Lorsqu'elle posa un premier pied par terre en descendant de sa monture, l'odeur singulière de Labulat vint jusqu'à son nez et lui annonça qu'elle était chez elle. Peu après, l'agitation élevée des habitants ne tarda guère à l'intriguer. De toute évidence, elle avait connu son village bien plus paisible. En effet, près de la totalité des résidents étaient dehors sur la place du marché et discutaient avec inquiétude. Avec une semaine d'absence derrière elle, Lysia pensait être passée à côté de nombreuses nouvelles importantes qui perturbaient les Hyliens de la colline. Son retour ne procura d'ailleurs pas la moindre réaction chez personne, à vrai dire, elle passait même inaperçue. Malgré les nombreuses personnes, présentes dans son champ de vision, qui se mouvaient dans tous les sens, l'Hylienne ne parvenait pas à retrouver celui qu'elle souhaitait rejoindre en premier lieu. Son ami manquait à l'appel, sans doute devait-il se trouver un peu plus loin, près de chez lui. Le cœur de Lysia battait la chamade en songeant au fait qu'elle allait lui offrir la statuette qu'elle avait sculpté pour lui. Cela faisait plusieurs jours qu'elle souhaitait se retrouver en face de lui, et se replonger dans ses yeux.
La blonde s'occupa de son cheval qu'elle laissa aux écuries une fois qu'elle eut terminé. Elle put ainsi le débarrasser du poids de ses affaires de voyage et le féliciter pour l'exploit que l'animal avait accompli de la suivre dans son long périple. Elle était fière de lui, et d'elle-même. Lysia avait suivi son instinct et avait suivi les indices laissés par la lettre de sa mère. Le résultat n'avait pas été celui attendu mais l'Hylienne revenait avec de nouvelles informations cruciales qu'elle savait importantes pour la suite. Elle se sentait avancer dans la recherche de sa mère, bien qu'elle pensât la retrouver au village d'Écaraille. C'était donc avec une motivation plus grande que sa déception qu'elle rentrait, prête à réitérer le même voyage s'il le fallait. La jeune femme prit le chemin jusqu'à chez elle pour y poser ses affaires ainsi que son arme.
Encombrée par ses sacs, cartes et autres provisions qu'il lui restait, Lysia se fraya un chemin dans la foule agitée en usant de ses bras pour porter le poids de tout ce que son cheval se devait de porter durant son voyage. En attendant quelques conversations, elle comprit que les habitants étaient réunis sur la place en attendant que quelqu'un ne prenne la parole pour annoncer quelque chose. Mais elle n'en sut guère plus. Quelques pas de plus, et un léger stress naquit en elle lorsqu'elle approcha de sa demeure, où devait certainement l'attendre son oncle, plus que fâchée qu'elle soit partie dans son dos. De son côté, Lysia avait pris du recul sur la situation et était prête à faire la paix avec Alan. Tout se jouait donc sur la capacité de l'homme à accueillir sa nièce après une semaine sans nouvelles.
Arrivée devant la porte d'entrée, Lysia inspira un grand coup en savant pertinemment ce qui l'attendait. Il ne savait pas dans quel état elle allait retrouver son oncle, peut-être ne voudrait-il même plus qu'elle mette le pied chez eux... Qui pouvait savoir les conséquences que son départ avait pu avoir sur lui, après tout ? Elle le savait parfois impulsif et mauvais caractère avec un grand égo, quand il le voulait. La nièce éleva le bras, prête à frapper à la porte pour manifester sa présence. Elle prit son courage à deux mains et s'exécuta, prête à affronter les réprimandes imminentes. C'était le prix à payer pour ce qu'elle avait entrepris, il fallait en assumer les responsabilités. Cependant, les secondes s'écoulèrent une à une sans que personne ne vienne lui ouvrir. Elle en conclut rapidement qu'Alan ne tenait pas à l'accueillir.
- Oncle Alan, c'est pas drôle... dit-elle. C'est moi, je suis de retour.
Toujours personne ne se manifesta de l'autre côté. Les affaires commençant à peser de plus en plus lourds dans ses bras, elle les posa un instant et s'empara de la poignée de porte pour l'ouvrir seule en émettant un long soupir. La porte s'ouvrit et Lysia put observer sa maison, totalement vide sans la moindre trace de son oncle. La pièce était même plutôt en désordre, comme si l'on s'était sauvé en vitesse. La pénombre régnait en raison des fenêtres fermées et une fine couche de poussières stagnait dans l'air immobile de l'intérieur. Lysia fut intriguée par l'absence d'Alan qu'elle savait toujours chez lui à cette heure de la journée. Soudain, on la surprit dans son dos.
VOUS LISEZ
La Marque du Passé
FanfictionDix ans après la résurrection du Fléau Ganon et le sacrifice de la princesse d'Hyrule, les habitants du pays font tout leur possible pour continuer à vivre dans les meilleures conditions malgré la menace omniprésente pesant sur leur territoire. Lysi...