LASTING LOVER • MASON MOUNT

35. Mason

Nous arrivons à Lechlade une heure et demi plus tard, comme je l'avais annoncé à Lenny. Elle se redresse sur le siège passager quand le GPS nous annonce notre arrivée imminente.

Eleanor – C'est trop beau...

Murmure-t-elle en regardant par la fenêtre. Je savais que ça lui plairait, Lenny a toujours adoré les grands espaces, les forêts, la nature.

Un arrêt à l'accueil pour récupérer notre clef et je conduis jusqu'à ce qui sera notre « cabane » pour le weekend. Une maison tout en bois et en pierre avec d'immenses baies-vitrées, au bord du lac.

Mason – C'est notre chez nous pour quelques jours.

Lenny se mord la lèvre inférieure en regardant à travers le pare-brise, même le temps de se détacher elle ne quitte pas la maison du regard. 

Mason – Ça te plait ?

Elle hoche la tête en se penchant vers moi et je pose un léger baiser sur ses lèvres pour ne pas effacer son sourire.

Mason – Pas de téléphone, pas d'ordinateur, pas de Chelsea, pas de Capitaine de Corvette, juste toi et moi.

Eleanor – Juste toi et moi.

La façon dont elle répète cela, elle n'attendait que ça.

Mason – Vas-y, je vais sortir les valises.

Je lui tends les clefs et on sort de manière coordonnée de la voiture. Je regarde Lenny s'avancer timidement vers la cabane améliorée, elle semble si détendue. Je sais qu'elle a horreur des surprises, elle préfère avoir le temps de se préparer psychologiquement aux changements, je dois dire que je suis soulagé qu'elle le prenne comme ça. Ça semble lui faire réellement plaisir.

Mason – Alors ? Qu'est-ce que t'en penses ?

Je demande en entrant dans la maison, Lenny regarde le lac par la baie-vitrée, les mains dans les poches arrières de son jeans.

Eleanor – C'est-c'est génial...

Alors pourquoi tu pleures ? Je connais Lenny par cœur, ses intonations, ses grimaces, son langage corporel. Elle peut me tourner le dos, je reconnais au son de sa voix qu'elle pleure. Je me colle à son dos et enroule mes bras autour de son cou.

Mason – Qu'est-ce qu'il se passe ?

Eleanor – Je suppose qu'on ne va pas pouvoir rester ici rien que tous les deux pour toujours.

Elle demande en agrippant mes avant-bras dans ses petits doigts. Elle connait très bien la réponse, je sais que c'est une chose qui lui plairait... Mais non, on ne pourra pas.

Mason – Si tu te plais ici, on reviendra dès qu'on le pourra.

Ce sont des larmes de joie... De joie et de soulagement, c'était une super idée de l'emmener ici, Charles avait raison... Lenny repose sa tête contre mon épaule et on reste là, un long moment, plantés au milieu du salon à regarder les petites vagues qui se forment à la surface du lac par le vent.

Mason – Il y a toutes sortent d'activités, une mini ferme, on peut louer des vélos pour aller en forêt, il y a aussi de l'accrobranche... Qu'est-ce que tu as envie de faire ?

Eleanor – Tu trouverais ça ridicule si j'avais envie de rester là encore un peu ? A juste profiter du calme, avec toi.

Mason – Je ne trouve pas ça ridicule. Fais nous un thé, je vais monter les valises.

Ma petite-amie hoche faiblement la tête après que j'ai embrassé le haut de sa tête. On se sépare quelques minutes, le temps pour moi de monter nos affaires et pour Lenny de fouiller dans l'immense cuisine des tasses et du thé.