Ladies and gentlemen, this is the chapter thirty-two

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PDV Eddie

- Putain merde ! Hé, c'est moi Milady !

Elle pose sa main sur sa poitrine et prend une grande inspiration en accueillant ses pleurs.

 - Putain, je suis désolée Eddie.

 - Qu'est-ce qui ne va pas ? m'inquiétai-je en prenant ses épaules.

- Rien j'ai... J'ai juste eu peur.

 - Il ne faut pas Milady, ce n'est que moi d'accord ? Tu n'as pas à t'en faire, je suis là.

  Elle fourre sa tête dans le creux de mon cou en pleurant. Je passe mes mains dans son dos pour la rassurer, mais si habituellement se geste suffit pour la calmer, aujourd'hui ne fait pas parti de ses jours heureux.

 - Change-toi, on parlera après.

  Rien. Aucun mot de sort de sa bouche, seulement ses bras me serrent plus fort me faisant comprendre qu'elle ne va pas bouger d'aussitôt.

- Tout va bien Apolline, ne t'en fais pas.

 - Je suis à bout bordel, j'en ai marre. J'en ai marre Eddie !

 - Il te faut du temps, c'est naturel d'accord ?

 - Non ce n'est pas normal ! J'ai l'habitude qu'on soit ensemble, je ne devrais pas être surprise, c'est tout simplement con. Je suis tout simplement trop conne pour m'y faire.

 - Emerson, regarde-moi, elle lève la tête avec hésitation avant de planter ses grands yeux turquoise dans les miens. Tout va bien, d'accord ? Arrête de t'énerver, ça ne mène à rien. Tu as le droit d'avoir des craintes et des doutes, plus encore que d'autre. Tu sais très bien que ce n'est pas moi qui vais te rejeter pour une misérable réaction, je ne suis pas comme ça. Si tu penses l'inverse, là je me vexe, ricanai-je. Je t'aime d'accord ? Alors s'il te plait, arrête de penser autant de mal de toi.

  Elle prend une grande inspiration avant de secouer sa tête dans tous les sens pour évacuer son stress, ce qui me fait bien rire.

 - Je t'aime aussi Eddie, merci d'être là, avec moi.

 - Je ne me fais pas prier pour t'accompagner Milady, tu devrais le savoir.

  Elle ricane en essuyant ses dernières larmes.

 - C'était idiot de te faire une blague comme ça, c'est moi qui doit m'excuser.

 - Du tout, c'est normal. J'aurais fait la même.

 - Bon, change-toi et surtout couvre toi ou tu vas choper la crève.

  Je fais le contour de la voiture pour rejoindre la place conducteur. Je sais qu'Apolline n'est jamais à l'aise quand sa peau n'est pas entièrement recouverte de vêtement, et je n'ai aucune envie de vouloir la mettre mal à l'aise.

 Quand elle termine de se changer, elle prend la place à côté. J'enlève mon pull et lui enfile, je sais qu'elle déteste tomber malade, alors on va éviter ça.

 Sa tête est contre la vitre pendant qu'elle tripote ses doigts entre eux sous les manches trop longues de mon pull.

 - De base je voulais t'emmener chez moi, mais c'est mieux que tu retournes chez toi pour te reposer je pense. Je vais te ramener auprès de ton frère.

 - Non, on peut chez toi, ça me ferai plaisir.

 - On n'est vraiment pas obligé Apolline, on peut remettre ça vraiment !

 - Je te le dis, ça me ferai vraiment plaisir, me répond-t-elle avec un petit sourire.

  Je change de direction pour le terrain de mobile-home. En se garant, je vois que Max, une grande amie à Dustin et Mike, se trouve devant chez moi. A peine sortit de la voiture, elle prend Apolline dans ses bras en la serrant fort contre elle.

 - Les garçons m'ont raconté pour l'autre enculé, crie-t-elle en parlant de Jason avant même de nous saluer, putain mais comment des ordures pareilles peuvent excités ?

 - Je me le demande bien... Je ne savais pas que tu habitais ici !

 - Oh, ouais. On ne s'est jamais vraiment parlé en même temps. Mais c'est avec plaisir que nous-

 - Bon Mayfield t'as finit ? j'interviens les bras croisés.

 - T'es toujours là pour tout gâcher Munson !

 - Ouin, ouin, bon tu as finit à merde ?

 - Je vais y aller alors, souffle-t-elle sarcastiquement à mon égard, à plus Apo !

  Elle nous fait un signe de la main et s'éloigne, son skate sous son bras.

 - T'es super méchant ! La pauvre, elle voulait juste parler un peu avec nous.

