Chapitre 12

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Merlin trembla encore un peu et finit par délicatement se retirer et se laisser tomber sur le côté de son roi. Ils restèrent ainsi quelques minutes, à reprendre leurs souffles tout en regardant fixement le drapé du baldaquin. 

-Est ce que … 

-Je ne veux pas en parler Merlin. Jamais. Aucune taquinerie sur ça je te pris. 

Merlin regarda le visage d’Arthur ou pouvait se lire la confusion, le dégoût et la colère. La culpabilité l’envahit. Prenant possession de chaque parcelle de son âme. 

-Je voulais seulement savoir si… Votre faim était moins grande. 

C’est sans le regarder que le roi répondit.  

-Je n’ai plus faim du tout. 

Le soulagement se lisait sur le visage de Merlin qu’Arthur regardait en coin, sans pour autant dénier tourner la tête en sa direction. 

-Tant mieux. Je ne perdrai pas ma tête pour rien alors. 

Arthur ne démenti pas. Parce que même s’il n’avait pas pensé une seule seconde en arriver de façon réelle à cette extrémité avec Merlin, il se demandait si il avait vraiment le choix à présent car si quelqu’un savait, il ne pourrait plus prétendre être suzerain de Camelot. Tout son avenir tenait au fait de savoir si Merlin pouvait ou non tenir sa langue. Avant il aurait dit que non mais il avait si bien tû sa condition de magicien. Il ne connaissait même pas réellement l’homme pour qui pourtant il venait de se donner. 

-Je vais vous préparer un bain. 

-Je veux juste dormir. 

-Hors de question, vous avez transpiré, il ne faut pas dormir ainsi. 

-Je ne veux pas. 

-Pourquoi? Parce que vous avez envie que je parte le plus vite possible ? Si ce n’est que ça … Merlin se redressa jusqu’à être assis et tandis la main devant lui. Le feu se raffermit, étendant ses grandes flammes dans la cheminée. La baignoire roula jusque devant l'âtre. Un filet d’eau, sortit de nul part commença à la remplir. Une fois cela fut fait, l’eau bouillit à grosse bulle puis plus rien. Toutes ces choses ne lui avaient pris qu’une minute à réaliser. Arthur était fou. Hier encore Merlin avait fait les aller retour difficiles alors qu’il était capable de faire ça. 

-Voilà votre bain est prêt. Je vais y aller puisque ma présence vous est insupportable. Il resserra les lacets de ses bas et se leva pour partir. 

-Attends. 

Merlin se retourna, les yeux meurtris. 

-J’en ai rien à faire que tu sois là ou non. Si je ne veux pas prendre de bain c’est parce que … On sentait que les mots qui allaient suivre étaient de nature honteuse car il peinait vraiment à les faire sortir de sa bouche. - Je ne me sens pas la force de marcher. Finit il tout de même par avouer, le regard ailleurs. 

Merlin se radouci. 

-Excusez-moi messire j’aurais dû y penser. Je vais vous aider. Merlin fit passer sa chemise par-dessus ses épaules et défit une nouvelle fois ces bas. Arthur le regarda faire, soucieux de le voir se dévêtir alors qu’il ne l’avait pas fait juste avant. Il ne savait pourquoi mais il avait chaud. Peut être l’air de la pièce était trop moite de tout ce qui s’y était passé. Une fois nu, Merlin l’aida à s'asseoir. Arthur grimaça. 

-Je suis tellement désolé. 

-Tu as fait ce qui te semblait juste pour l'intérêt de ton roi, n’en parlons plus. 

Merlin eut un faible sourire tout en retirant les chaussettes, puis la chemise d’Arthur qu’il s’était contenter de relever sur son torse jusque là. Ils s’étaient vu nu nombre de fois. Mais au lumières de l’intimité qu’il venait de partager, leurs corps n’avait plus le même aspect naturel qu’avant. Il rappelait inévitablement le moment où ils ne faisaient plus qu’un. Arthur avait toujours vu Merlin comme  un être faible à protéger. Quelqu'un sur qui il devait veiller et il ne savait plus comment le voir maintenant qu’il le soulevait, ses jambes d’un côté, sa tête de l’autre et que lui, le grand roi Arthur devait s’accrocher à ses épaules. Merlin entra dans l’eau dont la température était parfaite et il déposa Arthur avec douceur contre l’une des paroies. Il s’assit lui-même à l'opposé, les jambes replier vers son corps, prenant le moins de place possible. Faisant attention de ne pas toucher son maître. Conscient du trouble que représentait son image en son esprit. 

Une saison dans le Stupre[Merthur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant