Ladies and gentlemen, this is the chapter nine

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PDV Apolline

J'ouvre les yeux, les referme, les ouvre à nouveau. Hein ?

Je me redresse, recommence, me pince, me baffe, non je suis bien réveillée. Je tourne la tête à droite et à gauche plusieurs fois avant de me souvenir que je suis chez Eddie. Dans son lit ? C'est la pièce manquante du puzzle, comment se fait-il que je suis dans son lit ? Sans lui en plus, enfin encore heureux !

  J'ai tous mes habits. Ouf.

Je me lève et rejoint la salle de bain, mais évidemment il n'y a aucun produit de femme, j'aurais dû m'en douter.  Je me recoiffe avec ce qui ressemble au peigne à Eddie et me rince le visage.

  En entrant dans le salon, je vois Wayne dans la cuisine ouverte qui mange un bol de céréale.

- Bonjour ? je commence.

- Salut, lance-t-il détaché.

- Vous allez bien ?

- Nickel.

- Bon, hum tant mieux... je peux m'assoir ?

- Libre à toi.

Je m'installe à côté de lui. Le temps est long. Le seul son qui sort de sa bouche son ses bruits de mâchement tout simplement insupportable.

- Vous avez de quoi faire des pancakes ? C'est toujours meilleur que... Cette chose industrielle.

- Fouille dans les placards tu dois bien trouver 2, 3 trucs.

Je souris et fouille comme il me l'a conseillé. Je trouve ce qu'il me faut et commence a
préparer.

- Vous travaillez dans quoi ? demandai-je pour faire un brin de causette.

- A l'usine.

- Oh, c'est... pourquoi pas. Et, ça se passe bien avec Eddie ?

- Ouais, c'est cool.

Je déteste ça. Je lui parle, il me répond sans même un « et toi ? ». Et ses mâchements sont encore plus insupportables.

- Bon. Je vois bien que vous n'avez pas envie de parler mais je suis là, et le temps qu'Eddie se réveille on a encore du temps. Donc, relevez la tête, regardez-moi dans les yeux quand vous me parlez, et cessez de mâcher la bouche ouverte.

Il relève la tête vers moi les yeux grands ouverts. Quand je n'aime pas quelque chose, je le fais comprendre, et c'est comme ça que je marche. C'est peut-être irrespectueux pour certain, mais c'est ma façon d'agir.

Mon énervement à porter ses fruits puisqu'une heure plus tard nous sommes en train d'exploser de rire avec Wayne, nous parlons d'éventualité, musique, film, cuisine, tout ce qui pourrait être d'actualité. Je lui sers encore un pancake et il relève les yeux vers moi en souriant d'un sourire des plus sincère.

- Tu cuisines divinement bien.

- Merci, je cuisine très souvent, j'aime beaucoup ça.

- Je t'embaucherai bien pour faire la cuisine ici, rigole-t-il.

- Bonjour ?

Je me retourne et vois Eddie. Torse nue. Je répète, torse nue. Ses cheveux sont décoiffés, je vois tous ses tatouages, et ses yeux ont l'air fatigué. Je suis sûre de baver. Je regarde son torse sans pouvoir m'arrêter de le fixer. Je ne l'avais jamais vu comme ça, et je pourrais recommencer des millions de fois si je le pouvais.

- Attention tu as un peu de bave au coin de la bouche, m'indique Eddie en souriant.

Je ferme instantanément les yeux et passe le revers de ma main sur ma bouche et comprend qu'il se fou de ma gueule quand je ne sens rien du tout. 

Too Young To Fall In Love. "Eddie Munson"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant