Too Young To Fall In Love. "Eddie Munson"

Ladies and gentlemen, this is the chapter twenty eight

PDV Apolline

Nous sortons ensemble. Eddie Munson et moi. Nous sortons ensemble. Enfin. Quand je l'ai embrassé hier, je me suis sentie planer. J'avais peur de ne pas arriver à embrasser un garçon sans avoir de frayeur, et pourtant, avec lui, tout est différent.

- Apo, t'es réveillée ?

 Je sors de la chambre, prête de la tête au pied, un grand sourire scotché au visage en saluant Gareth.

- Salut mon frère, ça va ?

- Et après on me demande pourquoi je repousse l'amour... souffle-t-il.

 Je lui donne une tape derrière la tête et descends prendre mon petit déjeuner. Papa lit le journal en trempant son croissant dans le café, urgh, mais qui fait ça ?

J'embrasse quand même sa tête en le saluant et m'assois à côté de lui.

- Tu es rayonnante ma fille, ça fait plaisir à voir.

 Je souris et lui vole son verre de jus de fruit. Il hausse les sourcils et se lève, c'est à ce moment que je comprends que je dois courir, et très vite. Mais à peine je me lève de ma chaise, il me soulève et me porte sur son épaule tel un misérable sac de pomme de terre.

 J'essaye de me débattre mais en tant que petit être fragile et sensible, c'est une peine perdue.

- Qu'est-ce que tu viens de faire ?

- Je t'aime papa, tu le sais que je t'aime énormément, pas vrai ! Je t'aime trèèèèèèèèès fort !

- Tu ne vas pas m'amadouer comme ça jeune fille, je te le dis.

- Je t'aime très, très, très fort mon papounet chéri et je sais que je ne te le répèterai jamais assez.

Il me jette sur le canapé. Il me jette. Je le répète une dernière fois, IL ME JETTE.

- Aïe ! Mais ça ne va pas espèce de fou ?

- Tu ne disais pas que tu m'aimais il y a 3 secondes ? Faut savoir ce que tu ressens.

- C'est terminé je ne t'aime plus. Genre plus jamais de la vie, tu l'entends père Emerson ?

- Ouais ça doit être ça.

 Il hausse les épaules et repart dans la salle de bain. Je cours pour lui sauter dessus, mais à la place je percute Gareth de pleins fouet. Je tombe violement par terre, ma tête tape le sol.

- Putain Apo ! Tu fais exprès d'être idiote ?

 Je ne bouge plus, je reste simplement immobile.

- Oh Apo, répond ou je te castagne.

 Je ne peux plus me lever. J'ai l'impression que mon corps est scotché au sol. Mes yeux s'ouvrent difficilement, mais je ne peux pas bouger.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande papa en arrivant.

- C'est s'te folle qui a couru comme une malade !

 Papa arrive à côté de moi.

- Allé redresses-toi.

 Impossible. Tous mes membres sont paralysés et ma tête me fait horriblement mal. Je sens bien que j'ai cogné, et pas qu'un peu.

- Hé Apo, ça va ? s'inquiète tout de même mon frère.

- J'ai mal, je prononce difficilement.

 Mon père passe un bras sous mes cuisses et l'autre derrière mes épaules. Mais dès qu'il me soulève du sol, je couine bruyamment de douleur. Les yeux de mon père s'écarquillent.