ouvert la porte.
Je ne veux plus le faire, ou l'incapacité à le faire me prend. Je préfère croire que c'est volontaire, pour cette fois.
Il prend place plus confortablement à mes côtés. S'allongeant finalement sur mon lit, se tenant de ses coudes, ses prunelles perdu à mon égard.

-Je n'ai pas envie de partir.

Un faible sourire étire mes faussets.
Reste.
Autant de temps que tu t'accorderais. Que tu m'accorderai. Je te retiendrais. Chaque secondes supplémentaires où tu voudrais rester.

Je prend place, a mon tours, plus confortablement. M'installant en tailleur, face à lui. Ne me lassant plus de simplement l'observer.
Il est toujours là.
Il ne part pas.
Il est là, chez moi, à mes côtés.

-Accepterais-tu de m'accorder tes maux ? Juste pour ce soir. Je veux savoir qui t'a fais ça.

La chaleur me monte de manière bien désagréable. Je le redoutais, l'instant où il voudrait savoir. Une partie de moi veut lui en faire part. Mais quel œil aurait-il de moi suite à mes confessions ? De quel manière percevrait-il mon âme souillée et déchirée ?

-Au risque de te noyer ?

Pourrait-il vraiment entendre mes maux ? Sans fuir des l'instant où ils s'échapperaient. Je n'en suis pas certain. Et pourtant, son regard si attentif me pousse à m'ouvrir.
En vain.
J'attend une réponse, dont je ne suis pas sur d'être prêt à entendre.

-J'ai déjà bu la tasse.

Un faible sourire se dessine sur son visage alors que son regard ne me quitte plus.
Mon coeur s'affole.
En un retenu soupire, je m'allonge à ses côtés, regardant mon plafond.

-Ne me regarde pas, et promet moi de ne pas prendre tes jambes à ton cou des que mes maux sortiront pour ce soir.

Je sens sa tête se tourner à mon égard, malgré ma requête. Ses doigts glissent sous de fine mèches blanche de mes cheveux, les repoussant en dehors de mon front. Laissant mes joues s'empourprer rapidement. Bien trop rapidement, me donnant la crainte qu'il le remarque.

-Je ne suis pas du genre à fuir.

Sur ces mots, il prend la même position que moi, regardant le plafond. Je prend une grande inspiration, songeant à comment formuler ma phrase. Comment dire les choses simplement et rapidement, sans être brutal ou trop cru.

-Quelqu'un à su tirer profits de ma peur pour succomber à ses plaisirs.

Le silence plane dans l'air.
Il en attend plus.

-Souillant mon corps, arrachant mon âme, plus encore.

Je n'en ajoute pas davantage. C'est suffisant. Et son silence si soudain m'inquiète. C'est certainement mieux, d'une certaine part. Je ne veux pas entendre ce qu'il a à en penser.

-Qui ?

Mon corps frissonne, sa voix s'est faite si dur et froide. Que j'en ai l'impression d'avoir quelqu'un d'autre à mes côtés.