Vacances d'été

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Phoebe rit et s'éloigna, tandis que Regulus entrait dans le compartiment. Le problème était qu'elle ne savait où la dame des friandises, et comment s'appelait-elle d'abord ? Son compartiment se trouvait à l'arrière du train Claire ne supportait pas l'odeur de la fumée de la locomotive. (Non mais quelle diva celle-là !) alors elle n'avait qu'à avancer pour la trouver, en théorie. Quand elle la trouva enfin, tout près de la locomotive, évidemment, son chariot était presque vide, évidemment.

– Oh, tu veux peut-être quelque chose, ma chérie. Je n'ai plus grand chose, comme tu le vois. Quelques patacitrouilles, deux boîtes de dragées surprise de Bertie Crochu, un sachet de pois fumants mais il ne me reste que ceux à la rhubarbe, des cœurs de lion à cerise, j'en ai à la fraise aussi...

– Je crois que je vais tout prendre, s'enthousiasma Phoebe en regardant son sac rempli d'or.

Étonnée, la femme la laissa vider le chariot en marmonnant qu'une si petite fille ne pourrait jamais avaler tous ça. Les bras chargés de friandises, Phoebe ne put s'empêcher de penser que si cette femme ne passait pas autant de temps à côté de sucrerie, ses dents jaunes se porteraient peut être mieux. Avant de pouvoir se retourner, elle fit tomber tout son butin en percutant un garçon. En réalité elle supposa que c'était un garçon car il était grand et qu'il portait un pantalon, et elle eu raison, c'était Severus.

– Bonjour Phoebe.

Il tendit sa main à Phoebe qui, toujours au sol, essayait tant bien que mal de tout ramasser.

– Salut Severus, comment vas-tu ?

– Très bien, déclara-t-il amusé. Pourquoi ne te sers-tu pas de ta baguette ?

– Oh c'est vrai !

Phoebe sortit sa baguette de sa poche et l'agita vers ses friandises éparpillées au sol.

– Wingardium Leviosa, tu sais des fois, j'oublie que je suis une sorcière, avoua-t-elle.

Severus fronça les sourcils alors qu'un pois sauteur flottant manquait de toucher son œil.

– Tu es née moldue ?

Phoebe ne fut pas étonnée de sa question. Apparemment, elle avait l'air de ne pas appartenir à ce monde. Ce n'était pas complètement faux.

– Et bien, mon père est un moldu et ma mère était une sorcière, une américaine. Mais elle est morte à ma naissance. Alors il m'a élevé tout seul.

– Alors tu ne savais pas que tu étais une sorcière avant de recevoir ta lettre d'admission ? s'étonna-t-il.

– Oh si, bien sûr. Ma tante, la soeur de ma mère, elle nous rend visite de temps en temps. Elle vit en Amérique avec son mari et mes cousins. Ce sont des sorciers, eux aussi, expliquait Phoebe.

– Mon père dit que les américains sont stupide, pensa Severus à voie haute.

– Ce n'est pas très gentil, fit remarquer Phoebe d'un ton sévère. Ils ne sont pas si stupides que ça, d'abord, juste un peu égocentriques, plaisanta-t-elle. Juste un peu. Mais on l'est, nous aussi. Est ce qu'on avait vraiment besoin de s'appeler Grande Bretagne ?

Un fois toutes les friandises ramassées, Phoebe souhaita de bonnes vacances d'été à Severus – sans oublier de lui dire d'en souhaiter à Lily – et retourna à son compartiment avec un sourire si grand et si stupide qu'elle en eu mal au joues.

– Pourquoi souris-tu comme cela ? demanda Regulus, tu as été ensorcelée ?

– Peut-être qu'elle a croisé Frank Londubat, plaisanta Isa.

– Ce n'est pas de moi dont tu dois te moquer, Isa, c'est de Marlène, rappela Phoebe.

Pendant la durée du trajet, Regulus avait sorti un jeu de cartes de son sac et tenta de jouer avec Isa et Phoebe. Claire décida de ne pas y jouer, sous prétexte qu'elle était fatiguée. En réalité, elle avait décidé de ne plus jamais jouer avec Phoebe, quel que soit le jeu. Car Phoebe ne supportait pas de perdre, mais alors, vraiment pas. Il fallait savoir que pendant les vacances de Noël, Sirius l'avait invité à jouer au bavboules et Phoebe perdit. En mauvaise perdante qu'elle était, elle avait balancé le jeu entier de Sirius par la fenêtre de la salle commune, une des plus hautes tours de Poudlard. Et Claire était certaine d'avoir vu Sirius pleurer. Mais ça, Isa et Regulus ne le savaient pas.

L'autre PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant