47. Mason

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28 mai 2023

Eleanor – Joli cœur... Il est l'heure de se lever...

Je sursaute dans le lit, bien que Lenny ne me réveille pas brutalement, elle m'a fait peur.

Je la sens me rejoindre par dessus la couette, et s'asseoir sur le bas de mon dos. Ma brune embrasse mon épaule puis ma joue avant de doucement masser mes épaules.

Eleanor – Bien dormi ?

Mason – Bof...

Pour notre bien, on ne dort plus ensemble qu'un soir sur deux. J'ai compris que je ne jouerais pas pour le reste de la saison, et je passais régulièrement mes nerfs sur Lenny pour me défaire de ma frustration.

Lenny est restée calme, beaucoup trop calme, probablement pour éviter qu'on se hurle dessus et qu'on finisse par parler séparation. Alors c'est calmement qu'elle m'a expliqué qu'elle ne voulait pas vivre ça tous les soirs et qu'il valait mieux qu'on soit séparé un soir sur deux.

Eleanor – Lampard n'a pas changé d'avis ?

Mason – Non...

Ma seule chance de jouer était cet après-midi, le match qui clôture le championnat cette saison, à domicile face à Newcastle. Mais le coach a décidé qu'il ne me laisserait pas ma chance, je ne participerais pas aujourd'hui.

Eleanor – C'est la fin d'une année blanche...

Mason – C'était mon dernier match au Bridge.

Eleanor – Peut-être que non... Peut-être que Boehly changera d'avis...

Mason – Tu y crois toi ?

Eleanor – Moi je changerais d'avis...

Dit-elle contre mon oreille avant d'y déposer un baiser.

Je m'en veux de mal agir avec elle. D'être désagréable, hautain, méprisant... Je m'en veux de lui faire payer le fait que je ne sois pas bien pourtant je n'arrive pas à m'en empêcher... Lenny dit que c'est normal, que c'est comme les enfants qui mettent les nerfs de leur mère à rude épreuve, ils se sentent en sécurité auprès d'elles, et donc expriment pleinement leur sentiment, même les plus sombre. Ca a été l'explication de Lenny le soir où elle m'a dit qu'elle ne voulait plus vivre cela tous les soirs, elle m'a calmement expliqué qu'elle comprenait qu'elle était ma personne de confiance, celle qui m'accepte malgré tout. Et que c'était ce malgré tout qui me poussait à être horrible avec elle. Comme si elle était un défouloir.

Les soirs où l'on se voit et où l'on dort ensemble, Lenny reste câline, elle parle posément et se contente de me faire les gros yeux quand elle estime que je dépasse les bornes. Et je dois reconnaître que par « peur » qu'elle parte en claquant la porte, je me détends immédiatement.

Mason – Est-ce que t'as ramené le petit-déj ?

Je la sens sourire contre ma joue, elle ne le fait pas à chaque fois, moi non plus cela dit. Mais aujourd'hui est un jour spécial...

Eleanor – Une boîte de six muffins t'attend en bas.

Mason – De la boutique à Oxshott ?

Eleanor – Evidemment !

Mason – Il y en a à la noix de pécan ?

Eleanor – Est-ce que... Tu essayes de me vexer ? Moi la petite-amie parfaite qui oublierait ton muffin préféré ?

Lenny sourit, mais moi je ris, je savais qu'elle n'oublierait pas. Elle sait que je la vendrais pour un muffin à la noix de pécan.

Eleanor – Aller mon petit, lève toi !

LASTING LOVER • MASON MOUNTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant