-Angel by the Wings- {Seongjoong}

-8- Be with you

Seonghwa

Ma mâtiné a commencée depuis peu de temps. Je me suis réveillé drôlement tard contrairement à mes habitudes, au alentours de 10h.
J'ai réussi à prendre une douche et m'habiller de manière confortable.
Je suis installé à mon bureau, ma plume en main. Je n'écris pas grand chose.
Seulement ma grande attente au sujet de son retour.
Je sais que je dois attendre jusqu'au soir. Je déteste ça, attendre.
Mais je m'y fais d'une certaine manière. Parce que c'est lui que j'attend. Bien que je suis incertain sur son retour, j'espérais qu'il revienne, comme il me l'avait dit.

Je sens les frissons me traverser lorsque quelqu'un toque à ma porte. C'est toujours un événement stressant, surtout à une heure comme celle ci. Je n'ai aucune idée de qui peut me demander.

La plume trempe dans l'encre alors que je me lève. Sans fermer mon livre, afin de ne pas tacher les pages et rendre illisible mes maux.
Je regarde au travers de l'œillère et suis davantage surpris de le reconnaître.
Il est déjà là. Attendant patiemment. J'ouvre sans attendre la porte. Je le vois la sur le seuil, ne m'adressant pas un mot. Il est silencieux, la tête vers le bas, ne la relevant pas vers moi.
Et je me rend rapidement compte qu'il est trempé. Trempé jusqu'au os.
Il pleut averse dehors, et il en revient tout juste.

-Hon.. rentre, vite.

Il hoche simplement la tête alors que je lui cède le passage. Je referme la porte derrière moi, je l'aperçois au même instant se tourner à mon égard, relevant enfin ses prunelles vers moi. Mes pupilles s'écarquillent. La chair de poule me prend dans la même seconde.
Du sang séché est présent sur son front.
Du sang.

Je fais un pas rapide vers lui, relevant doucement sa capuche, dévoilant son regard fatigué tandis qu'il reste silencieux. Observant le moindre de mes gestes.
Je prend la chaise de mon bureau, la ramenant vers nous, lui indiquant de s'y assoir. Il le fait sans rien ajouter de supplémentaire alors que la panique me prend doucement. Je la sens me serrer la gorge, retourner mes tripes.

-Ne bouge pas.

Ma voix tremble et mes pas se dirigent vers la salle de bain. Je déteste ça. Je me sens faible a le voir dans cet état. Trempée blessé et surtout silencieux.

Je prend ma trousse de soin et le rejoint rapidement. M'agenouille face à lui. Sortant un coton et du désinfectant. Plongeant pour cette fois volontairement mes prunelles dans les siennes. Ma respiration se coupe, comme bousculée par une bourrasque violente.
Il implore le pardon de ses prunelles pour une raison que je ne connais pas. Et je m'en sens particulièrement bouleversé.
D'autant lorsque la pluie se déchaîne davantage dehors.

Je laisse le liquide imprégner le coton. Comme un nuage s'emplissant de pluie. Prêt à imploser, tel qu'il le fait déjà à l'extérieur.
Je prend doucement sa main dans la mienne. Ne disant rien de supplémentaire.
Je connais la douleur lors de soin de plaît. Et je veux seulement qu'il ressente un soutient dans cette souffrance.
Le coton rencontre sa peau, le laissant grimacer. Et la question fut posée, à contre coeur.

-Comment t'es tu fais cela.

Au départ, il ne répond pas. Il ne semble pas le vouloir, mais il soupire discrètement. Serrant légèrement ma main. Je caresse le dos de la sienne de mon pouce, comme pour l'encourager à parler dans son incertitude a le faire.

-Pardonne moi pour ça.

Souffle-t-il finalement, en un triste sourire.
Il sourit encore, malgré tout. Il a ce pouvoir, sourire même lorsque tout est pire que le passé le peut.
Mes iris glissent près des siennes, comme une vague venant caresser la berge. Et les siennes s'installent près des miennes tel un doux vent d'été.