-Angel by the Wings- {Seongjoong}

-7- Rocky

Hongjoong

Je marche calmement dans les couloirs. A la recherche d'une personne, que je connais particulièrement bien.
J'ai des comptes à rendre, des choses à expliquer, à faire parvenir, à ma manière.
Je lui ai dit de ne pas venir. Je préfère lui éviter le désastre que je compte finement produire.

Je vengerai ses maux et ses douleurs dont il n'était pas apte à guérir.
A ma manière.
Il m'en voudra sûrement. C'est même certain. J'allais commettre un acte à l'allé sans retour. Je marquerai Seungli au fer rouge, comme d'une lame venant d'être sculptée, tel qu'il avait marqué son âme, de la pire des manières.

Je n'ai aucune véritable raison de subvenir à mes idées guidées par la colère, seulement, son regard m'appellant a l'aide est pour moi la seule et unique suffisante raison de le faire.
Je m'étais secrètement promit de ne pas me laisser prendre par les vagues de son regard. Mais temps pis pour cette fois. Je remontrais à la surface sous peu.
Il n'y a rien de sérieux.
Et ça ne doit pas le devenir.

Seulement, si il n'avait plus la force de se relever, de se venger, de se battre, alors je le ferais pour lui.
Quoi que cela m'en coûterai.

Je le vois enfin au loin, dans le couloir. Aux côtés de Mingi et San.
De véritables amis, eux.
Seungli se tourne à mon égard lorsqu'il me voit arriver. M'adresse un sourire amicale. Intensifiant ma colère, tant il fait l'air que rien n'est jamais arrivé.

-Joong !

-Seungli.

Un sourire des plus faux se créer sur mon visage alors que j'avance vers eux. Seungli me tend la main, pour une poignée amical.
Mais ce n'est rien de ce qu'il reçu.
Loin de moi cette idée.
La colère me submerge rapidement. Mon poing rencontre bien trop violemment son visage, le propulsant au sol. Je me redresse, alors que lui me regarde depuis le sol, complètement abasourdi.

-N'ose même pas te relever.

Je ne veux plus me contenir. Je veux le voir soumis, aussi soumis qu'il lui avait fait subir.
Et il amplifie de lui même ce besoin lorsqu'il se redresse, la colère brûlant à son tours dans ses yeux.
Mais le temps n'est pas de son côté, je le repousse au sol, lui assénant un coup de pied dans le torse. San s'avance vers moi, tout aussi choqué de ce qu'il se passe.
Mais Seungli l'arrête sans que je n'ai à le faire, lui crachant au visage de laisser alors qu'il tente à nouveau de se relever.
Mais tout commence seulement.
Je ne perd pas plus de temps et empoigne son col de ma main.
Laissant mon poids écraser ses reins alors que je suis à califourchon sur lui. Mon poing s'écrase une deuxième fois sur son visage.
Encore.

-Tu trouve ça amusant ?

Parce que moi oui.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre, un nouveau coup prend son départ. Sa poigne tire ma chemise alors qu'il est incapable de faire autre chose. La colère agit à ma place.
Je la déteste, mais aujourd'hui, je ne veux plus y faire attention.

-Cette douleur ? Tu aimes ça ?

Le sang coule à flot de son nez, la colère me monte bien trop brutalement.
Je veux le voir souffrir, qu'il me supplie d'arrêter.
Son piercing au sourcil est entre mes doigts, en une fraction de seconde, le sang en coule aussi alors qu'il laisse enfin la douleur le taire.

-Supplie moi d'arrêter. Et on verra si je t'écoute.

Mon poing s'apprête à s'abattre à nouveau sur son visage, mais cette fois si, on me retient. Je reconnais la force de Mingi me tirant vers l'arrière.

-Ça suffit.

Il m'arrache de cet être lamentable, étalé sur le sol. Alors que je me défais à mon tours de sa poigne. Retournant à la charge.

-Hongjoong.

Mingi m'attrape de nouveau le poignet alors que mon bras libre attrape le tee shirt de Seungli, le relevant brutalement.
Mingi m'attire vers l'arrière, alors que San se plante devant Seungli. Mais il bouscule le brun, se précipitant vers moi. Et le coup m'est bien trop rapidement rendu. Me donnant une seconde raison pour me déchaîner sur lui.

Seulement, Mingi me retient  davantage, essayant de m'éloigner de Seungli qui se voit à son tour retenu par San. Je ne cherche pas à me libérer de la poigne de Mingi, au contraire. Je fais un pas supplémentaire. Laissant mon front fracasser celui de l'épave en face.

Je suis sonné un court instant. Le coup avait été brutal. Seungli chancelle entre les mains de San alors que Mingi m'éloigne avec bien plus de force que les fois passé.

-Il l'a violé, putain.

Je crache ces mots dans un colère m'étouffant plus que jamais, alors qu'on s'éloigne définitivement.

L'air frais me fouette le visage. Le vent souffle fort. Je sens encore le sang couler le long de mon visage. Ma respiration est saccadée malgré tout. Mingi soupire, désespéré et dans l'incompréhension.

-Il a fait quoi ?

Mes yeux se perdent dans le ciel. Les nuages noir couvrent le soleil. Il va pleuvoir.
Et dans tous ça, j'espère discrètement que sa mâtiné se déroule au mieux.
J'apporte de nouveau mon attention sur le blond alors qu'il me regarde presque amusé dans l'attente d'une réponse.

-Je l'ai déjà dit non ?

Je souffle, tandis que l'amusement sur son visage disparaît. Il soupire a son tour, comprenant la situation.

-Je voulais simplement être certain.

La déception s'entend dans sa voix. Il s'approche, posant une main sur mon épaule en un sourire.

-Rentre chez toi. Et soigne toi.

J'hoche simplement la tête. Décidé à l'écouter. Il a raison d'une certaine part, je ne dois pas rester un instant de plus ici. Au risque de recroiser mon très chère camarade. Et d'apaiser mes nerfs sur lui.

J'enfile ma capuche, sortant rapidement de l'enceinte de la fac. Mon coeur bat à tout rompre alors que j'éponge ma plait d'un mouchoir, sans prendre le temps de m'arrêter pour mieux le faire.

La pluie se met finalement à tomber, bien trop fort.
J'ai froid, mais la tension et les palpitations de mon coeur se serrant à chaque battement me procure de désagréable bouffer de chaleur.
La pression refuse de redescendre. Mon esprit assimile ce que la colère a choisi de produire.
Je savais, et pourtant je n'avais pas réfléchis un seul instant.

Mes poings ont saignés aussi. Mes poumons piquent sous ma respiration toujours saccadée.
Je veux le voir.
Je ne sais même pas pourquoi.
Et je ne suis pas certain que l'état émotionnel désastreux que j'étouffe a cet instant me le permette.
Mais pourtant, une fois mon immeuble atteint, mes pas me guident instinctivement devant chez lui.
J'avais dis remonter rapidement à la surface, pourtant je me laisse volontairement couler.
Une part de moi n'a pas envie qu'il soit seulement de passage.
Qu'il soit comme eux.