Ceci est un recueil contenant plusieurs histoires ayant été - pour la plupart - traduites centré sur le personnage de Lady Lesso interprété par Charlize Theron dans l'École du Bien et du Mal.
Bonne lecture 📖
RÉSUMÉ Elle a ressenti de la chaleur. Du besoin. Du désir.
Puis, du mépris.
INFORMATIONS Personnages : Lady Lesso ; Clarissa Dovey Catégorie : F/F Fandom : The School for Good and Evil
NOTE DE LA TRADUCTRICE Clarissa DOVEY, surnommée Dove, signifie Colombe en français
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Clarissa s'était toujours vue comme une pigeonne, pas comme cette colombe dont elle portait le nom. Bien qu'on puisse le penser, Clarissa n'était ni gracieuse, ni élégante, elle ressemblait plutôt à une boule d'énergie remplie de nervosité.
Et elle semblait constamment en chute libre, faisant des acrobaties dans les airs, encore et encore, se demandant quand est-ce que le sol allait apparaître, lui permettant d'enfin s'arrêter.
Une fois au sol, elle apprendrait à se relever, à se placer sur un piédestal au-dessus des autres, clamant des paroles de Toujours à toutes personnes se trouvant autour d'elle. Elle atteindrait de nouveaux sommets avant de se jeter en arrière, avant de redescendre sur terre.
Elle était constamment en chute libre et la femme, dont les doigts étaient profondément en elle, ne faisait que l'entraîner plus bas.
Comme une addiction, elle revenait sans cesse. Elle revenait en cédant à ses désirs les plus charnels, tombant dans la luxure, ou l'amour, elle ne sait pas. Et ça n'avait pas d'importance.
Si c'était de l'amour, la femme au-dessus d'elle ne retournait certainement pas le sentiment. Et même si c'était le cas, ce qui est hautement improbable, ça ne changerait rien. Il y avait trop d'histoires, trop de traumatismes inutiles et non-dits.
Les deux côtés d'une balance constamment en guerre.
Si c'était de l'amour, la femme au-dessus d'elle ne rendrait certainement pas le sentiment. Même si elle le faisait, même si c'était hautement improbable, cela ne changerait rien, il y avait trop d'histoire, trop de traumatismes inutiles et tacites.
La luxure était facile à gérer. C'était comme une démangeaison qu'elle avait besoin de gratter, un désir des plus basiques. La luxure n'était rien de plus qu'une envie biologique à laquelle elles pouvaient toutes les deux céder sans qu'il n'y ait de conséquences.
Peut-importe ce que c'était, ça faisait du bien.
La luxure était plus facile, la luxure était une démangeaison qui avait besoin d'être grattée, un désir de base. La luxure n'était rien de plus qu'une envie biologique à laquelle ils pouvaient tous les deux céder sans trop de conséquences.
Elle haleta lorsqu'elle sentit des doigts très habiles bougeait plus loin en elle, sifflant lorsqu'un ongle frotta contra sa paroi interne. Ses propres mains se sont agrippaient à ses épaules pâles, ses propres ongles creusaient dans la peau délicate, s'encrant, tandis que son regard croisait des yeux verts.
Elle a ressenti de la chaleur. Du besoin. Du désir.
Puis, du mépris.
Dame Lesso ricana, enfonçant ses doigts en elle brusquement, presque douloureusement. Clarissa se mordit la lèvre, se retenant de crier.
Des années, ça faisait des années qu'elle tombait. Elle savait sur quel bouton appuyer, quels mots employer et le contexte dans lequel elle pourrait les utiliser pour faire monter la colère de Dame Lesso, pour faire bouillir son sang.
Elle ne ressentirait pas de libération tant que la sorcière ne l'en jugerait pas digne. Et lorsque ce sera le cas, elle obtiendrait cette libération et Dame Lesso la pousserait près du bord, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle tombe.
Il y avait eu des moments, dans le passé, où elle avait été laissée nue et épuisée. Chaque centimètre de son corps avait été douloureux et meurtri. Elle n'avait été rien de plus qu'un gâchis sur-stimulé et sanglotante. Repue.
Elle a cambré ses hanches sans raison, laissant les doigts de Dame Lesso s'enfoncer plus profondément en elle. Ses doigts, dont les ongles étaient rose, se sont agrippaient aux boucles rousses alors que la bouche de Dame Lesso descendait de plus en plus bas. Sa langue, ferme et chaude, était entre les cuisses de Clarissa.
Peut importe ce qu'il se passait entre les deux femmes, ce n'était pas à sens unique. Elle n'était pas la seule à débiter des mots durs et des remarques cinglantes. Clarissa n'était pas la seule à pousser et tirer la corde jusqu'à ce que quelque chose se brise et cède. Mordant et rugueux, tout comme son toucher en ce moment. Implacable.
Lesso avait presque besoin d'aboyer et de mordre avant de tomber à genoux à son tour. Volontier.
C'était donnant-donnant. Elles se dévoraient, corps et âme, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Rien d'autre qu'une satisfactions douce-amère. Un sentiment de vide s'installait souvent en elles lorsqu'elles ne ressentaient aucune honte.
Clarisse agrippait les draps, sa peau piquante. C'était trop, et pourtant, ce n'était pas assez. Plus, elle voulait plus, telle une gourmandise.
Les doigts qu'elle pensait être partout à la fois, mais pourtant toujours enfoncés profondément en elle, ont touché cetendroit si délicatement qu'elle jurait avoir vu des étoiles.
Sa bouche, chaude sur sa chair lisse, se régalait avidement. Sa langue se déplaçait délibérément sur son clitoris, l'envoyant dans une frénésie.
La chaleur se répandit, jaillissant de tout son être. Clarissa s'étouffa, incapable de respirer alors qu'elle s'abandonnait au plaisir palpitant qu'elle ressentait se propager comme une traînée de poudre dans ses veines.
Clarissa savait : un jour, elle tomberait trop près du sol et tout s'effondrerait autour d'elle.
C'était inévitable.
Mais pour l'instant, elle continuerait d'endurer cette descente sans fin.