 - Je suis juste impatient. Et je préfère ne pas perdre ne serait-ce qu'une seconde quand nous
sommes ensembles.

  Elle lève les yeux au ciel en percutant mon épaule volontairement avant d'entrer dans le mobil-home. A peine est-elle entrée dedans que je la vois dans les bras de Wayne. C'est avec elle ou moi qu'elle est bordel ?

 - Comment ça me fait plaisir de vous voir !

 - Moi aussi gamine, c'est toujours plus joyeux quand tu es avec nous.

  Elle lui embrasse la joue avant de prendre la direction de ma chambre. Je croise mes bras contre ma poitrine et arque un sourcil.

 - Bah quoi, me demande-t-il en haussant les épaules, elle me préfère à toi c'est un fait.

 - Mais bien-sûr !

  Je pouffe de rire et rejoints miss Emerson dans ma chambre. A peine ai-je fermé la porte qu'elle se met devant moi en croisant les bras.

- C'est un fait. Je le préfère à toi et c'est comme ça, annonce-t-elle.

 - Pardon ? Mais vous vous êtes concertés ou ça se passe comment ?

 - Du tout. Mais même si je t'aime beaucoup, Wayne passe avant toi.

  Je rigole avant de la pousser sur le lit. Wayne quoi, c'est mon oncle !

- Est-ce que c'est Wayne qui vient te voir quand tu es malade ?

 - Non... Mais ce n'est pas une raison.

 - Est-ce que c'est Wayne te prépare des pique-nique ?

  Elle hoche la tête doucement.

 - Est-ce que Wayne fait ça... ?

  Je m'avance doucement vers ses lèvres et y posent un baiser délicat.

 - En effet, il ne fait pas ça. Mais je peux toujours lui demander !

  Elle commence à se lever et je la repousse sur le lit. Je sais qu'elle rigole, ou du moins je l'espère, mais vaut mieux deux précautions qu'une.

- Sans façon Milady, c'est moi et rien que moi maintenant.

- Oh, d'ailleurs !

  Elle commence à retirer la bague que je lui ai mise au doigts il y a quelques jours.

 - Ne l'enlève pas ! C'est comme un p'tit truc qui prouve que je t'appartiens.

 - Que tu m'appartiens ?

 - C'est le cas non ? Je ne dépends que de toi Milady.

  Je vois ses joues s'empourprer légèrement. J'aime lui faire de l'effet, c'est un fait ça aussi.

 - Lèves-toi, il faut que je refasse le lit.

  Elle m'écoute et vadrouille dans ma petite chambre. Je l'observe fouiller dans mes vinyles en regardant chaque chanson avant qu'elle trouve la bonne. Je n'arrive pas à distinguer ce qu'elle a choisi, mais quand elle pose sur mon tourne-disque je comprends de suite mieux.

 - Encore ? Tu n'as rien trouvé d'autre ?

 - Cette chanson nous accompagne depuis nos débuts, il faut bien l'inaugurer maintenant que nous sommes ensembles ?

  Alors que j'étais assis sur mon lit, elle me tire d'un geste brusque en prenant mes deux mains dans les siennes en commençant à tourner.

 - Un pique-nique romantique, une nage dans « LoverLake », maintenant tu veux danser sur « too young to fall in Love » ... Qu'est-ce que tu me baragouine Apolline Emerson ?

 - Un peu d'amour n'a jamais fait de mal à personne, surtout aux grands gaillards comme toi Munson.

 - Tu penses que je suis en dépendance affective ?

 - Pas quand je le suis là.

  Elle colle sa poitrine à mon torse et bouge dans le rythme de la musique, qui n'est d'ailleurs absolument pas adapter pour une dace, mais je noue quand même mes bras au niveau de sa taille et les siens prennent place dans ma nuque.

- Je ne cesserai jamais de t'aimer Apolline Emerson.

 - C'est un peu trop tôt pour dire ça.

 - Absolument pas. Depuis que je te connais je t'aime. Alors je pourrais t'aimer encore longtemps, très, très longtemps miss.

 - Même quand je t'ai abandonnée misérablement... ?

 - N'en parlons pas, c'était il y a bien longtemps.

 - Je m'en veux terriblement si tu savais ! J'ai été misérable ce jour-là.

 - Je t'ai dit que ce n'était pas grave, vraiment. On est tous les deux maintenant, heureux,
presque sans emmerde, enfin c'est génial non ?

  Elle sourit légèrement en se recollant contre moi. Je sens ses lèvres s'incurvés, cette nana me rend fou. Aucun mot n'est plus juste que ça : fou.

Fin ??????????


Too Young To Fall In Love. "Eddie Munson"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant