Je suis vraiment pas sûre d'avoir interpréter le thème comme il le fallait (pour moi c'était un texte à penchant dramatique... mais en réecrivant j'ai commencé à avoir un gros doutes...) enfin bref, correcte ou non, c'est le texte du jour, j'en ai pas d'autre sous la main !
Seul parmis les ombres
Il est né parmis les ombres. Et il y demeure. L'obscurité a précédée sa vie. Et elle précédera sa mort.
Noyé dans les ténèbres, il s'est perdu. Il n'avait pas de phare pour lui indiquer le chemin. Il n'avait que sa mère pour le guider dans le brouillard opaque. Il ne pouvait que lutter pour survivre.
Il avait vu ses semblables massacrés pour leur pouvoir, pour leur nature, pour ce qu'ils étaient. Persécutés, combien de grishas étaient morts pour ce qu'ils n'avaient pas choisi ? Pour ce qu'ils étaient ? Pour ce qui aurait du être leur fierté et leur force, et non leur honte et leur peur ?
L'expérience lui avait appris à distinguer les trois sources majeures de la haine : la peur de la différence, si invraisemblable mais si commune ; la jalousie, le poison du cœur et ses résidus, et la douleur, son poignard sanglant déchirant les corps sans pitié.
Il s'était battu pour eux. Pour les grishas. Ils leur avaient construit un palais, leur avait offert un refuge. Il leur avait créé une place au sein de la société, une armée. Il leur avait forgé une réputation, par le feu des forges et le marteau sur l'acier. Il avait combattu et abattu les opposants aux réformes. Il s'était rendu indispensable auprès des rois pour garantir la sécurité des siens. Toute sa vie, il avait lutté pour eux, pour leur bien, pour qu'ils naissent, vivent et meurent sans craintes.
Bien sûr, il avait commis des erreurs. Mais rien ni personne n'est constamment parfait. Jouer avec les ténèbres n'est pas sans prix, mais pour écarter les nuages qui obstruaient la nuit orageuse, il avait accepté de se soumettre aux plus grands sacrifices. Le fold en était un. Pour entrevoir les étoiles, sur la couverture obscure, il lui avait fallut puiser dans les abysses. Pour avoir la force de saisir la lune et de l'offrir aux grishas, sphère d'espoir au cœur de l'horreur, il avait été prêt à tout. Et il le demeurait. Il serait leur guide, jusqu'à l'avènement du reigne de la petite science.
C'est ainsi qu'il avait été élevé et que ses ambitions étaient nées. Et elles vivraient aussi longtemps qu'il respirait. Peut-être même lui survivraient-elles si par un hasard malheureux il devait trouver la mort.
Sa lumière avait d'ailleurs fini par apparaître. Son phare, son étoile, son égale. Son unique équilibre. Il en était alors persuadé. Il devait élever une dynastie unique, et permettre aux grishas d'asseoir définitivement leur position. Elle avait été son éclat, sa révélation. Il avait fait d'elle le centre de ses ambitions. Sa mère n'était plus son unique accoudoir. Sa seconde moitié était là. Le soleil qui complétait sa nuit.
Mais jamais il n'aurai imaginé que le jour se retournerait contre lui, qu'il voudrait éclipser et effacer la lune. Pas celle des grishas, seulement la sienne. Quelle erreur avait-il bien pu commettre ?
On lui avait appris à manipuler plutôt qu'à aimer. À se méfier plutôt qu'à faire confiance. Les conséquences étaient à présent rejetées sur le sable noire par les eaux d'une mer déchaînée. Qu'aurait-il pu faire d'autre que se lancer à sa poursuite ? Que traquer les trois amplificateurs, à travers monts et vallées ? C'était de toute évidence un pouvoir plus grand qu'il lui fallait. Il se devait de protéger les grishas, de protéger Ravka. Et pour leur bien à tous, elle devait se tenir à ses côtés, et non au bras de ce vulgaire traqueur. Quel mérite avait ce minable okasats'ya ? Il finirait lui aussi par la haïr, à un moment ou à un autre. Par les haïr tous. Comme ses semblables.
Elle lui reprochait d'avoir utilisé le fold, mais leur combat n'en valait-il pas la peine ? Elle lui crachait ses meurtres à la figure, mais que pouvaient bien représenter quelques vies face à des centaines ? Elle lui en voulait d'utiliser le merzost, mais la finalité ne méritait elle pas ce sacrifice ? Elle pensait lui envoyer ses quatre vérités, mais de vérité il n'y en avait qu'une : c'était d'un monstre dont avait besoins les grishas pour les protéger, et non d'une sainte pieuse au grand cœur.
Il ne voulait pas la guerre contre tous, seulement contre ceux qui osaient porter la main sur les grishas. Sa prise de pouvoir était le meilleur moyen d'y parvenir. Quoi de mieux que la protection du trône ? Qui d'autre pour les diriger, les guider ? Il lui avait fallu traquer les Lantsov, tuer ses propres hommes. Mais ils n'étaient que des hérétiques et des traîtres, des exemples face à toutes éventuelles oppositions, tout éventuel soulèvement.
Quelle perte pouvait, quant à eux, bien représenter ces misérables souverains, causes du mal de Ravka, qui préféraient leur bient être à celui du royaume ? Que valait ce vulgaire prince qui avait pensé pouvoir le défier et sauver le monde tel un héros ? Par trois fois, il s'était joué de lui, sa punition n'était que sentence juste et légitime.
Alors pourquoi.?
Pourquoi le laissait t-elle ?
Rien de tout cela ne serait arrivé si elle l'avait suivi, si elle lui avait fait confiance, si elle avait eu foi en lui. Ils étaient les deux morceaux d'un seul et même ensemble, un seul et même équilibre. L'avenir des grishas, alors pourquoi ? Pourquoi tous le regardaient ainsi ? Pourquoi sa mère l'avait t-elle abandonné ? Pourquoi son soleil l'avait t-il laissé ? Pourquoi les grishas lui tournaient t-ils le dos ? Pourquoi ses propres monstres lui avaient opposé résistance ? Comment cela avait t-il pu se produire ?
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
~~~
Pas grand chose à dire (personne ne m'a demandé de raconter ma vie à chaque chapitre ? Oui, je sais...)
C'est loin d'être mon texte préféré, mais c'est le premier que j'écris sur le Darkling. J'ai essayé d'analyser les choses tel que je l'imagine les voir (moi même je comprends pas cette phrase).
C'est un personnage sur lequel je reste mitigé : je l'aime pas, mais j'arrive pas à le détester parce qu'au fond il est attachant :,) Je pense que je pourrais écrire une dissertation entière pour donner mon avis en détail sur sa psychologie compliquée, mais bon... Pas aujourd'hui hein....
Bref... parler (écrire) pour rien dire, ça sert à rien (Lol logique) donc je vous dit à demain !